mardi 20 décembre 2016

"A ceux que j'aime, et qui savent combien vivre fatigue."


“L’espace change, l’univers se dilate, et la seule chose qui ne passe pas, c’est ce qui passe sans cesse, le temps. ”



 Il se passe quelque chose au creux de mon ventre. Je le sens, ce vortex imprudent, je le connais. Je vais recommencer, est-ce déjà trop tard? Une vie parallèle serait-elle déjà présente? Hors de question de laisser mes névroses m'attaquer encore, pas après tous ces mois de travail. Action, réaction. Je reprends du recul sur ordonnance depuis ce matin 14h48. J'ai envie de vomir. Les quinze prochains jours vont être assez horribles, le temps de l'accoutumance, je sais. Je n'ai pas le choix, mon ami l'Alprazolam m'aidera à supporter la décision.

I confess I am lost
In the age of the social
On our knees, take a test
To be lovin' and grateful

I'm a believer, it's a trial
Foolish and weaker, oh, oh, oh
I'd rather save an angel down
I'm a believer, it's chaos
Where are our leaders? Oh, oh oh
I'd rather save an angel down
Doesn't everyone belong
In the arms of the sacred
Why do we pretend we're wrong?
Has our young courage faded?

Save that angel
Hear that angel
Catch my angel




Et même la science ne sait pas, comme tu me manques parfois. Il y a tellement de choses que j'aimerais te raconter, mes afters champagne dans le bar où je bosse, ce collègue que tu adorerais, il est comme nous, avec 30 ans de plus, et ses milles astuces pour garder une santé incroyable. Le duo Pale, que j'écoute en boucle en ce moment. Je crois qu'il me faut une thérapie. Pour t'oublier, les autres aussi. Et que cette ombre claque la porte. Peut-être qu'il y a un hasard, peut-être qu'il n'y a aucun destin. Peut-être que je ne suis pas folle. Une seule chose est sûre, je me suis perdue une fois de plus. Peut-être ai-je besoin d'aide cette fois, peut-être en ai-je toujours eu besoin.






I took a chance to build a world of mine
A one-way ticket for another life
On a petrol stained sailboat

I used to dream about the other side
The sun rising on the skyline
And a beautiful rainbow
Such a beautiful rainbow


I came to break the wall that rose around you
To see the land of all
I will fall for you




15h48. Je donne un nom aux fantômes qui me hantent, à ce vortex qui me dévore de l'intérieur. Mettre un nom sur l'ennemi pour qu'il se montre, mettre un nom sur ce qui m'habite puisque ici, il  n'y a plus d'araignée, mais une nouvelle compagnie effrayante. Mettre un nom à ma haine, à mes amours indisciplinés, à mon anxiété, à ma déprime.  Alors la voilà, cette amie installée en secret entre mes entrailles, oppressante mais sublime, elle s'appelle Yulia. & ensemble nous allons nous faire suivre.



17h24. Mon corps lutte contre le seroplex, comme une grosse montée de para. J'ai rendez-vous dans quelques instants avec mon p'tit couple gémeaux-capricorne pour un repas de noël, et je suis chez moi, ni habillée ni maquillée, à voir les touches de mon clavier en double. Woaw, me voilà complétement défoncée. Bouffées de chaleur, frissons s'imprégnant de mes tempes, je ne ressens soudain plus rien. Et cette heure maudite qui tourne dans mon vide, il faut que je me reprenne. Que je sois présentable, que je tienne debout, que j'arrive à manger et à tenir une conversation.


17h48. Bon, maintenant que je ressemble à quelque chose grâce à un maquillage superbe, je vais vomir, et puis recommencer.

- Si tu voyais comme tes pupilles sont noires.
- Tais-toi, miroir satanique.



- Tu pars en chaussettes?
- Et merde.
- A tout à l'heure.
- Sans doute.


Yulia what do you see in him?
Yulia what could you want from him?
You're the same age as me
& theres nothing that i can see
No unified theory
That will convince me

Yulia what do you see in him?
Painting lions on the back of a cookie tin
Is is better to be different than to be better?

 
Yulia how can you be with him? 

& theres nothing that i can see
No unified theory
That will convince me
That you are happy





00h48, je rentre chez moi, ça ne s'invente pas. J'ai de nouveau envie de vomir, peut-être parce que j'ai bu du vin et enchaîné les ti-punchs au miel. 01h11 ne rime strictement à rien quand on est planté devant un écran, rempli d'une ivresse pas commode, tel un lampadaire, mon ampoule est fatiguée. Métaphore des plus absurdes, mais pas d'inquiétude, c'était bien dit sur la notice.

On part se bourrer la gueule l'estomac plein de médicaments en pensant rentrer avec des réponses, et il n'y a rien de plus stupide. Par contre, pour le moral, c'était tout de même pas mal. Réaliser la chance que l'on a d'avoir de pareils amis. Des anges en chair et en os. 

Si la vie nous a rendues malades Yulia, nous allons nous soigner. En attendant, si l'on choisi de rester avec ce verseau, on va tâcher d'y croire un peu, ne serait-ce qu'au cas où. Les pieds sur terre, la tête aussi, nouvel objectif improbable. 





- Alors tu fuis encore? 
- Rien ne t'échappe.
- Fracture - Cadence. 
- J'ai mal au crâne. 
- Tu ne pourras pas toujours tenir tes démons en laisse. 
- Ça vaut le coup d'essayer. Maintenant, laisse moi dormir vieille folle. 
- Tu entretiens des débats avec une voix imaginaire et c'est moi la folle? 
- Si tu es imaginaire, je peux décider de te faire taire.
- Vraiment? On peut savoir par quel miracle? 
- Xanax-somnifère.
- Tu vas vomir.
- Ça se tente. Bonne nuit, Yulia..? 
- Haha, va savoir. 






Mercredi, alors que je tenais le bar seule, un vieux sage s'est assis à mon comptoir en me disant que rien n'était plus important que la confiance que l'on devait porter en ses anges gardiens. Puis, il m'a récité ce poème en anglais, puis en français ses yeux bleus plantés dans les miens : 

Si.
 
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.




J'ai du taf avant d'être un homme.



lundi 14 novembre 2016

“La lune est pleine et on ne sait pas qui l'a mise dans cet état.”




"Est ce que je peux te dire un secret? Ça fait trois jours que je n'ai pas dormi. J'en suis à 200 milligrammes. Mais ça n'est pas un secret. Il est parti. Tu comprends? Il est parti. C'était si simple. Je suis plus conscient de ce qui m'entoure. Je suis plus concentré. Je suis à bloc."


