mardi 9 août 2016

“Qui sème l'illusion récolte la souffrance.”



- Is this the real life, or is this just fantasy?
- Tu n'étais pas objective.
- Il mourra lui aussi, hein? Je t'en prie, promets moi qu'il souffrira.
- Il souffre déjà sans le savoir, et malheureusement, il ne mourra pas.
- Et en quelle honneur, à quelle heure?
- En l'honneur que ce qui est déjà mort ne saurait mourir.
- Se peut-il alors que Sheitan ne m'ai jamais aimée, ne serait-ce qu'une seconde?
- Te rends-tu seulement compte de l'absurdité de cette question? Il n'est qu'un simple fanatique, à des années-lumières du grand Lucifer.


 

Aux voix qui débattent dans mon crâne, à travers ce désert de joie, Ô souffrance incommensurable, bonsoir. André Malraux a écrit un jour, La pire souffrance est dans la solitude qui l'accompagne, et il ne dit pas que des conneries. J'avais pas spécialement envie d'écrire, tu sais. D'ailleurs j'ai pas spécialement envie de quoi que ce soit. Je suis épuisée. Je passe mes nuits à attendre en vain le sommeil, et lorsqu'à bout de force, mes yeux roulent enfin sous mes paupières, mon réveil sonne et je dois repartir travailler. Les aliments que je chérissaient tant autrefois n'ont plus qu'un goût de cendres. Dans ma peine, l'arrivée d'un Chaman scorpion ascendant scorpion. Mais, j'ai peur de parler de lui, je n'ai jamais rencontré d'être aussi puissant auparavant et cela me rassure autant que cela m’effraie. Il fait des rituels basés sur le 48. J'en parlerai un autre soir de solitude, si je parviens à trouver un autre soir de disponible puisque je n'ai en ce moment le temps de rien tant mon nouveau job m'envahit. Un mal pour un bien, puisqu'ainsi il y a de rares moments où je parviens presque à oublier que je suis en train de mourir. J'bouffe du xanax, du lexomil, du prazépam, et du stilnox. Rien ne m'endort tu sais. Le mal me bouffe de l'intérieur et je crois qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre que cela passe. "On t'avait prévenue." Oui mais vous savez quoi, je vous emmerde autant que je vous aime, chers amis. Oh non, personne ne saurait trouver les mots approprié à mes maux. Excusez-moi d'avoir eu un soupçon d'espoir dans ma vie. Si l'espoir fait vivre certains, il fut pour moi assassin. Quand je pense à tout ce que j'ai sacrifié en son nom, balivernes. Un à un, les grains s'ajoutent aux grains et forment un petit tas, l'impossible tas. 



J'ai une nouvelle colocataire, une araignée figurez-vous, logée au plafond de mes toilettes depuis maintenant une semaine, ou deux, p'tet bien trois. Elle me dit qu'elle s'appelle Marie, j'ai du mal à la croire. A force de lutter contre mes peurs, ma réalité n'a plus aucun sens. J'en ai tuée une ce matin, une grosse araignée orange bizarre qui m'est tombée dessus dans ma propre salle de bain. Araignée du matin chagrin? Sérieusement? Bim! Le chagrin écrasé à coup de godasse! C'est bien la première fois que j'arrive à tuer un truc à huit pattes, et sans vomir, incroyable. Tu sais je passe chaque instant à retenir mes larmes et ça m'esquinte à petit feu. Seule chose positive, je me sens enfin libre. Libérée malgré moi de l'emprise d'un vulgaire démon, mon cœur libéré par son suicide involontaire. Que de mots légers en comparaison de la profondeur de ma peine, que dis-je, de ma déception. Croyez-moi, un démon vous possède, jamais l'inverse. Et j'ai surestimé les capacités de celui-ci. Qui ne vaut guère mieux que tous ces démons incapables que l'on trouve dans chaque ruelle sombre. J'avais dit que je ne tuerai plus d'araignées bordel, au nom de la Vie,  la maîtrise de mon instinct en offrande, au service de l'Univers. Je n'ai pas tenu parole, la Lumière m'en pardonne puisqu'elle est là pour ça. Si j'ai soudainement retourné ma veste et blasphémé mes propres dires, offense à la Valeur en personne, voyez ça avec mon ascendant. Puis j'voudrais savoir quoi vous dire pour avoir quelque chose à effacer. Mais je me souviens. Je me souviens de tout, de plus encore. M'a traversé l'esprit qu'il n'était pas coupable, seulement esclave de lui même, mais l'on peut lutter contre sa nature et je le prouve en laissant couler. Non, je ne me vengerai pas, je n'utiliserai ni magie ni violence, ni manipulation pour détruire sa vie. C'est con mais l'on se dit toujours que les amours meurent et que les amitiés perdurent. Conneries aussi, l'amitié commence par un minimum de respect, ce qu'il ne possède dans aucune dimension. Puis tout meurt, sauf les licornes bien évidement. Bref. Ecrire ce soir, pour rendre réel ce qui ne l'a jamais été, bienvenue dans ma vie. Toutes ces années perdues à rêver, et si je me droguais moins je me serais probablement souvenue du prix que ça coûte, de s'attacher aux yeux clairs d'un démon. Marie, passe devant et protège moi du mal qui me submerge, je suis fatiguée de ces coups d'épée dans l'eau.


