lundi 10 août 2020

"Change is good" - Rafiki.

Hey you...

Mes amis sont partis et je me sens seule. Normalement, ça ne me dérange pas, au contraire. Mais en ce moment, ma solitude a un sale goût. Lequel? J'sais pas, déception ou tomate. L'Amnésia est au rendez-vous pourtant, pour ne plus penser. Mais alors si je ne pense plus, je ne suis qu'un légume. La tomate ça ne compte pas, c'est un fruit. Arrêtez de me parler dans ma tête.  J'suis pas une enfoirée de tomate.

J'suis déçue parce que mon Bélier me l'a mise à l'envers. Pas un mot sur la table en partant, ni fleur ni couronne, un scandale !  Bon il me rendait pas heureuse et je savais que ce n'était pas le bon depuis quelques mois mais bon... J'me disais que les choses s'arrangeraient, que je le rendrai plus mature. C'est bon j'ai saisi, on arrête de penser que les gens peuvent changer! Même moi, je ne suis finalement que moi-même. 

J'ai pensé à me venger, à le punir -magiquement parlant-. Comme je l'avais fait pour toi en brûlant au lance-flamme ton caleçon, à la pleine lune. Y'a encore la marque sur le mur du jardin. Je l'aime bien. Mais tu sais quoi? Il mérite pas que je perde plus d'énergie. Mais du coup, j'extériorise pas. Alors je m'isole, comme si ma vie tout entière tenait  dans l'intérieur sombre d'une petite boîte.  Rien que d'en parler ça me lance dans les trapèzes. A part à impressionner les kinés, ça n'apporte rien de bon. 

Putains de Béliers vous me faites chier, "Oui moi je suis Bélier, je suis un gentil connard" Mais ta gueule t'es qu'un lâche immature et j'espère que tu vas crever sous un pont, salope de tomate!

Putain ça fait du bien d'évacuer. Dire que ça allait tellement pas que j'ai failli t'envoyer un message pour te demander si toi aussi ta vie c’était de la merde en ce moment. T'aurais pas répondu et j'aurais été ridicule. Ou pire, tu m'aurais encore dit qu'on était synchros, j'y aurais vu un signe et aurait encore vrillé. Ras le cul des signes. Si j'en veux j'ai pas besoin d'envoyer un message, j'ai un chat blanc en ce moment, des signes y'en a partout si je veux. Mais la vérité c'est que je me suis encore faite bernée, que j'attire que des pervers narcissiques, qu'il faut que j'apprenne à ne pas m'enflammer sur chaque connard sexy qui passe, et que j'vais faire une dépression jeudi soir quand ma garde de chaton sera terminée. 

Alors toi la vie c'est comment en ce moment? Raconte-moi tout! J'veux tout savoir, qui te tapes sur les nerfs, c'est quoi ta musique du moment? T'as mangé quoi hier et à quoi tu penses là tout de suite? Si tu n'avais jamais su ce que je ressentais il y a quelques années, on se verrait sûrement encore, et on discuterait sans un mot, on se sentirait plus forts, moins seuls. 

Peut-être que ça n'aurait rien changé, parce que le destin ne fait toujours que ce qu'il veut. Peut-être que je suis vouée à être un loup solitaire. Avec plein de chats. 


Fall into the deep end
Feeling alive while you fight for your life
As you swim back to the beaches
Don't be scared of the tide just prepare for the ride
As you float, you float, you float
 
I think I'm misunderstood
I think I'm just under good
I think I'm not so bad
Tell me what's wrong with that
I think I'm over my head
I think I'm over depressed
I know I overthink
Spending nights over sinks
 
Throw up 'cause I can't find out why I'm sad
Everything is bad, but it seems fine
No signs of struggle, always neglected
Boy in the bubble can't be affected
Can't get in trouble, can't get seem to get that
If not for trouble, no learning lessons
Trying to be subtle, trying to be gentle
Physically fit but sick in the mental
 