Court-circuits. Trois jours tranquille, et la revoilà. La descente était à prévoir, ce n'est pas une excuse, je sais bien. Mais elle insiste, m'obsède, m'envahit. Qu'as-tu donc à me dire vieille folle? Y aurait-il un énième déni inconscient planqué sous tes remarques?
Pendant qu'une jolie brune recouvre de cire mes parties intimes, une larme s’échappe.
- Ça vous va, la température? 
- Oui. 
 C'est brûlant, c'est parfait. La douleur ne permet-elle pas de se sentir vivant? D'ordinaire, oui.
Suis encore vivante? Suis morte? Si oui, depuis combien de temps?
Me faudrait-il une réelle thérapie?
- N'y pense même pas, s'ils ne nous internent pas, il nous remettrons sous traitement.
Oui et puis lorsque mon sang sera débarrassé des vieux démons, tout ira mieux.
Vas-y, arrache donc lentement les bandes que je souffre un peu, que je revienne sur terre. Pourquoi diable ne suis-je pas tombée sur la sadique habituelle?

Sur le trajet du retour, les gens me fixent. Si. Un homme aux cheveux ébouriffés et le corps recouvert de peinture blanche m'observe de loin. Que veut-il? Il me fixe encore, ne détourne pas le regard. Ai-je l'air plus folle que lui? J'aurais du regarder devant moi, une vieille dame me bouscule et un bus manque de m'écraser. Le 57. Est-ce un signe? Mais alors lequel? Ce bus représente mon conflit intérieur, ses souvenirs m'amènent à Sheitan comme à mon verseau. Il me faut de la lumière, vite.
Sur ma gauche, un petit effronté s'est amusé à coller des "666" sur chacun des lampadaires. Connard.



Tous les hommes sont-ils des connards? Il va falloir que je lui demande ce soir, que j'ai des couilles. Qu'il me dise ce que je représente pour lui, s'il n'y a que moi qui me projette. Que je sache si mon ascendant m'entraine dans un mur en continuant une relation avec un homme qui ne ressent rien pour moi ou bien si c'est le scorpion autodestructeur qui psychote à nouveau. J'ai peur de la réponse. Et s'il me répondait que je suis la seule à rêver d'un avenir? Vous imaginez le bordel? Est-ce que je couche avec lui avant de lui poser la question au cas où ça soit la dernière fois? On y pense jamais assez. Et moi j'y pense sûrement trop. Il me faut de la lumière. Mais le soleil est bien loin derrière cette immense couche de ciel gris qui me glace le sang. Tandis qu'elle se rapproche, que dis-je, elle est déjà là, je peux sentir sa puissance légendaire. Vous saviez que la dernière fois qu'elle s'est montrée, c'était en 1948? Comment savoir si je suis dingue? Je suis dingue. J'ai l'impression d'être Mr Robot. J'ai peur mes amis, j'ai peur du changement qu'elle amène. Mais je me prépare au cas où, j'assure mes arrières. Si j'ai du courage ce soir, nous seront fixés. En attendant, on respire, on boit un verre, on va chercher l'argent du bar et on respire lentement, encore et encore, jusqu'à ce que le palpitant s'apaise. Puis comme on n'est jamais à l'abri de soi-même, quelques cachets roses ne seront pas de trop dans mon sac.
 Tu as remarqué comme aujourd'hui tout n'est que mouvement? Regarde, mieux que ça. Tout se meut d'une manière étrange, tout est si... Lunaire. Il n'y a jamais eu de hasard, penses-y.
“Mieux vaut s’accommoder des choses ou les briser que de pleurer à la lune.”



Je lance un appel aux anges, pour un coup de pouce. 
J'ai peur de la Lune. 



"Il y a une parenté entre nous je suis fou comme la lune, et vous êtes belle comme le soleil. "


jeudi 3 novembre 2016

"N'oubliez pas d'être un peu fêlé pour faire passer la lumière."



Il y a quelques heures, j'ai traversé le pont près de chez moi, et j'me suis dit : pourquoi pas maintenant, comme ça, d'un coup, l'air de rien?
- Il fait encore jour puis y'a du monde partout.
- Justement, c'est parfait, pour un côté théâtral.
- T'auras jamais les couilles, pas même de monter sur le rebord.
-Regarde.
Au bord du vide, ironiquement à la merci de l'équilibre, au sens propre, je tourne le dos aux passants qui m'observent, déstabilisés, ralentissant sans s'arrêter. Je relâche mes paupières, puis un à un les muscles de mon corps épuisé. Cet instant absurde m'appartient, il est réel, il est à moi. J'ouvre les yeux pour le confirmer et plonge mon regard dans ce canal à la lourde symbolique. L'eau n'est pas trouble et noire comme je l'aurais pensé, comme le sont mes pensées d'ailleurs, non, loin de là et c'est assez magique. C'est magique car j'ai sous les yeux le reflet du ciel, un immense ciel bleu parsemé de quelques nuages désinvoltes. 
-Regarde.



Est-ce qu'inconsciemment je ne foutrais pas tout en l'air encore et encore? Suis-je condamnée à frôler cette sérénité qui me fait tant saliver? Tu sais, j'ai toujours pas craqué, et ce ne sont pas les propositions de débauche qui manquent, j'en suis littéralement cernée. Et c'est facile, vraiment, lorsqu'on se sent bien, je te le promets. Mais cette semaine, les temps se gâtent, Sheitan me tanne de loin. Et tu sais pourquoi? Ben comme d'habitude, je ne vais rien t'apprendre ou alors tu n'as jamais rien comprit, quand je dis toi, c'est vous tous, c'est finalement personne.

Putain j'ai envie de foutre ma gueule dans un immense saladier. Et puis je vous emmerde, vous qui jugez sans avoir idée de ce que je ressens sans être vous-même capables de contrôler vos pulsions démoniaques. J'vous emmerde mais alors, du fond du cœur. Parce qu'il est là le problème, au fond, bien au fond de mon putain de palpitant de merde qui se maintient coûte que coûte depuis ce 14 juin 2011, sans compter les autres, ces jours de merde, ces mois, ces années à se faire piétiner.
On est là pour apprendre de nos erreurs et évoluer, non? Alors j'ai voulu ne pas refaire cette erreur, celle de me renfermer dans ma boîte intérieure en sécurité devant mes sentiments, en me disant que de toute manière, c'était si fort que ça se voyait à des années lumière.
Après une semaine à me torturer le crâne dans tous les sens possibles et imaginables, à prendre en compte les risques, les conséquences. A remettre en cause ma sincérité, jusqu'à en être certaine.
Alors lundi, j'lui ai dit. Et à jeun s'il vous plait. J'lui ai fait le cadeau que je n'avais plus réussi à faire depuis toutes ces années. Ces trois mots lourds de sens, d'autant plus vu mes névroses. Savez-vous ce qu'il m'a répondu? Bah qu'est ce qu'il t'arrive? Sérieusement? Ce qu'il m'arrive? Ben j'suis tarée et suicidaire, alors j'm'emballe. Puis comme j'suis masochiste à souhait sa réponse est parfaite! Bordel. Y'a des jours où la vie c'est quand même sacrément de la merde.
Alors oui, c'est trop tôt peut-être, peut-être que le tact n'est pas son fort, peut-être que ce n'est rien mais tu vois, comme tout ne tient qu'à un fil, j'ai presque envie de le quitter, pour qu'il comprenne. Puis aussi parce que j'ai l'impression qu'il va s'enfuir, il n'aurait peut-être pas tord, parce que je suis dingue, que je veux tout ou rien. Quelqu'un va t'il finir par comprendre le merdier qu'est le scorpion ou merde? L'excès, tu connais? La passion, la puissance et l'affreuse sensibilité? L'intensité qui pourrait te rendre heureux comme te péter à la gueule? Putain de bombe à retardement.
Je vous le dit, celui-ci sera le dernier, je n'aurai plus la force pour une autre histoire ensuite, je suis déjà presque morte. Mais s'il me fait  du mal, d'une manière ou d'une autre, s'il se moque de mon âme alors, je vous jure que cette fois je ne me retiendrai pas. Je me vengerai, je détruirai sa vie et tout ce auquel il tient. Il prendra pour tous les autres, pour la liste absolument exhaustive de toutes mes désillusions et autres arnaques.
M'enfin bon, en attendant, mis à part cet exploit impromptu de jouer avec mes pathologies, il est assez parfait. Puis comment pourrait-il comprendre sans savoir? Alors peut-être qu'un jour, je lui raconterai mon histoire, la vraie, celle qui n'existe pas. Seules preuves, mes souvenirs.