Alors, en bonne élève, j'accepterai la naïveté de ce cœur meurtrit encore une fois. Palpitant pendu à nouveau aux fils électriques de sa pureté. Que le Diable brûle mes entrailles, déchire chacun de mes organes, perce de ses griffes ardentes chacune des putains de particules qui me constituent. Encore une fois, je renaîtrai de mes cendres, tel un majestueux Phoenix, et déploierai mes ailes abîmées à travers cette épaisse fumée noire. Je lutte et lutterai pour survivre et noyer de lumière vos âmes nauséabondes. La roue tournera, et chacun payera ses effronteries maléfiques aussi sûrement que je paye les miennes. Alors, lorsque tu seras à terre, toi, toi que j'ai aimé au-delà du concevable, alors, je m'efforcerai de retenir un large sourire. Tu ne sais pas ce que tu perds lorsque tu crois vaincre, pauvre démon. Le Diable ne sera pas là pour te tenir la main quand l'heure de ta déchéance sonnera. Tu périras au creux d'un cercle vicieux infernal dont tu seras le seul auteur. Seul, n'as-tu pas toujours été seul?
Bon, j'suis scorpion bordel, j'vais quand même pas crever parce que ce qui me donnait envie de vivre est réduit à néant! Je suis bien trop absurde pour ce genre de conneries. Un connard de plus, voilà tout, suffit de se faire une raison, t'es trop vieille pour te torturer, vieille folle. Puis s'il veut ses sous, j'les lui filerai au Pérou, hein.


"Un départ sans un mot, c'est pire qu'un abandon, le silence est une trahison."



I started a joke, which started the whole world crying,
But I didn't see that the joke was on me, oh no.
I started to cry, which started the whole world laughing,
Oh, if I'd only seen that the joke was on me.

I looked at the skies, running my hands over my eyes,
And I fell out of bed, hurting my head from things that I'd said.
Til I finally died, which started the whole world living,
Oh, if I'd only seen that the joke was on me.


Ce soir, après l'avoir pensé, puis dit, puis ressenti, je vais l'écrire noir sur blanc et par ce biais cela prendra enfin effet (et parce qu'à cette idée, masochiste, je ne peux m’empêcher de sourire devant l'Absurde immense qui résume mon entière existence).


Des jours que ça me démange, que j'ai ce putain de sourire de dépression qui me gratte partout tout le temps, et je vais le faire, pour mon bien, et mon cœur stupide couvre mes joues de solution saline, me lance un ultime appel au secours, faible, il me supplie d'y repenser, avant de lui mettre fin par cette sentence irrémédiable. Mais d'où vient de courage dément? Même détruit il reste pur, c'est dingue, aussi joli que triste, si l'on prend la peine d'admirer la sienne. Et s'il y avait une autre raison, une de celles qui sont cachées derrière les raisons? Faut-il qu'il n'y ait que fatalité? C'est pour ton bien mon ange, que je te retire tout pouvoir. Plus de flagellations, plus d’excuses. Meurs, libère toi. Va, cours, vole, et nous venge par ton sacrifice.




Babe don't try to call
 My heart is ticking and the show, just won't wait
It's strange, you couldn't see it my way, 
Hey now go
 I pray for you to fall 
The spark, has died and now you're just too late
A shame, you're knocking at the wrong gate, 
Hey go home 

Come what may, I won't give away 

 My love, diamond rings and Chevrolets 
My love, aces high and cigarettes 
My love, faking all like Hollywood 
My love, love, love 

No way you'll see me crawl 
Like a shark I'll be ripping you apart, and celebrate
With lots of champagne, you caught me on the wrong day, 
Now you know 

Come what may, I won't give away 

My love, see me dancing in the rain 
My love, no more whiskey and cocaine 
My love, ending all forbidden fruit 
My love, love, love 

 Ashes to ashes, dust to dust 
No you can't amuse me, so leave you must 
Ashes to ashes, dust to dust 
If the spell won't kill you, your ego does 

My love, diamond rings and Chevrolets 
My love, no more tears and no regrets 
My love, time to lay the man to rest 
My love, love, love




Ô Humanité, Ô Monde, Ô Sheitan, Ô Lumières, Ô Univers, Ô tout ce qui est, ainsi qu'à tout ce qui n'est pas, voici une déclaration -aussi improbable dans la 48ème dimension où je réside qu'officielle- :

Mon ami imaginaire n'existe plus. 

 
I was slippin' into darkness
When they took my friend away
I was slippin' into darkness
When they took, when they took my friend away

He know he loves to drink good whiskey
While Laughing at the moon

Slippin' into darkness
Take my mind beyond the dreams
I was slippin' into darkness
Take my mind beyond the dreams

Where I talk to my brother
Who never said their name

Slippin' into darkness
All my trouble so I choose
I was slippin' into darkness
All my trouble so I choose

Pretty soon you gonna pay