Fall into the deep end
Feeling alive while you fight for your life
As you swim back to the beaches
Don't be scared of the tide just prepare for the ride
As you float, you float, you float
 
I think I'm too insecure
I say way too many words
I'm used to feeling bad
Tell me what's wrong with that
I think I'm over my head
All of the water is red
I know I overthink
Scared that I'll go insane
 
Throw up 'cause I can't find out why I'm sad
Everything's bad, nothing seems fine
Just signs of struggle, always contested
Boy in the bubble, popped in a second
Always in trouble, can't seem to get that
If not for trouble, no learning lessons
They like to judge you, they like to mend you
They don't know anything that you've been through
 
Fall into the deep end
Feeling alive while you fight for your life
As you swim back to the beaches
Don't be scared of the tide just prepare for the ride
As you float, you float, you float
You float, you float, you float
 
 
C'est vrai qu'avec l'Amnésia et l'aprazolam, forcément ça va un peu mieux. Et presque pas un légume. Nan, j'suis pas une putain de tomate! J'aimerais quand même bien te faire écouter ma chanson du soir, parce qu'on sait tous que tu ne reviens pas ici. "Ca fait pas l'ombre d'un doute" Oh toi, ta gueule, laisse moi un pourcentage d'optimisme. Du coup je vais p'tet la mettre sur facebook, rien que pour toi, avec un peu d'énergies à distance, tu auras la bonne surprise de tomber dessus. Ou je vais craquer et te l'envoyer sur messenger avec un p'tit "hey hey" à l'ancienne ma gueule. En attendant la voilà ici, où la réalité prend la forme de nuages réconfortants. Où la vérité est à prendre au second degré. 
 
 
- Au pire je demande à Sheitan de me le ramener pour qu'on discute.
- Nan c'est débile t'es défoncée. 
- Ah ouais pas con !
 
Tiens, enfin tenez, j'sais plus à qui je parle. Je crois que je parle au nom de tous en dévoilant une fois de plus mon amour pour ce cocktail médicamenteux. Junkie Style
 
 - J'ai trouvé qui pourrait être le mec parfait pour moi! Ren, on est pareils et il est trop sexyyyy
- Tu rêves, il est même pas en France. Et tu penses le connaitre alors que tu ne fais que t'identifier à lui à travers quelques chansons, influencée par son sex-appeal incroyable.
-  Vraiment, on en est là? Tu me fais une thérapie et tu négliges le pouvoir des amours imaginaires? Si c'est pas à la voix principale qui vit dans ma tête, à qui je peux me confier?
- Essaie donc d'être dans la réalité. 
- Essaie donc de la fermer... Espèce de tomate.  
 
 

- Ou alors je lui envoie, mais seulement le clip, pas un bonjour ni rien. Comme ça il écoute, qu'il réponde ou non, on s'en fout, on casse les codes et on lâche prise! C'est brillant! J'suis un génie!
- T'es tarée. 
 
Ok alors là vous n'allez pas le croire. Juste quand je clique pour la lui envoyer, le pc qui s'éteint! C'est un test pour voir si je me laisse guider par d'éventuels signes? Et ben nan, que dalle!  Ces derniers temps les signes c'était de la connerie alors j'envoie quand même, rien à battre, fuck le destin ! 
Putain c'est envoyé. J'suis une malade ! "Oh Dia dia, diazepam ♫"
Putain il à répondu direct. La vie est cinglée, nan? "Don't lie, lie, diazepam"
Putain il me raconte un mini bout de sa vie et moi je réponds direct un roman... 
 
- C'est pas vrai, t'es ingérable!
- J'suis entière & passionnée!
- Putain de Scorpion.  

Voilà maintenant que je me suis ouverte il répond plus... Oh et puis merde je reprends un alprazolam.
 
- Oh il est en train d'écrire! Mon plan de l'alprazolam a marché, c'est parce que j'ai lâché prise !
- Dans tes rêves t'es DEFONCEE
- Je m'en fous !