On parle du loup, on voit sa queue puisqu'il a frappé à ma porte à l'improviste. M'enfin sa queue, pas ce soir puisqu'il ne faisait que passer, on va pas commencer à psychoter, s'il veut être seul, qu'il le soit après tout ce soir, ça m'arrange presque. Ce soir ma peine est immense, mais finalement il n'y est pas pour grand chose, appelons un chat un chat. Faudrait pas qu'il le sente et c'est pas passé très loin, qu'il me demande, ce que j'ai dans les yeux ce soir, qu'il le comprenne, que ce soir, je ne suis pas là.
On calme la haine du scorpion et la dureté du bélier -et bordel j'en suis encerclée va falloir qu'on en parle lors de la prochaine séance- et on boit un verre pour décompresser. Puis deux. Puis trois. Puis mille par ce que je ne suis pas du tout excessive et que je fais encore ce que je veux. Et quand bien même je me retrouverai comme en début de semaine à vomir mes tripes -version jet bien sûr, question d'habitude-, dans les chiottes des flics où je travaille -junkie style !- On s'en fout, ça compte pas, c'est légal.




Dans trois jours, j'ai vingt quatre ans puis fois deux ça fait un beau 48.

- Tu te rappelles, de ces nuits blanches, coupées du monde, où plus rien d'autre ne comptait que cet instant, éternité éphémère? 
- Mais merde je ne fume plus, tu ne devrais pas me lâcher, vieille folle? Puis le parallèle est ridicule et déplacé et surtout m'emmerde. Et arrête avec ces oxymores, ça réveille ma petite voix.
- Parce que je ne suis pas la seule?
- Laisse moi parler de toi à la troisième personne, j'ai besoin de prendre du recul.

"Bonjour mon ami. Mon ami? C'est nul. Peut-être que je devrais te donner un nom. Je suis sur un terrain glissant, tu es juste dans ma tête. N'oublions jamais ça. Merde. Voilà que je parle à une personne imaginaire. Ce que je vais te raconter est top secret. "

- Peut-être que ça n'a rien à voir.
- Balivernes.
- Peut-être que c'est toi qui m'appelles, pour ne pas être seule.
- Parce qu'il n'y a que toi qui  me connaisses réellement?
- Qui d'autre?

"Je ressens la sensation. Combattre ou abandonner. C'est constant. Je devrais juste choisir. Moi, Elliot Alderson, abandonne. Je suis la peur. Je suis anxieux, terrorisé, paniqué. "




 Je suis une putain de machine de guerre qui n'a pas dormi depuis trois semaines sans rien se foutre dans le pif bordel. Une putain de machine remplie d'amour et vous allez tous en bouffer ou bien je vous zigouillerai un à un, je m'en fous, je suis dingue. Je vais combattre.
So don't play with me, 'cause you're playing with fire...




 I fall asleep in my own tears
I cry for the the world, for everyone
And I built a boat to float in
I'm floating away

I can't recall last time I opened my eyes to see the world as beautiful
And I built a cage to hide in
I'm hiding, I'm trying to battle the night...

Let love conquer your mind
Warrior, warrior
Just reach out for the light
Warrior, warrior
I am a-yeah-yeah-yeah-yeah
Warrior, warrior
I am a-yeah-yeah-yeah-yeah
Warrior, warrior of love...

I stand behind the wall of people and thoughts, mind controlling
And I hold a sword to guide me
I'm fighting my way...

I can't recall last time I opened my eyes to see the world as beautiful
And I built a cage to hide in
I'm hiding, I'm trying to battle the night...

Let love conquer your mind
Warrior, warrior
Just reach out for the light
Warrior, warrior
I am a-yeah-yeah-yeah-yeah
Warrior, warrior
I am a-yeah-yeah-yeah-yeah
Warrior, warrior of love!

Underneath darkened sky
There's a light kept alive

Let love conquer your mind
Warrior, warrior
Just reach out for the light
Warrior, warrior
I am a-yeah-yeah-yeah-yeah
Warrior, warrior
I am a-yeah-yeah-yeah-yeah
Warrior, warrior of love...
Warrior of love!
Warrior of love!





lundi 10 octobre 2016

"Il y a des souvenirs qui ne demandent pas la mémoire, on les porte en soi comme un parfum qui vous colle à la peau, tant les notes de coeur et de fond ont enivré l'âme, d'une empreinte olfactive à jamais..." Eclats de Vers - Sur la feuille de mes pensées



Oh oh, running out of breath, but I
Oh, I, I got stamina
Oh oh, running now, I close my eyes
Well, oh, I got stamina
And oh oh, I see another mountain to climb
Well, oh oh, running out of breath, but I
Oh, I, I got stamina
Oh oh, running now, I close my eyes
But, oh, I got stamina
And oh yeah, running to the waves below
But I, I, I got stamina
And oh yeah, I'm running and I'm just enough
And oh oh, I got stamina
Don't give up, I won't give up
Don't give up, no no no
Don't give up, I won't give up
Don't give up, no no no
I'm free to be the greatest, I'm alive
I'm free to be the greatest here tonight, the greatest
The greatest, the greatest, alive


Encore ce soir, c'est une chanson qui m'a poussée presque de force à écrire alors que je repoussais l'idée, malgré cette soirée relativement ennuyeuse. C'est vrai qu'il y a des jours où j'ai peur de dire la vérité, que cette vérité puisse être vue. Généralement, les quelques fois où cela se produit, c'est en réalité ma peur me mettre à nu mon inconscient et ce qu'il cache qui me panique.
Arrive un stade où lorsque je n'écris pas alors qu'il y aurait tant de choses que je voudrais vous raconter - à vous, mes psychanalystes imaginaires-, où un bordel immense de détails s'accumule, me poussant dans mes retranchements et me coupant subitement la parole. Soudainement, tout s'emmêle, désirs, peurs et ambitions, pour laisser place à un vide mal comblé d'angoisses injustifiées, zizanie impénétrable. Et alors l'on peut parler d'un certain Enfer, celui de mon crâne, de cette pathologie certaine qui me noie dans un doute improbable.



