lundi 20 octobre 2014

"Il ne faut pas que les désirs d'un état devenu impossible vous calment sur les dangers de votre état présent."


 
"Etat oublié parmi nous où la viduité est regardée, non plus comme un état de désolation, car ces mots ne sont plus connus, mais comme un état désirable où, affranchi de tout joug, on n'a plus à contenter que soi-même."

C'est dingue, plus je suis dans un état second, plus je me sens puissante dans les ruelles sombres qui m'effraient d'ordinaire. Comparable au costume noir de Spiderman, je glisse immortelle entre les voitures d'un pas sûr, le regard perçant. Malgré le volume excessif des basses qui écorchent mes tympans, rien ne m'échappe. Je peux entendre le vent souffler à travers les mélodies de Tomas Barfod. Ce qui était paranoïa devient réalité et me donne un sentiment de supériorité...
Je rêve parfois que quelque part quelqu'un connaisse, comprenne, ressente exactement ce que je ressens. Je pense qu'il  n'est pas insensé de croire en la possible existence d'un semblable, de l'ultime symbiose. 
Développe-t-on une seconde personnalité pour s'échapper d'une vie intolérable à laquelle la première se serait bêtement enchaînée? Une fois encore je peux la toucher du bout des doigts, la sentir me caresser la joue. Comme les sirènes ont tenté d'ensorceler Ulysse, la schizophrénie me drague. Mes nuits blanches deviennent mes souvenirs tandis que j'oublie les journées, et il n'y a plus qu'éveillée que j'ai le sentiment de rêver. Lorsque j'enfile ce costume sombre, il se mêle à ma peau, et seule une nuit de sommeil peut m'en détacher. Grâce à lui je me retrouve & m'éloigne. Je suis sauvage, libre. Je l'étais, le suis & le serai toujours. B-rabbit, dans toute sa pureté.

Tout ce qui me traverse l'esprit prend le risque de devenir réel. 


Take my fingerprints
And smile
This is the only thing
That I will leave in here
In here

 Some things never end and
Some things never die
I'll take the wind for company

 Pursued by the radiance of her eyes
Telling me that there is no need to cry
Take the time to read the wrinkles on one's face
As an open book of what has been his life
I'll tell you what has been his life
How can they decide for the blood that is mine

I'm part of you as I am part of the stars
You are the beat inside my heart

I got to kill the killer that's inside
It's a dead end road
 

mercredi 8 octobre 2014

48


I've been seeing all,
I've been seeing your soul
Give me things that I wanted to know
Tel me things that you've done
I've been feeling old,
I've been feeling cold
You're the heat that I know
Then see you on my sun.

Hush, I said there's more to life than rush
Not gonna leave this place with us
Drop the game, it's not enough.
Hush, I said there's more to life than rush
Not gonna leave this place with us
Drop the game, it's not enough.

Une fois encore le quarante-huit se ramène, perplexe. Pourquoi aujourd'hui? Drop the game en boucle depuis plus d'une heure, peut-être. Bientôt huit ans d'autodestruction illégale. D'un point de vue neurologique, c'est énorme. D'un point de vue sinusoïdal, je n'en parle même pas. Ce qui est amusant avec ce genre de prise de conscience, ce sont les premières secondes : effrayantes. On réalise la baisse de notre espérance de vie, les pertes de temps. Mais la culpabilité est vite remplacée par un sourire démoniaque, suivie de cette petite voix qui rit au fin fond du crâne de n'importe quel junkie. "On continue, on continue." Me vient comme l'envie d'en fêter l'anniversaire.


You don't have to be afraid
You don't even have to be brave
Living in a gilded cage

Your mind is on track
For games we play these days
With every path we take
You know your safe, safe, safe

The only risk is that you'll go insane