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
*

lundi 1 juin 2020

“Dans la solitude nocturne, vous voyez passer les mêmes fantômes. Comme la nuit s'agrandit quand les rêves se fiancent.”


Si vous connaissez un bon marchand de sable, je suis preneuse.
1h48, va pas me faire croire que je suis au bon endroit au bon moment, cet instant n'a rien de bon.
J'ai l'impression d'être un cas désespéré ou alors j'ai vraiment pas de chance. Aujourd'hui il a remplacé notre marathon Breaking Bad par une cuite avec ses "potes".
"Je rentre pas tard". On doit pas avoir la même définition. J'en ai marre. Marre qu'on me stresse tout le temps comme ça. Ça vient peut-être de moi, j'attire les mauvais, pendant que les bons se barrent. Faut que je parle à un psy de mon sado-masochisme psychologique avant de me retrouver à chercher une porcherie.
A ce train là, ce n'est plus un marchand de sable qu'il me faut, c'est un infirmier et une bonne injection de morphine.
Dire qu'il y a 48h (sérieux on n'est jamais tranquille) j'avais la gueule dans la poudreuse. Après avoir mangé le plastique et léché la table, j'me suis fait une raison : y'avait plus rien.
Le dernier alprazolam entre mes doigts, je savais d'ores et déjà que ça ne suffirait pas. Dans un élan de panique, je l'ai avalé, suivi d'un prazepam et d'1/4 de litre de vodka pure. S'achever, vite, par tous les moyens, sauf que ce soir les moyens sont faibles. Je me suis mise à fumer, vite, pour ne plus penser, pour ne plus souffrir.
J'ai tout vomi.
Après quatre heures de souffrance cérébrale intense, je me suis finalement endormie avec un morceau de sucre sous la langue, en bad-trip jusqu’à la dernière seconde.
 Alors ouais, j'ai toujours un tout petit problème quant à ma capacité à supporter le retour de ce voyage. Tout ça pour dire que je trouve injuste qu'un de mes rares plaisirs de la saison me plonge ainsi en Enfer, comme si je l'avais bien cherché, après tout. C'est ce que tu penses, vraiment? Ou bien attends-tu que j'explose à coup de godasse la fourmilière? Parce que des chaussures, j'en ai plein, y'en a de partout dans cet appart!
Si seulement au lieu de vendre des pompes, j'avais fait médecine...  Je danserais déjà avec Morphée et ses prophéties, une perf' plantée dans l'avant-bras.
Si vous connaissez un bon psy, je suis preneuse.






Bon ben voilà, j'imagine que j'ai extériorisé quelques démons ce soir.
Portée par la mélodie d'Habibi, mes muscles se relâchent, quelques notes de plus et mes yeux roulent sous mes paupières... La Voix de Tamino me caresse l'âme comme une berceuse, tendre et réconfortante.
Après tout, demain ne peut qu'être mieux qu'aujourd'hui.
N'empêche, si je connaissais un marchand de sable, je l'épouserais sur-le-champ.






Si je ferme les yeux, les rouvrirai-je dans un autre monde? les nuits s'enchaînent et sont peuplées de monstres tous plus tordus les uns que les autres... Vais-je devoir encore me battre et m'enfuir? Oh ne croyez pas que je demande la Lune, ce que je voudrais, au plus profond de moi-même...
C'est ouvrir les yeux et me découvrir à cheval dans une pairie sans fin, gravissant des montagnes, traversant les rivières, galopant à travers les plaines, encore et encore...




jeudi 28 mai 2020

"Quand l'imagination s'épuise, le souvenir est là pour la remplacer. "




       Yo, bitch!   
-Jesse Pinkman dédicace-. 