Pouvez-vous seulement imaginer que j'ai décidé de réduire considérablement mes déviances junkiesques? Bien sûr que ce mot existe, je le sais, je le sens. Alors tout est différent. Le sens devient non-sens, l'imaginaire m'angoisse alors que je m'engage dans la réalité.

"Il y a dans mon cœur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop coriace pour lui,
je lui dis, reste là, je ne veux pas
qu’on te
voie.

Il y a dans mon cœur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je verse du whisky dessus et inhale
une bouffée de cigarette
les dames légères et les barmen
et les employés d’épicerie
ne savent pas
qu’il est
là.

Il y a dans mon cœur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop coriace pour lui,
je lui dis,
tiens-toi tranquille, tu veux me fourrer dans le
pétrin ?
Tu veux foutre en l’air mon
boulot ?

Il y a dans mon cœur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop malin, je ne le laisse sortir
que de temps en temps la nuit
quand tout le monde dort
je lui dis, je sais que tu es là,
alors ne sois pas
triste.

Puis je le remets,
mais il chante un peu
là-dedans, je ne le laisse pas tout à fait
mourir
et on dort ensemble comme
ça
liés par notre
pacte secret
et c’est assez beau
pour faire
pleurer un homme, mais
je ne pleure pas,
et vous ?"


Je fume tellement rarement ces dernières semaines qu'un joint a suffit à me retourner le cerveau ce soir. Ce qui n'arrange qu'en partie la panique. Panique qui est imaginaire elle aussi, d'ailleurs, puisque aussi fou que cela puisse paraître, tout va bien. Et puis, je le vois bien, et puis ceux qui m'entourent aussi d'ailleurs, que je commence à être ridicule, si, voilà, ça  y est, c'est dit, je suis ridicule. Oh tu sais, je ne me détruis plus les neurones alors je suis quand même mieux placée pour interpréter cette foutue réalité. Réalité que j'adore, ne vous méprenez pas, et c'est bien ça le problème, puisqu'il y a toujours un problème, c'est évident. Comment tout pourrait être parfait ? Depuis quand le bonheur existe-t-il?
Vous dire que je suis heureuse serait prétentieux et indécent. Vous dire que je me sens bien. Que lorsque je me remémore ces dernières semaines, de doux frissons galopent sur mes bras tels de fougueux mustangs au rythme de mes palpitations, que mon corps entier vibre à la simple pensée de ses bras, que lorsque j'imagine ne serait-ce qu'un baiser mes yeux roulent sous mes paupières...
En rentrant de Rome, de retrouver sa peau après une semaine d'absence... Ma tête a tellement tourné que je me suis moi-même mordue l'épaule. Ça s'aggrave, docteur.



Il est là le problème, on connaît tous ces raisons qui ne font même pas d'effort pour se cacher derrière les autres raisons. J'arrête mes vices, remplacés par une nouvelle dépendance. Parce que oui, c'est grave j'en ai peur, je suis en train de tomber dedans. L'angoisse suprême.
Et mes névroses s'en donnent à cœur joie, on est à deux doigts de la thérapie. Des plus anciennes comme "Et s'il était dans les bras d'une autre pendant que je lui dédie mes pensées?" aux moins anciennes "Et si ce que je prends pour des sentiments naissants de sa part n'étaient que pure invention de mon esprit rêveur?" et ça n'est pas simple, non, je dois sans cesse les filtrer, ces questions autodestructrices de scorpion rancunier et abîmé de merde. Tiens, il est minuit, voilà un mois qu'il m'appartient et que je me traîne un air niais. Hymn for the weekend se lance comme par magie sur youtube et semble célébrer ce jour où du Ciel, il m'est tombé sur la tronche.  Et si ce livre n'était pas fou et que c'était lui, l'être de Lumière sensé débarquer pour me sauver des Ténèbres qui m'emprisonnent? Clairvoyance? Délire? Laissez-moi donc rêver, je suis une spécialiste.

"Pour créer son propre Paradis, il faut puiser dans son Enfer personnel."
Ressource inépuisable.



Et la vérité, elle est là, la vérité vraie : si l'on continue à douter du bonheur, on s'empêche de le vivre.
Jetons-nous donc à pieds joints dans cet avenir inconnu qui nous fait tant saliver. Et sans ivresse superficielle, profiter d'un plaisir réel, afin d'effacer les traces disgracieuses d'un passé tourmenté.



I.. I... I... I... I......
I was walking dead, stuck inside my head
I couldn’t get out
Turned the lights down
The voices inside were so loud
Needed a jump start
Catatonia
I couldn't feel, I wish that I could dissapear
The voices inside were so real

You woke me up, one touch and a full heart
You loved me back to life, back to life thought I’d die
The voices inside were so quiet

Strong hands, thick skin, and an open heart
You saw through the pain, saw through the mask
You never gave up on me, yeah


You loved me back to life, life
From the coma the wait is over
You loved me back to life, life
From the coma, we're lovers again tonight
Back to life, back to life, back to life, back to life
Yeah...



lundi 19 septembre 2016

“Don’t let yesterday take up too much of today.”



"On croit que lorsqu'une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non. Entre les deux, c'est la pagaille. "


Alors, on s'accroche tant bien que mal, à tout et n'importe quoi, à ce qu'on peut, finalement. On s'dit qu'on est immortel, que l'avenir ne peut qu'être meilleur.
Alors, on change de trajectoire, on recommence, à nouveau. On sort de cette foutue coquille de souffrance et on s'ouvre au monde. Des hommes, il y en a à chaque coin de rue, se dit-on non sans espoir.

"Vous l'entendrez. Je vous promets que vous l'entendrez.  Mais le souhaitez-vous vraiment? Est-ce de la curiosité de votre part? N'avez-vous pas peur, ne redoutez-vous pas la voix qui crie? N'avez-vous pas peur de l'amour, de l'amour des femmes?"

Quand je pense que j'ai réussi tout ce temps à cacher mon jeu, c'est fou. Dons d'actrice insoupçonnés, c'est bon à savoir. Mais rien n'arrive pour rien, et ce n'était pas le moment, peut-être pas la bonne vie. Un mal pour un bien, si ça s'trouve. On enterre la hache d'une guerre qui n'a jamais eu lieu d'être, et on continue.

