mercredi 13 mai 2015

"On risque autant à croire trop qu'à croire trop peu."



 
 
Take my sins and wash them away
Teach me how to pray
I've been stranded here in the dark
Take these walls away

I've been swimming in the ocean
'Til I'm almost drowned
Give me something I can believe in
Teach me how to pray
 
 And we can do drugs and we can smoke weed and we can drink whiskey
Yeah, we can get high and we can get stoned
And we can sniff glue and we can do E and we can drop acid
Forever be lost with no way home

Yeah, we can run and we can hide
But we won't find the answers
If you go down then you'll get help along the way
But if you want to save your soul
Then we could travel altogether
And make the devil pray

Mother Mary can't you help me
'Cause I've gone astray
All the angels that were around me
Have all flown away
The ground beneath my feet's getting warmer
Lucifer is near
Holding on, but I'm getting weaker
Watch me disappear

Oooh sing hallelujah
Oooh save my soul
Oooh the devil's here to fool ya
Until my story's told

Quarante-trois jours. C'est tout. J'ai pourtant l'impression que cela fait des mois que je ne me suis pas exprimée. Le temps qui d'ordinaire ne se retourne pas pour vous saluer semble s'être ces jours-ci arrêté.
Je suis de retour dans la réalité. Du haut de mon doux confort, j'ai plongé dans l'affreux changement. Je l'ai fait, et il suffisait de faire une liste de tâches. C'est dingue, j'ai l'impression de retrouver mes 15ans. Je suis libre. Ô Liberté, effrayant délice ! Pourrais-je seulement me noyer dans la débauche de tes effets secondaires? J'ai encore compris ce soir comme je peux m'emballer rapidement. Hier de glace demain brûlante, je le sens dans chaque cellule de mon corps, une nouvelle vie commence. De quelle couleur sera-t-elle? Improbable, comme toujours.
Lorsque je rentre parfois le soir, je passe là où tout à continué. Où mes névroses, ma pathologie soupçonnée se sont dressées face à moi. Impossible alors d'y faire face. Comparable à la vase, mes mouvements ne font que m’entrainer plus profondément dans la folie. Tais-toi et regarde. D'accord, oui, je nous vois. Plus un bruit sinon celui que tu fais. Mais mon esprit se fait petit, se retire entre quelques pierres, et prend note discretement. Je suis ici, je suis là. Et alors la machine est lancée, ce qui me semblait irréel prend tout son sens, et comme le toxico sexy (et d'ailleurs scorpion) de True Detective, je vois. Alors certains s'amuseront à dire que je suis folle. Mon meilleur ami me conseillera de consulter. Ce que je ferai, pour voir. Voir si ma realité diffère réellement de la votre. Et peu importe le bilan, aucune conclusion ne me plaira.
Réalité, depuis combien de temps ne nous étions-pas retrouvées? Des années. Cela fait si longtemps que je peine à te reconnaitre. Sauras-tu satisfaire mes désirs les plus sournois? Moi qui n'ai peut-être que pour seule satisfaction l'insatisfaction ?


Je me suis levée ce matin avec l'envie d'écrire ma libération, mon nouvel envol, la chaleur qui m'emporte et m'exalte ces derniers jours. Mais comme un jeune pur-sang je piaffe, je m'emballe.
Alors qu'au fond, bien bien au fond, il y aurait peut-être -mais c'est pas sûr, et d'ailleurs rien n'est jamais sûr tant qu'on ne l'a pas dans la poche- peut-être une partie de moi qui cherche une sorte de stabilité. M'enfin je ne sais plus, je suis fatiguée... mais je n'ai pas sommeil. Mon estomac pleure mais je n'ai plus faim. C'est évident mais ça n'a aucun sens.
Oh mais je ne me suis pas moi-même vu venir, comment aurais-tu deviné? Et moi donc. Mais puisque je suis libre, malgré cet ancrage brutal dans la réalité tout est maintenant possible, même si tout m'effraie à nouveau... Tant que quelques arpèges me feront vibrer, que la nuit calmera mes ardeurs, je serai là. Et je me rends compte que l'équilibre est revenu, que la séance est terminée. Une de mes personnalités vient d'apaiser l'autre. Comme si mon clavier était un portail, un QG où elles se retrouveraient pour communiquer. J'aime croire que la vérité est là,  confinée quelque part, dans l'ivresse de ces lignes. "Non, non, non non! On n'ment pas, arrête! On croit seulement à des vérités qui nous arrangent!"

J'irai à coup sûr de proie en proie jusqu'à trouver celle qui saura me soumettre devant sa puissance.



When I was a child, I heard voices...
Some would sing and some would scream
You soon find you have few choices...
I learned the voices died with me

When I was a child I'd sit for hours
Staring into open flames
Something in it - had a power,
Could barely tear my eyes away

All you have is your fire...
And the place you need to reach -
Don't you ever, tame your demons
But always keep them on a leash

When I was 16 my senses fooled me
Thought gasoline was on my clothes
I knew that something would always rule me...
I knew this sin was mine alone

All you have is your fire
And the place you need to reach
Don't you ever, tame your demons -
Always keep them on a leash

When I was a man I thought it ended
Well I knew loves perfect ache
But my peace has always depended
On all the ashes in my way

All you have is your fire,
And the place you need to reach
Don't you ever, tame your demons,
Always keep them on a leash...