Moi, ça va un peu mieux, c'est sympa de demander.
J'ai arrêté le seroplex, figures-toi! Naaan, je suis pas clean, faut pas déconner.
J'suis passée au Deroxat.
Positif: je n'ai plus ce voile devant les yeux. J'fais plus de déni.
Négatif: je n'ai plus ce voile devant les yeux. J'fais plus de déni.

Alors forcément, une mise à jour s'impose. On remet les choses à leur place et dans leur contexte.
Alors j'ai menacé une rupture si ma vie sexuelle n'était pas passionnante. Ça a marché. Et d'un coup -sans mauvais jeu de mots- tout s'est mis à aller super bien! C'était pas une surprise, le sexe est la base de mon alimentation depuis toujours.
& pourtant ce soir, ça ne va pas trop mal. "Pas trop" ouais, c'est ça... Ça ne va pas trop.
Peut-être parce qu'il est parti boire avec des gens, que je ne connais pas pour la plupart d'ailleurs... Scorpion ascendant Bélier, passion & possessivité. Son dos porte la marque de mes ongles, griffures marquant mon territoire, en quelque sorte.
Je ne peux que penser au pire, c'est maladif, j'imagine. Intuition ou parano, éternel dilemme. Et -c'est peut-être le Deroxat qui parle-, même si ça me rend malade, quelque part, j'en ai rien à cirer. Un pas de travers et je brûle tout, je m'en fous.
Je suis la Reine de mon monde, installée dans le votre.
S'il le faut, je le détruirai d'un claquement de doigt.
Je peux sentir les vibrations de ma puissance à en faire trembler mes veines...



 




Et comme de nombreuses autres choses, Vérité-chanson est éternelle.
Mais j'fais pas de déni alors, autant assumer pleinement.
Toujours pas de nouvelles... Tiens je parlais de mon Bélier officiel, ça marche aussi avec le Bélier officieux. Finalement le seul Bélier qui pense à moi, c'est mon père. Tu le crois, ça? C'est je crois la chose la plus dingue et imprévisible qui pouvait arriver.
Comme quoi, l'attente est parfois insoutenable, la ligne d'arrivée, parfois du domaine du paranormal... Et pourtant, certaines choses finissent par arriver.
Et c'est comme une douce et triste récompense...
Alors quelque part, tout au fond de notre être, ça compense.
 





Mon nouveau traitement soulève de nouvelles questions... Et de nouvelles réponses.
Moi, je vis à la fois dans le passé, dans le présent, et dans le futur. Sans cesse, je pleure le passé, maudit le présent et rêve le futur. Comment puis-je prétendre vivre chaque instant? Carpe Diem mon cul oui!
Par exemple tu vois là, maintenant? Ben je ne suis qu'une partie de moi-même.
Tu te rappelles, quand je disais que j'étais trois? J'ai enfin compris. Rappelle toi, il y avait mon "coeur", ma "conscience", et celui qui regarde. Tout est soudain limpide. Mon coeur vit dans le passé, ma conscience représente le futur, et celui qui regarde, c'est celui qui vous parle, là, maintenant.


-Ok et moi je suis qui?
- Oh putain on est quatre.




Chaque instant est dédié au travail de toute une vie, la quête de la Sérénité. Suis-je en bon chemin?
Ô Grant Equilibre, me regardes-tu encore?





Ô plus j'ai la haine
Ô plus ils me font de la peine
Ce n'est pas un drame
Si je ne fais plus la fête

Lous, es-tu sereine
Ou fais-tu juste la guerre?
La vie est une chienne qu'il faut tenir en laisse
Vivre me hante
Tout ce qui m'entoure m'a rendu méchante
Si je rate, je recommence
Quand je suis triste, je chante