When you get older, plainer, saner
Will you remember all the danger we came from?
Burning like embers, falling, tender
Longing for the days of no surrender
Years ago
And will you know?

So smoke 'em if you got 'em
Cause it's going down
All I ever wanted was you
Let's take a drink of heaven
This can turn around
Let's raise a glass
Or two

To all the things I've lost on you.

 Sans rancune vieux démon.

On s'offre dans un soupir de soulagement aux bras de son sorcier scorpion. Mais lui aussi s'en va, c'est la période, il faut tout revoir. Il faut se séparer encore et toujours, mais mon âme vagabonde s'y accommode et cherche un ailleurs. Ailleurs n'est pas toujours aussi loin que l'on pourrait se figurer. Ailleurs, c'était en face, dans ce bar aux allures mystiques et envoutantes, où la divine absinthe coule à flots. Presque chaque soir, elle m'a réchauffé le cœur et libéré l'esprit de tout ensorcellement. "Pont-levis", ce shooter magnifique constitué de vodka, et de ce merveilleux élixir flambé sur une délicieuse tranche de citron. Et mes yeux plongés dans ceux d'un homme, oui. Un homme silencieux, que j'observais depuis plus d'un mois, ma petite proie insolente. Chaque soir, j'y retournais dans l'espoir de le voir dans le reflet de mon verre. Et chaque soir, il m'y attendait, l'air de rien, m'observant lui aussi, se rapprochant peu à peu.
Alors, il y a une semaine, lorsqu'il m'a embrassée sous la pluie, je me suis surprise à me sentir effroyablement bien. Ce verseau est une lumière, mes amis. Une absinthe au creux de ses bras, le bar ferme, l'on a que la rue à traverser pour être chez moi mais l'on traîne sur le trottoir mouillé des heures, il n'y a plus de temps, plus rien d'autre ne compte que la douceur de ses baisers et les croche-pieds au passants.

" Elle l'oublie complètement, aussi mystérieusement qu'en écoutant une messe de Bach on oublie que Dieu n'éxiste pas."



 Et la roue se mit brusquement à tourner, pas rond, certes, mais elle a tourné. Éprit, il ne peut à présent s'empêcher de me rejoindre, de venir m'observer de loin au comptoir du nouveau bar de nuit où je travaille, il s'en va sans me dire au revoir, et lorsque je sors, vers 5h du matin, il est la, à ma porte, sous la pluie depuis des heures.
Alors, alors, c'est absurde et risqué, je le sais bien.
Luxure, longues discussions, bagarre et fou-rires. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des années, que dis-je, des millénaires. Alors je m'en fous, je pars à l'aventure quoi que mon Chaman en pense, je vois bien qu'il est jaloux. Mais mes amis l'adorent et confirment mes choix.
Bien sûr, c'est peut-être -et probablement- un connard comme les autres. Mais si ça s'trouve, il est réellement top, et puis ça vaut le coup d'essayer, et puis je n'arrive pas à faire autrement, j'suis tombée sous son charme. Et puis si à peine les fondations posées tout s'écroule, cela fera une histoire de plus à vous raconter. Amoureuse? Vous pensez bien que c'est impensable, bien trop tôt. Puis serait-ce possible d'aimer vraiment à nouveau? Je veux dire, aimer à en mourir? Pas sûre d’être certaine d'en avoir envie. Non, mais, je l'adore, ce qui est déjà remarquable.
Si l'on me l'avait prédit, je n'y aurais jamais cru, mais voilà, je me retire du marché avec plaisir. On dirait bien que je suis en couple avec un verseau au sacré potentiel, et bordel, c'est assez génial!





 " J'ai dit au long fruit d'or
Mais tu n'es qu'une poire.
Un jour au fond d'un vallon
Un serpent piqua Jean  Fréron. 
Que croyez-vous qu'il arriva? 
Ce fut le serpent qui creva."
 

Puisse la roue ne pas retourner tout de suite, et me laisser profiter encore de ce bien-être.
"Bonjour la vie..!"

 & Merci.


" A certains moments de notre vie, notre propre lumière s'éteint et se rallume par l'étincelle d'une autre personne. Chacun de nous a des raisons d'éprouver une profonde gratitude pour ceux qui ont rallumé la flamme en nous."



mardi 9 août 2016

“Qui sème l'illusion récolte la souffrance.”



- Is this the real life, or is this just fantasy?
- Tu n'étais pas objective.
- Il mourra lui aussi, hein? Je t'en prie, promets moi qu'il souffrira.
- Il souffre déjà sans le savoir, et malheureusement, il ne mourra pas.
- Et en quelle honneur, à quelle heure?
- En l'honneur que ce qui est déjà mort ne saurait mourir.
- Se peut-il alors que Sheitan ne m'ai jamais aimée, ne serait-ce qu'une seconde?
- Te rends-tu seulement compte de l'absurdité de cette question? Il n'est qu'un simple fanatique, à des années-lumières du grand Lucifer.


 

Aux voix qui débattent dans mon crâne, à travers ce désert de joie, Ô souffrance incommensurable, bonsoir. André Malraux a écrit un jour, La pire souffrance est dans la solitude qui l'accompagne, et il ne dit pas que des conneries. J'avais pas spécialement envie d'écrire, tu sais. D'ailleurs j'ai pas spécialement envie de quoi que ce soit. Je suis épuisée. Je passe mes nuits à attendre en vain le sommeil, et lorsqu'à bout de force, mes yeux roulent enfin sous mes paupières, mon réveil sonne et je dois repartir travailler. Les aliments que je chérissaient tant autrefois n'ont plus qu'un goût de cendres. Dans ma peine, l'arrivée d'un Chaman scorpion ascendant scorpion. Mais, j'ai peur de parler de lui, je n'ai jamais rencontré d'être aussi puissant auparavant et cela me rassure autant que cela m’effraie. Il fait des rituels basés sur le 48. J'en parlerai un autre soir de solitude, si je parviens à trouver un autre soir de disponible puisque je n'ai en ce moment le temps de rien tant mon nouveau job m'envahit. Un mal pour un bien, puisqu'ainsi il y a de rares moments où je parviens presque à oublier que je suis en train de mourir. J'bouffe du xanax, du lexomil, du prazépam, et du stilnox. Rien ne m'endort tu sais. Le mal me bouffe de l'intérieur et je crois qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre que cela passe. "On t'avait prévenue." Oui mais vous savez quoi, je vous emmerde autant que je vous aime, chers amis. Oh non, personne ne saurait trouver les mots approprié à mes maux. Excusez-moi d'avoir eu un soupçon d'espoir dans ma vie. Si l'espoir fait vivre certains, il fut pour moi assassin. Quand je pense à tout ce que j'ai sacrifié en son nom, balivernes. Un à un, les grains s'ajoutent aux grains et forment un petit tas, l'impossible tas. 



