dimanche 29 mai 2016

Listen to me, why is everything so hazy ? Isn't that he, or am I just going crazy, dear ?




J'ai détruit mon téléphone et perdu une fois de plus des années de photos, de musiques, de notes. On s'habitue à la douleur, on remplace le manque par une autre souffrance, et c'est complètement con. Il est d'ailleurs affligeant comme tout est complètement con depuis quelques temps. Depuis toujours? Va savoir. De toutes façons, mes angoisses sont anéanties pendant une semaine grâce au prazépam, nouvel ami, mais qui même s'il détruit le stress, n'enlève pas en bonus la déprime. J'imagine qu'on ne peut pas tout avoir. C'est dommage, j'aimerais bien moi, tout avoir. Ou si ce n'est pas tout, un peu plus.


Mais les années passent et mon âme à jamais pendue entre rêve et réalité accumule les désillusions. Oui, j'ai cru dur comme fer en ce début d'histoire merveilleuse, et comment ne pas y croire lorsque c'est réel?
Oui, j'ai cru au coup de foudre, et qui pourrait jurer que ce n'en était pas un?
Mais, mais la vie a creusé un fossé insensé, en créant un silence inexplicable entre nous, coupant toute communication. Alors, alors, alors, alors, alors? Ben je suis fortement tentée d'hurler que la vie est une immense arnaque, de crier au complot céleste!
Mais, peut-être qu'encore une fois, mon emballement naturel m'a joué un tour, peut-être qu'il m'a oubliée, même si je n'y crois pas une seule seconde. Je n'ai pourtant pas le choix, me voilà forcée de constater que ce lien -auquel j'aurais vendu mon âme si elle n'était pas déjà prise- est aujourd'hui une impasse. Situation des plus dramatiques si vous voulez mon avis, puis ben si vous n'en voulez pas je vous le donne tout de même. J'suis comme ça moi, je donne, démerdez-vous avec j'ai assez d'ennuis.
Puis comme j'suis perfection ascendant connard -ou névrosée ascendant bornée c'est du pareil au même-, ben j'ai le pouvoir de lutter. Je ne suis bonne qu'à ça, lutter. Alors si ce fameux Anthony de mes rêves de mes deux ne fait plus partie de mon présent, ben c'est tan pis pour lui, pour nous, puis surtout pour moi. Je n'avais qu'à savoir où j'allais après tout, au lieu de chercher des réponses dans les pages d'un livre fou.




Pour ma santé mentale, voici la dernière fois que je parle de lui -espérons-. S'il réalise un jour, ma porte sera probablement ouverte, mais j'en ai ma claque d'attendre en vain.
Puis aussi, je ne suis clairement pas claire. C'est drôle, mon colocataire provisoire m'a fait cette semaine remarquer que ce Lyonnais avait prit la place de mon ami imaginaire pendant que justement, mon ami imaginaire devenait réel. Comme quoi il se peut que je sois dingue, tout simplement. Ce qui expliquerait mes tortures intérieures mais ne résoudrait en rien tout ce tas de merdier.
Mon ami imaginaire, lui, il bloque tout ça, ce qui me fascine et me fait de la peine pour lui qui s'empêche de vivre de vrais amours. Mais au final, je pense qu'aucun de nous n'est heureux. On ne fait que survivre avec une longueur d'avance due à nos capacités surnaturelles. C'est chouette, si l'on s'en persuade. Alors, on s'en persuade, sinon à quoi sert l'acharnement?


Demain, dernière journée de travail. Après, le vide, l'inconnu, la Liberté. Je n'aurais pas songé un instant que mon connard de patron m'aiderait à ne pas craquer grâce à cette phrase absurde qu'il m'avait sorti avec un air des plus offusqués :
" Pleurer? Mais pourquoi faire?" 

- Ascendant Bélier celui-là. C'est pour ça, que je ne pleure plus depuis longtemps moi. T'as déjà vu un Bélier pleurer? Ben non.
- Ben, si. 
- Ben, ta gueule!