Ne jamais tout donner de moi
Dans ce monde c'est le Diable qui est roi
Elles me disent que j'ai la poisse
"Blague à part" devient "Lous à part"
Seule, seule, seule
Si je pouvais je vivrais seule
Loin des problèmes et des dilemmes
Si je pouvais je vivrais seule
Loin de mes chaines et des gens que j'aime
Si je pouvais je vivrais seule
Loin des problèmes et des dilemmes
Si je pouvais je vivrais seule
Loin de mes chaines et des gens que j'aime
Si jamais je freine et que je ne fais plus de scènes
Laissez-moi à l'arrière pour qu'à la source je me baigne
Ma blessure saigne et mon sang monte à la tête
Je reste la même et ce, quoi qu'il advienne

Ô plus j'ai la haine
Ô plus ils me font de la peine
Ma peau n'est pas noire, elle est couleur ébène
Lous es-tu sereine ou fais tu juste la guerre?
Tu n'es pas parfaite, ton erreur reste humaine
Seule, seule, seule, je veux être seule

Ô plus j'avance, ô plus je les devance
Tant pis si tu ne suis pas la cadence
Je ne sais même plus sur quel pied je danse
Encore un nègre trop frais, ça dérange
La mélodie me berce et me ronge
Chaque mot me perce et donc je plonge
Dans les profondeurs de mes songes
Je nage, me noie, dans la pénombre
Si je pouvais je vivrais seule
Loin de problèmes et des dilemmes
Si je pouvais je vivrai seule
Loin de mes chaines et des gens que j'aime
Si je pouvais je vivrais seule
Loin des problèmes et des dilemmes
Si je pouvais je vivrai seule
Loin de mes chaines et des gens que j'aime

Seule, seule, seule, je veux être seule.





lundi 23 mars 2020

"I'm naturally funny because my life is a joke."




- Et bah voilà, confinement!
- C'est l'histoire de ma vie.

Quand le plus surprenant est soudain évidence. Qui aurait cru que je me serais si bien organisée pendant une telle anxiété générale? Sûrement ma scorpionne, elle le sait bien, elle, que nous décidons de notre mort. Et c'est fini, on veut plus crever, on n'a plus vingt ans quoi, foutez-nous la paix et laissez nous vivre, on a changé d'avis. En tous cas moi j'ai plus du tout envie de mourir, traitement stabilisé, faites péter la sérotonine !


J'ai pas grand chose à dire, je ne fais que passer. Si t'as que ça à lire, tu peux rester.
Beaucoup se croient malins à clamer: "Le mal par le mal!" 'Sont tous stupides, le mal n'annule pas le mal, le mal s'ajoute au mal et puis c'est marre. Un marabout, c'est ce qu'il me faudrait tiens, un marabout avec une attestation de déplacement dérogatoire.
Quand t'as une situation de crise à traverser, tu te rends compte que t'as passé ta vie à attendre qu'un Elu vienne te sauver alors que finalement l'Elu, c'est toi.

Tout n'est qu'une question de point de vue, d'interprétation. J'ai rêvé de toi cette nuit, ça faisait hyper longtemps. Tu étais assis sur un trottoir au soleil, et lorsque tu m'as vue, tu a souris et tu as dit :" je t'attendais."
Et c'est tout.  Je dois avouer que même si je n'attends plus rien depuis un moment, ça m'a tout de même fait quelque chose. Une certaine sérénité. Ironique, non? Alors je me suis levée, ai vu qu'il n'était que 9h30, suis allée tirer les rideaux pour laisser place... au soleil.
Chaque fois que ses rayons traversent la pièce, je ne peux m'empêcher de cracher de la fumée, pour dessiner dans la lumière...





Alors il est déjà 11h, et j'enchaine les cigarettes à m'en décrocher l’œsophage. Tu trouves pas ça malin? Ben c'est toujours mieux que de me défoncer la gueule encore une fois dès le matin. Puis je t'emmerde. Tiens je m'en rallume une autre ça te fera la bite.
Ce que je peux être vulgaire quand je suis énervée... Bah ouais mais fait chier aussi, j'me retrouve encore à rêver d'impossible. Mon karma est si mauvais que ça? Tu vas voir que bientôt, j'apprendrai que le karma aussi, c'est des conneries. Génial ! Mais je m'en fous vous savez, parce que mon karma, je compte plus spécialement y travailler non plus.