J'ai une nouvelle colocataire, une araignée figurez-vous, logée au plafond de mes toilettes depuis maintenant une semaine, ou deux, p'tet bien trois. Elle me dit qu'elle s'appelle Marie, j'ai du mal à la croire. A force de lutter contre mes peurs, ma réalité n'a plus aucun sens. J'en ai tuée une ce matin, une grosse araignée orange bizarre qui m'est tombée dessus dans ma propre salle de bain. Araignée du matin chagrin? Sérieusement? Bim! Le chagrin écrasé à coup de godasse! C'est bien la première fois que j'arrive à tuer un truc à huit pattes, et sans vomir, incroyable. Tu sais je passe chaque instant à retenir mes larmes et ça m'esquinte à petit feu. Seule chose positive, je me sens enfin libre. Libérée malgré moi de l'emprise d'un vulgaire démon, mon cœur libéré par son suicide involontaire. Que de mots légers en comparaison de la profondeur de ma peine, que dis-je, de ma déception. Croyez-moi, un démon vous possède, jamais l'inverse. Et j'ai surestimé les capacités de celui-ci. Qui ne vaut guère mieux que tous ces démons incapables que l'on trouve dans chaque ruelle sombre. J'avais dit que je ne tuerai plus d'araignées bordel, au nom de la Vie,  la maîtrise de mon instinct en offrande, au service de l'Univers. Je n'ai pas tenu parole, la Lumière m'en pardonne puisqu'elle est là pour ça. Si j'ai soudainement retourné ma veste et blasphémé mes propres dires, offense à la Valeur en personne, voyez ça avec mon ascendant. Puis j'voudrais savoir quoi vous dire pour avoir quelque chose à effacer. Mais je me souviens. Je me souviens de tout, de plus encore. M'a traversé l'esprit qu'il n'était pas coupable, seulement esclave de lui même, mais l'on peut lutter contre sa nature et je le prouve en laissant couler. Non, je ne me vengerai pas, je n'utiliserai ni magie ni violence, ni manipulation pour détruire sa vie. C'est con mais l'on se dit toujours que les amours meurent et que les amitiés perdurent. Conneries aussi, l'amitié commence par un minimum de respect, ce qu'il ne possède dans aucune dimension. Puis tout meurt, sauf les licornes bien évidement. Bref. Ecrire ce soir, pour rendre réel ce qui ne l'a jamais été, bienvenue dans ma vie. Toutes ces années perdues à rêver, et si je me droguais moins je me serais probablement souvenue du prix que ça coûte, de s'attacher aux yeux clairs d'un démon. Marie, passe devant et protège moi du mal qui me submerge, je suis fatiguée de ces coups d'épée dans l'eau.


Alors, en bonne élève, j'accepterai la naïveté de ce cœur meurtrit encore une fois. Palpitant pendu à nouveau aux fils électriques de sa pureté. Que le Diable brûle mes entrailles, déchire chacun de mes organes, perce de ses griffes ardentes chacune des putains de particules qui me constituent. Encore une fois, je renaîtrai de mes cendres, tel un majestueux Phoenix, et déploierai mes ailes abîmées à travers cette épaisse fumée noire. Je lutte et lutterai pour survivre et noyer de lumière vos âmes nauséabondes. La roue tournera, et chacun payera ses effronteries maléfiques aussi sûrement que je paye les miennes. Alors, lorsque tu seras à terre, toi, toi que j'ai aimé au-delà du concevable, alors, je m'efforcerai de retenir un large sourire. Tu ne sais pas ce que tu perds lorsque tu crois vaincre, pauvre démon. Le Diable ne sera pas là pour te tenir la main quand l'heure de ta déchéance sonnera. Tu périras au creux d'un cercle vicieux infernal dont tu seras le seul auteur. Seul, n'as-tu pas toujours été seul?
Bon, j'suis scorpion bordel, j'vais quand même pas crever parce que ce qui me donnait envie de vivre est réduit à néant! Je suis bien trop absurde pour ce genre de conneries. Un connard de plus, voilà tout, suffit de se faire une raison, t'es trop vieille pour te torturer, vieille folle. Puis s'il veut ses sous, j'les lui filerai au Pérou, hein.


"Un départ sans un mot, c'est pire qu'un abandon, le silence est une trahison."



I started a joke, which started the whole world crying,
But I didn't see that the joke was on me, oh no.
I started to cry, which started the whole world laughing,
Oh, if I'd only seen that the joke was on me.

I looked at the skies, running my hands over my eyes,
And I fell out of bed, hurting my head from things that I'd said.
Til I finally died, which started the whole world living,
Oh, if I'd only seen that the joke was on me.


Ce soir, après l'avoir pensé, puis dit, puis ressenti, je vais l'écrire noir sur blanc et par ce biais cela prendra enfin effet (et parce qu'à cette idée, masochiste, je ne peux m’empêcher de sourire devant l'Absurde immense qui résume mon entière existence).


Des jours que ça me démange, que j'ai ce putain de sourire de dépression qui me gratte partout tout le temps, et je vais le faire, pour mon bien, et mon cœur stupide couvre mes joues de solution saline, me lance un ultime appel au secours, faible, il me supplie d'y repenser, avant de lui mettre fin par cette sentence irrémédiable. Mais d'où vient de courage dément? Même détruit il reste pur, c'est dingue, aussi joli que triste, si l'on prend la peine d'admirer la sienne. Et s'il y avait une autre raison, une de celles qui sont cachées derrière les raisons? Faut-il qu'il n'y ait que fatalité? C'est pour ton bien mon ange, que je te retire tout pouvoir. Plus de flagellations, plus d’excuses. Meurs, libère toi. Va, cours, vole, et nous venge par ton sacrifice.




Babe don't try to call
 My heart is ticking and the show, just won't wait
It's strange, you couldn't see it my way, 
Hey now go
 I pray for you to fall 
The spark, has died and now you're just too late
A shame, you're knocking at the wrong gate, 
Hey go home 

Come what may, I won't give away 

 My love, diamond rings and Chevrolets 
My love, aces high and cigarettes 
My love, faking all like Hollywood 
My love, love, love 

No way you'll see me crawl 
Like a shark I'll be ripping you apart, and celebrate
With lots of champagne, you caught me on the wrong day, 
Now you know 

Come what may, I won't give away 

My love, see me dancing in the rain 
My love, no more whiskey and cocaine 
My love, ending all forbidden fruit 
My love, love, love 

 Ashes to ashes, dust to dust 
No you can't amuse me, so leave you must 
Ashes to ashes, dust to dust 
If the spell won't kill you, your ego does 

My love, diamond rings and Chevrolets 
My love, no more tears and no regrets 
My love, time to lay the man to rest 
My love, love, love




Ô Humanité, Ô Monde, Ô Sheitan, Ô Lumières, Ô Univers, Ô tout ce qui est, ainsi qu'à tout ce qui n'est pas, voici une déclaration -aussi improbable dans la 48ème dimension où je réside qu'officielle- :

Mon ami imaginaire n'existe plus. 

