mercredi 31 juillet 2013

"Put your lips on me & I can live underwater."


Chaque fois la même micro-routine. Cracher dans le lavabo, un coup de peigne, de crayon. Et on retourne au comptoir en forme, fauchée, mais saoule. Je n'y peux absolument rien c'est une évidence. Crise d'angoisse est égale à une cuite au St Mich, seul lieu serein et bienveillant de cette ville maudite. On vérifie son sex-appeal pour essayer de se convaincre que l'on ne nous trahira pas une fois de plus. Je suis névrosée et je me demande si ce ne serait pas pire avec le temps, je ne me souviens plus. Je suis saoule & je n'arrive pas à dormir parce que je t'imagine dans les bras de la première blonde venue puisque tu ne réponds pas -et que je suis dingue-. Et si c'est le cas crois-moi cette fois je ne déménagerai pas j'en ai ras-la-crêpe de faire mes bagages je te le dis tout de suite c'est niet nada nicht que dalle, du vent, de l'air, du balai, de la balayette : je saute par la fenêtre & démerdez-vous sans moi. Dingue dingue dingue! Oh toi, va crever. Mon Dieu si je tenais debout j'irais défoncer la vitrine d'une pharmacie pour me gaver d’anxiolytiques. Tiens,  je ramènerais deux trois crèmes et gels douche aussi tant qu'à faire. & des antidouleurs parce que j'ai tout mangé. "J'ai mal aux dents".

Reviens-moi avant qu'on ne m'interne pour de bon.
 

jeudi 25 juillet 2013

« L'absurdité est un plaisir fugace, comme une cigarette que l'on fume en riant, tout en sachant qu'elle est nocive. »



Elle ne m'avait pas dit bonjour, et ce n'était pas par inadvertance. Elle ne peut pas me voir. Ce qui fait qu'au lieu de passer une plus ou moins bonne soirée mais soirée entourée mine de rien, je me suis retrouvée à boire mon litre de bière avec les chats. Je suis mal placée pour critiquer, je déteste toujours par conviction les exs de la personne avec qui je suis, d'ailleurs c'est plutôt flatteur. Mais tout de même, on est jeudi soir et personne ne me demande si je suis en vie pour la cuite traditionnelle. Bien, c'est vrai que depuis un certain temps je suis moins sociable, je me suis éloignée de la race humaine. Et alors, on a tous nos périodes et je trouve la majorité pitoyable. Dire que je n'ai pas même un boulet pour me distraire. Heureusement il m'a laissé de quoi boucher mon bang que je m'efforce de remettre en marche grâce à ce coton-tige fort aimable. Et la bière rend la solitude bien plus appréciable. RTL2 aussi, tant qu'à picoler seule autant le faire dans les règles. Pourquoi je n'arrive pas à caresser ce chat sans avoir la larme à l'oeil?
& puis merde.

 Well you only need the light when it’s burning low
Only miss the sun when it starts to snow
Only know you love her when you let her go
Only know you’ve been high when you’re feeling low
Only hate the road when you’re missing home
Only know you love her when you let her go
And you let her go

Staring at the bottom of your glass
Hoping one day you'll make a dream last
But dreams come slow and they go so fast
You see her when you close your eyes
Maybe one day you'll understand why
Everything you touch surely dies

But you only need the light when it’s burning low
Only miss the sun when it starts to snow
Only know you love her when you let her go
Only know you’ve been high when you’re feeling low
Only hate the road when you’re missing home
Only know you love her when you let her go


Staring at the ceiling in the dark
Same all empty feeling in your heart
'Cause love comes slow and it goes so fast
Well you see her when you fall asleep
But never to touch and never to keep
'Cause you loved her too much and you dived too deep



mercredi 24 juillet 2013

Something about us.





Ça y est, il est parti. Retenir mes larmes en lui disant au revoir s'est avéré beaucoup plus compliqué que prévu, et elles se sont laissées aller dès la porte refermée. Voilà, je suis seule. En boule sur le canapé, un pétard à la bouche. Mes joues sont trempées depuis maintenant deux heures trente, mon t-shirt de ressemble plus à grand chose, je me suis mouchée dedans. Je suis incapable de faire quoi que ce soit de constructif, pas même foutue de me cuire des pâtes. Après avoir passé ma matinée à vomir de la vodka, je supporte à présent cette réalité inacceptable : je suis seule. Je n'ai plus envie de me laver, de faire cette pile de vaisselle, de nettoyer mon linge plein de pisse. Il faut que quelqu'un me sorte de cette dépression ridicule. En attendant, je mangerai du nutella à la petite cuillère en retardant le moment où j’éteindrai la lumière. Redoutant une nuit sans attrape-cauchemars. Le nez dans cette bonne vieille peluche rabougrie à défaut de ton souffle sur ma nuque, je me shoote avec ton parfum.

 
I can feel your heart beat,
When I’m all alone.
I can feel your heart beat like it’s my own.
I can hear your music from a million miles away,
The angels got right when they made you the way they made you.
Sometimes I wonder if you’re made from bones and skin
Or are you something for me to begin again, again.
This love, this love
This love, this love.
I will build you a mountain,
So you can see.
All the away across the universe
To me

lundi 22 juillet 2013

Bienvenue chez moi.



Mes coudes me grattent. L'autre jour il a cru voir une connaissance par la fenêtre -connaissance que je ne peux pas blairer tout simplement parce que c'est son ex et que du coup c'est une catin- je n'ai pas pu m'empêcher de lui cracher dessus du troisième étage. "Au cas où". Je sais, c'est stupide, mais rien qu'imaginer ma salive sur sa crinière me remplie d'une joie sans pareil. 37°C dans ce nouveau salon, encore quelques carton, les coudes qui grattent, un chaton qui commence à montrer qu'il a de grosses testicules en urinant sur mes vêtements, bref, me revoilà à St-Anne. Bon Dieu quel risque d’alcoolisme démoniaque me direz-vous, que nenni je n'ai pas un sous en poche. Pas de boulot à l'horizon, les coudes qui grattent. Ca y'est j'ai l'amour à la maison. Joli changement, bonne nouvelle il me manque toujours au bout d'une heure. Première soirée seule depuis un sacré bout de temps, me revoilà à chanter sur ma guitare. Retour dans une galère financière monstre mais un scorpion s'en sort toujours. D'ailleurs ma scorpionne me manque dans toutes ces petites conneries du quotidien, et j'avoue que je me laisse un peu dépérir sans elle. Je me sens molle, puis mes coudent me grattent. Bordel qu'est ce qu'ils ont ces maudits coudes? Névrose(s).


*

"Bien sûr que je ne me livre pas, je suis malade, je suis givrée. Tu te rappelles l'autre jour quand tu m'as dit que j'avais du vomis sur moi, j'ai pleuré dix minutes et je pleure encore toutes les demi-heures en y repensant. Je suis bourrée de complexes. J'ai des crises de panique, je suis claustrophobe, hydrophobe, phobiphobe, je parle toute seule, je parle à mon chat, je parle à 3 psychiatres différents pour leur dire que souvent mon chat me répond avec la voix de ma mère, et hier encore quand cette espèce de pétasse d'infirmière t'a tendu cette paire de gants en latex, j'ai failli tuer un patient que j'étais en train de recoudre parce que je n'arrêtais pas de vous imaginer en train de faire l'amour sur une pile de steaks. Pourquoi une pile de steaks? parce que mon père a trompé ma mère avec la bouchère. Ca y'est je viens de t'en donner la preuve, je ne suis pas nette."