A présent je suis prête à me battre seule, je n'ai plus besoin d'aide, de sauveur ou encore d'"Elu". Dites pas ça à mon mec, il est ultra susceptible. Il est trop...Bélier. Ironique ça encore, hein? J'lui laisse une chance et vous savez pourquoi? Il est vraiment canon. Superficiel, hein? Voyez ça avec mon ascendant. Quand je n'en pourrai plus, je le pousserai à bout pour qu'il dépasse les limites et je le quitterai. Waw ça fait du bien de l'avouer. Vous me trouvez peut-être horrible? Vous devez être stupides. Tu sais ce que j'aimerais là maintenant, tout de suite? Un gros tata et un mur de son au soleil. Ou du champagne, un énorme saladier de champagne! Au Pérou, avec plein de lamas puis avec toi. Nan, je déconne. On pourrait faire ça ici... Haha. Je ne suis pas folle vous savez... J'ai fait des tests.



Bon ben à défaut de toi et d'une quelconque poudre, mon amie la ganja est là pour moi. Alors je vais aller fumer sous ce soleil de printemps, et regarder ma douleur s'étioler dans sa douce chaleur.
Alors, je pourrai chanter mes aventures, celle du loup qui pleure à la lune, et du chien qui rêve au soleil...






dimanche 1 mars 2020

"Il y a tant de vagues et de fumée qu'on arrive plus à distinguer le blanc du noir, et l'énergie du désespoir."






Hey. Visiblement l'énorme boule d'angoisse qui croît dans mes entrailles suggère qu'il n'est pas facile de revenir ici cette fois-ci.
Ça va vous, et toi? Ah oui, c'est vrai, je m'en fous. J'ai tendance à oublier que j'en ai plus rien à secouer de ta vie. J'ai abandonné, j't'ai oublié, j'ai aucun traumatisme, je n'ai pas augmenté mon dosage, mes raisons de vivre n'ont pas diminuées, la vie est belle et je suis une licorne.
Pathétique. Un soir idéal pour chanter du blues, j'imagine. Tu sais, j'imagine plus aussi bien qu'avant. Imaginer ne me fait plus rêver il faut croire. "Mais qu'est ce qui te fait rêver?!" Ben, rien. Que dalle. Le néant. Qu'est ce que tu ne comprends pas quand je te dis que je suis en dépression? Tu sais je pense que c'est simplement maladif. Quand on y pense, avant certes j'avais quelques rêves et buts dans la vie, mais en étais-je plus heureuse?




Alors c'est ça, la vie? Le temps passe tranquillement et nous ne sommes que spectateurs de nos pertes & désillusions? Faites pas attention, bientôt mon "ajustement" de traitement fera effet et je serais plus agréable. Après tout ce temps à vous sourire à tous et à me cacher pour pleurer comme une vieille serpillère malade, j'avais besoin de bien déprimer ici, chez moi. Avec vous, mes amis, mes psychologues imaginaires, mes amours perdus, ma vérité. Tu sais, la "vérité vraie".