 
I was slippin' into darkness
When they took my friend away
I was slippin' into darkness
When they took, when they took my friend away

He know he loves to drink good whiskey
While Laughing at the moon

Slippin' into darkness
Take my mind beyond the dreams
I was slippin' into darkness
Take my mind beyond the dreams

Where I talk to my brother
Who never said their name

Slippin' into darkness
All my trouble so I choose
I was slippin' into darkness
All my trouble so I choose

Pretty soon you gonna pay



vendredi 15 juillet 2016

"Absurde, il n'y a que toi qui soit pur."



I got something in my head
Something sleeping in my head
That I don't wanna wake up, you see
Something in my head
And my lazy little body isn't ready yet
To set it free
"Well it's some kind of hibernation
Who will ever force me out ?
With a polar bear up there
How am I gonna travel light-it ?"

I got something in my head
Like a lion in a cage
Starving wild- and I've ran out of meat
Something in my head
Something crawling like a snake
In my bed- made me rip off my sheets
Well it's an awkward situation
Trying to fight the jungle alone
But I gotta make my way through
If I wanna travel light



Lately I've been walking away
Floating like a song in the air
Lately I've been trailing away
I've been walking my way
I was standing on the edge
Of a mountain of clay
And I got tired of wading through the mud
So I jumped to hit the ground
It was firm yeah it was hard
But I stood proudly up with my pain

Now I don't care about the scratches
No one followed me this far
Broken bones but empty head
I made it on my own this far
Lately I've been walking away
Floating like a song in the air
Lately I've been trailing away

I've been walking my way

00h48, écrire pour ne pas attendre. Un pied sur deux planté sur Terre ce soir, me permet de garder non sans efforts un certain équilibre. J'me suis remise au café et c'était stupide, mes nerfs tremblent et il en profite, il me tanne. Ô joli scorpion, rejoins-moi ce soir, je dois au plus vite repousser mes pensées Sheitaniques. Ta bouteille de Jägermeister placée près de celle de Diplomatico, métaphore flagrante de mes conflits spirituels. Un ange passe, mes désirs s'entassent, & Sheitan grimace à l'idée que tu m'enlaces. Ma vieille carcasse ne tient plus en place. L'Univers nous dépasse, moi & mes désirs voraces. L'envie que ses rayons m'embrassent comme de quelques traces. Mon âme se décrasse, face au miroir,  reflète l'audace de refaire surface. "Spank my ass!". Ok, on s'éparpille. M'enfin bon quand on dit qu'on vient, on vient et puis c'est tout. Ou bien l'on prévient, un petit "Mets-la toi derrière l'oreille, ta teub imaginaire" ou un simple "Go to Hell" aurait été le bienvenu. Pas de réponse, l'histoire d'une vie! M'enfin, allez donc tenir en laisse un arthropode! Il faudrait bien du courage, et je suis fatigay. Non tiens, je me mens à moi-même, je suis en pleine forme ce soir. Comme quoi on n'peut faire confiance à personne.




Quand je pense qu'Il a été jusqu'à ramener le plus tentant de ses démons sous mon toit, je prendrais presque cela comme un compliment si je ne faisais pas attention à ne pas me vanter de ses clins d’œil. Bon du coup, j'me suis pas mal cognée aujourd'hui, mais malgré la mauvaise intention, merci tout de même pour cette délicieuse attention.
C'est le bordel, mais c'est cool.

J'ai une de ses envies de mordre, mes aïeux. J'voudrais planter mes crocs dans vos muscles, vous injecter le venin qui parcourt mes veines insolentes. Là, maintenant, tout de suite.
 Mon royaume pour de la chair fraiche !

 L'humain est dingue, lui, les autres et même toi. J'supporte plus les gens qui se plaignent alors qu'ils tiennent entre leurs doigts ce qui ferait le bonheur d'une majorité de vivants -il est évident que je ne ne peux estimer ce qui rendrait un mort heureux-, qu'on les immole de ne pas voir leur chance, ces païens qui possèdent amour et richesse! Pendant ce temps là, moi j'me traine une version bêta de ma propre existence, junkie lassée de quelques démos rêve d'un jeu complet.
Tourne en boucle dans mon crâne, Heathens de Twenty One Pilots. 

It takes a crane to build a crane
It takes two floors to make a story
It takes an egg to make a hen
It takes a hen to make an egg
There is no end to what I'm saying

It takes a thought to make a word
And it takes some words to make an action
It takes some work to make it work
It takes some good to make it hurt
It takes some bad for satisfaction

It takes a night to make it dawn
And it takes a day to make you yawn brother
And it takes some old to make you young
It takes some cold to know the sun
It takes the one to have the other

And it takes no time to fall in love
But it takes you years to know what love is
It takes some fears to make you trust
It takes those tears to make it rust
It takes the dust to have it polished

Ha la la la la la la life is wonderful
Ah la la la la la la life goes full circle
Ah la la la la la la life is so full of
Ah la la la la la la life is so rough
Ah la la la la la la life is wonderful
Ah la la la la la la life goes full circle
Ah la la la la la la life is our love
Ah la la la la la

It takes some silence to make sound
It takes a loss before you found it
And it takes a road to go nowhere
It takes a toll to make you care
It takes a hole to make a mountain

Ah la la la la la la life is wonderful
Ah la la la la la la life goes full circle
Ha la la la la la life is wonderful
Ha la la la la la life is meaningful
Ha la la la la la life is wonderful
Ha la la la la la life it is...so...
It is so wonderful
It is meaningful
It goes full circle

Wonderful
Meaningful
Full circle

dimanche 10 juillet 2016

"C'est quand même bizarre, qu'on soit à l'intérieur de nous comme ça. On est dans notre corps et pas dans celui de quelqu'un d'autre : toi par exemple, bah t'es dans ton corps, et c'est déjà fou non ?"




 Ma vie je sais, elle commence par « z »
Ma vie je sais, c'est sur la pente raide
Depuis le temps qu'je suis sur un banc
A r'garder défiler les gens
A fumer des cigarettes
Depuis le temps ça m'inquiète

C'est quand, c'est quand
Qu'on sera heureux nous deux
C'est quand, c'est quand
Que je serai deux
C'est quand, c'est quand
C'est con mais ça passe
  Ça passe le temps

Dans mon nuage de fumée
J'arrive plus trop à m' situer
Dans mon nuage, enfumée
J'y perds, je perds toutes mes clés

C'est quand, c'est quand
Que j'ai plus vingt ans
Allongée dans tes deux bras blancs
C'est quand, c'est quand
C'est quand, c'est quand
Que je remonte le temps

C'est quand, c'est quand
Que je serai blonde
Y' aura d' l'amour, y'aura du monde
C'est quand, c'est quand
C'est quand, c'est quand
Qu'ils s'arrêteront les gens ?

Quand je serai une fille organisée
Je saurai me réveiller
Je retrouv'rai mes clefs
Gauche, droite, rompez
J'sais plus où j' vais

C'est quand, c'est quand
Que je s'rai moins emmêlée ?
C'est quand, c'est quand
Qu'je saurai faire mes lacets ?
C'est con, c'est quand
C'est con, c'est quand
C'est conséquent, moi j'vais tomber

Allongée dans l'herbe de l'été
J'regarde une mouche voler, voler
  Ça m'fait loucher
Je sens plus mes pieds
Dans l'herbe de l'été
J'ai plus qu'à me laisser porter

Allongée dans l'herbe de l'été
La clope au bec
J' me sens dopée mais

Dans mon nuage, enfumée
Je vois un type, il me plait
Il me demande pas
"C'est quand?"

Il veut juste un peu de mon temps
C'est charmant


Et en une fraction de seconde, mon âme rebascula dans l'indescriptible Equilibre. Paf, comme ça, d'un coup du destin, d'un coup d'aile, d'un coup de rein l'air de rien. La vie est complétement givrée, et nous avec. Après le passage de mon amant Scorpion, c'est cette vie entière que je relativise à nouveau. Prenant comme à son habitude un malin plaisir à dévorer mon Sheitan pour m'injecter ses rayons éblouissants... Un bain de Lumière inattendu, incroyable.



Alors Belzébuth, mon amour, je me détache à nouveaux de tes bras ardents. Alors Lumière, que j'ai quelque peu insultée ces derniers temps, je me vois forcée de te remercier. Je ne peux qu'admirer ta capacité à me pardonner, une fois de plus. Et me revoilà dans la grande course de l'Univers. Vingt-quatre heures dans les bras de cet envoyé spécial et tout se dénoue. Le service obsèques? Ils ont trouvé quelqu'un, premier démon en moins. Le restaurant qui m'attirait avec ce manager sexy? Embauchée en extra à ses côtés, muahaha. Nouvelle proie, ce petit balance qui fait plus que ses 22ans avec ses airs de rockeur anglais. Probablement un membre de la famille vu ses jolies cernes.

Ce soir, Sheitan -qui tente encore et toujours de me tenter- m'a tendu un joli piège, en m'offrant la possibilité de revoir mon scorpion ce soir. Bien joué, je suis à deux doigts de céder! Mais il en est hors de question. J'veux plus que ça, plus que la luxure, je veux l'Equilibre, symbiose de tous plaisirs confondus! Alors j'suis une grande malade, j'ai refusé. Passez une nuit avec un scorpion un jour, et vous comprendrez qu'il est presque impossible de fermer l’œil, si vous êtes vous-même scorpion, n'y songez même pas. Demain, j’embauche à 16h, c’est bien trop risqué. Alors, je me shoote avec le souvenir encore frais de son passage, en recrachant une épaisse fumée blanche. Demain? Je ne résisterai pas deux fois, et replongerai dans les profondeurs de sa sorcellerie. Repos du guerrier après une rude journée. Ensuite, il me faudra espacer nos visites ou nous ne pourrons plus nous passer l'un de l'autre, ce qui serait entre deux scorpions, tout ou rien, rêve cosmique ou véritable cauchemar. Tu me vois accepter sa proposition et le suivre en Belgique sur un coup de tête? Non, je n'crois pas, en parti grâce aux chats. On va faire comme l'on a toujours fait, espacer.




 Ce matin au réveil
Quand je me suis retournée
Quelle fut pas ma surprise, c'est sur toi que je suis tombée

Moi qui voulais pas sortir
Y'a des jours comme ça
Moi qui voulais juste dormir et maintenant t'es là

Chut ne dis rien
Reste encore mystérieux
Chut ne bouges pas
Je suis si bien dans tes yeux

Quelle heure, et quel jour on est?
J'oublie... Toujours...
Est-ce l'hiver, est-ce l'été?
Je m'en rappelle jamais
Comment on s'est r'trouvés là?
Laisse-moi le deviner
Pour une fois que j't'attendais pas, et maintenant ça y est

Je suis une femme dangereuse
Vraiment infréquentable
Je suis une femme amoureuse
Vraiment incontrôlable

Chut ne dis rien
Reste encore dans mon lit
Chut ne bouges pas
Tu t'appelles Chéri 
Et dans tes bras, je suis bien
Oui ne dis rien
Laisse moi me réveiller
Chut ne bouges pas
Laisse moi encore rêver
Sh...

 
Bordel ce que je peux m'enfumer la tronche lorsque je me promène dans l'Equilibre, peur et angoisse annihilées par l'intention, un pur délice. Je me demande si tu as conscience d'à côté de quoi tu passes à ne pas faire de moi ta priorité, parce que c'est vraiment fou. Mon âme libère mon cœur de ses ronces et mes yeux redécouvrent les couleurs de la liberté.
 Reprise du travail et de la débauche, défoncée mais terre-à-terre, équilibre sur-mesure.


Sac de daim ouvert en grand
Cheveux coiffés n'importe comment
Pourquoi j'enfuis pourquoi j'm'en fous
Je marche même pas dans les clous
Pourquoi j'm'arrête
Le ciel est lourd
Mes yeux fixes regardent dans nulle part
Pourquoi je vais jamais nulle part
Pourquoi j'm'arrête
Pourquoi j'm'inquiète
Le ciel est lourd

Pourquoi j'ai pas mes lunettes noires
Dans un très beau fauteuil en cuir
Je serais pas là à m'évanouir
Pourquoi pourquoi
Pourquoi j'ai pas mes lunettes noires
Je serais pas là à m'enfuir
Mes lunettes noires, ma belle Jaguar
Et je serais peinard

Dans mon cinéma permanent
Du grand, du vrai cynique qui ment
Pourquoi je reste sur le trottoir
J'vois des bateaux mais j'vais nulle part
Pourquoi pourquoi
Pourquoi je rentre pas chez moi
Chez moi c'est tout petit et c'est froid
Alors avant d'allumer le gaz
J'allume la télé mais ca m'rase

Pourquoi chuis pas Reine d'Angleterre
Sur mon beau bateau vers la mer
Pourquoi j'peux pas boire du thé
Dans des petites cuillères dorées
Pourquoi j'peux pas d'un coup d'soupir
Un verre de blanc un peu moins d'vent
Pourquoi j'peux pas
Tu vois c'que j'veux dire

Etre la reine dans mon royaume

Pourquoi j'ai renversé c'plateau
Pourquoi j'garde jamais un boulot
Parce que j'veux tout sur un plateau
Pourquoi pourquoi
Parce que chuis la reine d'Angleterre
Qui attend son prince charmant
Parce que je suis la reine si je veux
Et si tu l'vois pas c'est vraiment
Que t'as d'la merde dans les yeux
Dans les deux

Parce que moi, moi je bois du thé dans des petites cuillères dorées
Parce que moi, moi d'un coup d'soupir
Un verre de blanc, un peu moins d'vent
Tu vois c'que j'veux dire