Comment pourrais-je me rappeler la date d'aujourd'hui quand ma mémoire déborde déjà de souvenirs. Des fois je me dis que j'ai trop vécu trop jeune, et que maintenant je n'ai plus qu'à tenir avec quelques miettes saugrenues d'espoir.
Dis-moi, lorsque l'aiguille affiche minuit quarante-huit, penses-tu à moi? Et t'arrive-t-il de t'endormir heureux avec l'envie de vivre pour toujours? Moi parfois, j'y arrive. Chaque fois lorsqu'une dose satisfaisante d'alprazolam imprègne mes veines. Ça compte quand même? Ne me dis pas que tu y arrives à jeun? Si c'est le cas, je te déteste. Et bim je te fous sept ans de malheur dans la gueule. Non mais tu te prends pour qui, à être heureux sans moi? J'arrive pas à croire que ça m'énerve encore, foutue mémoire, j'te déteste aussi ! Et re-bim, prends donc  sept ans de malheur dans la tronche! Et merde... Si cette mémoire m'appartient, est-ce que je ne viens pas à l'instant de me jeter sept ans de malheur...?
 Putain j'suis débile. C'est pour ça que ma vie est nulle? Je sais que j'exagère souvent -toujours-, que mon mec est canon et vraiment plus chouette que tous les autres mec avec lesquels je suis sortie, que mon boulot me plait et que mes amis sont géniaux. Alors qu'est ce qui cloche chez moi? Chaque matin, j'attends que le soir arrive pour qu'enfin la lune se dessine dans la nuit, dans ma nuit.
Le soir en rentrant du travail, je me gare près du canal et marche vers le pont.
Chaque soir je suis épuisée de ma journée, de mon sac à main qui ne cesse de glisser de mon épaule, des voitures qui m'empêchent de traverser, je me traîne en peine vers mon appartement...
Chaque fois, quand mes pieds se posent sur le pont, je m'arrête et je regarde le ciel.
Chaque nuit, elle est là, hypnotique et mystérieuse... la lune.
Et chaque fois que mes yeux croisent sa lumière, le temps est comme mit sur pause et je lui déclare ma flamme.
Peut-être que mon dessein est de n'être qu'un modeste loup pleurant son amour. Peut-être que ce rôle me va si bien que l'on ne me le retire plus? Peut-être que tout est fini, peut-être que je suis morte une fois encore, et qu'ici nous somme devant l'aube d'une autre vie, une vie après la mort.





Un mégot entre les doigts, sur des airs de Karen Dalton... Quand les braisent meurent et que la fumée s'amenuise, alors il est l'heure d'en rouler un autre, d'augmenter le volume sonore et de faire la danse de la méduse.

 Après la fin du monde, on ne fait que danser dans la poussière. 







 





Hey... Si les jours passent vite, le temps est long. Mais aujourd'hui j'ai bien comprit, qu'il se pourrait que je me sois trompée. Je sais, c'est dur à croire, moi aussi j'ai du mal. Mais faut bien croire ce qu'on voit non? Et moi, je vois tout, vous n'avez pas idée.
Aujourd'hui, je ne sais pas si j'attends. Je ne sais plus vraiment pourquoi j'hurle sous les rayons de lune... Je pensais trouver la réponse ici, ce n'est pas le cas, du moins pas encore.
Peut-être qu'il n'y a pas de réponse. Qu'il n'y a que l'instant présent qui compte. Nan on a déjà essayé et c'est de la connerie. "Alors c'est quoi, le futur?" Me fais pas rire j'ai avalé de la fumée de travers! Elle est con celle-là.
On en revient toujours à ce moment là, celui où je choisi la défonce avec ce qu'il y a proximité. L'avantage quand vous êtes sous traitement, c'est que la défonce ne vous abandonne pas totalement une fois le jour levé. Mais tu vois -putain j'avais perdu le fil-  le truc avec le passé, c'est qu'il me donne une folle envie de me détruire un à un les neurones jusqu'à n'être plus qu'une particule parmi les particules. "Particule..." Waw. "Par...ticule... particule." J'adore. Toi par contre, tu commences à me saouler sévère. Dans mon verre à moitié vide, il y a de la place pour de la vodka... Putain tu me donnes envie de boire pour oublier.
C'est décidé je vais recommencer à sortir, quitte à rester vivante, autant prendre du plaisir. "Plaisir..." Shh... Pas ce soir Sheitan, c'est trop tard. Ce soir c'est le cocktail du dimanche, cachets bleus, blancs, roses, et fumée blanche. Une douche bouillante pendant que le mélange monte, avec la musique à en faire trembler les murs. Et paf, merci bonsoir.