 De toutes façons la seule vérité et ça, c'est la seule qui soit, la vérité vraie (cf la lettre trouvée dans la poubelle du Columbia à l'affreuse belle époque, parce que tout le monde oublie, mais je ne suis pas comme vous, ignorants ingrats des beautés terrestres et intergalactiques) donc voilà la vérité et merde voilà qu'à m'éparpiller je l'ai oubliée. Bordel c'est quand même un monde... La vérité... Faites pas chier je vais la retrouver. Ou pas. Puis la vérité c'est comme le reste, c'est de la merde un point c'est tout. Laissez moi me lamenter peinard, je suis fatiguée, y'en a qui bossent. 
Je t'en foutrais, moi, de la vérité, si bien que tu n'en dormirais plus. Parce que la vérité, quelle qu'elle soit, ben elle est moche, et oui va falloir s'y faire. 
La vérité c'est que je suis triste et qu'il va bien falloir l'accepter et faire avec. Puis franchement, entre nous, vous ne faites vraiment pas d'effort et j'ai été bien assez patiente.



-Tu veux que je leur dise d'aller se faire enculer? 
- Oui s'il te plait. 


Never god are playing games
Even suffer the pain
Let the secret out 
Even suffer the dark
I'm in love 
I know it's all there I really want to share my life with someone else
"Will she feel the same" ?

Isn't so easy when you've broke on before?
And isn't so hard when you're ready for more?
Could you love me ?
Give me simple true anything would do
So long is I know what to me is in you
Could you love me ?
I've got so much of care to give away
There's only one thing I want to hear you say
"I love you"

Azy arrête de t'emballer petit palpitant, vieux fou. Tu décrédibilises mes résolutions. Mes aïeux, si vous saviez comme il est attachant, vous cesseriez de vous en amuser. Que quelqu'un en prenne soin que Diable!
- Il n'y a pas de hasard.
- Il se peut pourtant qu'il y en ait un, tu sais. 
- Je sais surtout que je suis ton unique raison d'être.
- Je ne connais que la déraison. 
- Alors comment peux-tu avoir raison? 
- Bien vu.
- CQFD !




 To be continued...
- Spéciale dédicace à Sheitan tmtc-


Oh putain, on touche le sol d'une frappe amicale et paf, cadeau ! Voilà la vérité! La vérité, c'est que je ne sais pas encore de quoi, mais alors là, voilà vraiment la seule chose dont je sois sûre : Je fais un gros déni! Génial! Comme quoi ça valait vachement le coup de se rajouter du psoriasis m'enfin bon, une énième fois, merci Belzébuth! J'suis quand même pas malheureuse de t'avoir filé mon âme, fidèle amant. Luxure, toxicomanie & licornes, j'vous aime putain !


mardi 17 mai 2016

Y'a des problèmes à toutes les solutions.



J'finis pas mes phrases, j'connais pas les points
J'commence après-demain, j'contrôle pas l'destin
Rien est assez bien, j'finis jamais rien
Manquerait la moitié des traits si j'devais t'faire un dessin
En hommage à toutes les opportunités gâchées
A nos histoires mortes avant d'avoir démarrées
Aux heures laissées passer, aux potes jamais rappelés
Aux jobs que j'ai lâchés , aux portes que j'ai claquées
A tout c'que j'laisserai inachevé

J'trouve pas les réponses et peut-être que j'suis comme Mario
La tête dans les nuages à la recherche d'une vie cachée
J'compte plus mes relations inachevées
J'ai essayé d'changer les choses, lui dire avec des roses
La sauver d'mes névroses mais comme les études ça m'est vite passé
Et j'ressens comme un vide Inachevé Inachevé
J'ai jamais rien fini sauf c'que j'ai entrepris d'gâcher

Complètement détaché j'mécoute raconter des histoires
Le monde peut bien m'attendre même si j'suis tout seul à y croire
Faudrait qu'on s'pose et qu'on discute
Qu'on discute ? Ouais on verra ça demain là j'vais rejoindre mes potes c'est jeudi soir
Mode de vie nul, j'avale la pilule tristement
Admettre la vérité j'refuse, j'me monte des complots
Longtemps que je simule, persuadé que j'fixe le temps
Incapable de voir que tous mes refuges sont mes tombeaux

Long à la détente, mauvais sur la longueur
A quelques millièmes de secondes de laisser passer mon heure
La tête pleine d'doutes à confondre rien foutre avec patience
J'te parle pas d'galanterie quand j'te dis que j'laisse plus passer ma chance
La médiocrité commence là où les passions meurent
C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur

J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles
J'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences
Tu parles de quoi ? J'te parle de moi, j'te parle de faire des choix
Si tu renonces à rien, tu choisis pas, faut que j'me barre de là
Et on parle et on parle de partir pendant qu'on reste là
Mais si on s'tire c'est vers le bas on s'y fait on vit presque pas
A partir de maintenant j'commence mon ascension
J'ai plus peur du vide, d'affronter la spirale sans fond
Donc j'arrête d'arrêter, j'abandonne l'abandon

Et si l'envie d'tout foutre en l'air te prend dis lui d'rappeler
Si jamais la cabine explose, j'rapperai même sous une pluie d'acier
J'finirai d'écrire en m'entaillant les veines sur une vitre cassée
Si la mort frappe à ma porte me dit "T'es dans mes p'tits papiers"
Dis lui d'revenir après, dis lui d'jarter, dis lui d'venir backer
Ou laisse moi lui dire "Ferme ta gueule j'ai pas fini d'rapper"
J'partirai jamais en laissant l'histoire inachevée.


Rencard du soir reporté à demain, bonjour la méchanceté gratuite de la vie. Parce qu'évidemment, tu me connais, j'avais tout calculé. Épilation au top, ménage, bières au frais, sex-appeal en avant et ambiance tamisée. J'ai pourtant amélioré mon karma hier en étant plus forte que mon manque affectif, refusant de (re)coucher avec mon supérieur hiérarchique.
Cette nuit pleine de rêves prémonitoires m'avait annoncé bien des choses qui se sont produites aujourd'hui, et je pensais que ce baiser sous la pluie en faisait également parti. Mon colocataire provisoire à lui rêvé que mon Lyonnais attendait à ma porte que je rentre, sous la pluie lui aussi. Coïncidence? Je n'crois pas. Alors bien sûr, j'ai eu peur toute la journée qu'il vienne ce soir alors qu'il était prévu que je sois dans les bras de ce joli Bélier. Jusqu’à quelques minutes encore, j'étais à parfaire ma tenue, à faire du sport dans mon salon pour faire ressortir mes abdos et deux araignées du soir m'ont laissé croire que la nuit s'annonçait à merveilles. Mais alors mon colocataire aurait dormi ailleurs, empêchant son rêve d'être lui aussi prémonitoire. Mais.. Mais mon rendez-vous est décalé, alors ce soir il sera là et alors... Alors s'il se met à pleuvoir, les conditions seront réunies pour que ce rêve fou se réalise et que ces affreuses araignées nocturnes aient un sens.
*Croisons les doigts pour que l'impossible soit réalité*


Sinon, ben sinon tant pis. J'attendrai le 26 mai prophétique comme on lance une bouteille à la mer. Et puis qui sait, demain je serai en compagnie de sex-appeal et de sarcasme, cocktail gagnant pour ce nouvel arrivé qui même s'il est à des années lumières de ma débauche, a su me rendre dingue le jour de notre rencontre. Peut-être que tu resteras à jamais un rêve fou, ou peut-être que tu es en cure de désintox ou bien en prison et qu'à ta sortie, tu me demanderas en mariage. Je te dirai oui et m’évanouirai de bonheur, nos enfants seront magnifiques et on vivra heureux auprès de S'plinn & Hermès devenus immortels dans notre pays au Royaume des Licornes. De toutes manières, vous m'avez saoulée, je ne prends plus de décisions, ne prévois plus rien sinon l'imprévisible et radote si ça me chante. Le boulot m'a saoulée, j'ai démissionné, -je dis ça, je dis rien, même si tu fais bien de remarquer la menace-. Vous n'avez qu'à me dire d'aller me faire foutre, puis de me préciser par qui tant qu'on y est. Puisque que c'est ce que vous avec provoqué, le bordel. C'est que ce vous avez cherché et c'est tout ce qu'il reste, un énorme bordel. 

-Mais c'est vachement caricatural ce que tu racontes.
-Et ta dépression, est elle pas caricaturale?




Allez, dans neuf jours on attaque un travail d'effacement de ton existence si je n'en ai pas une preuve, et on avance. On part en vacances, on se réoriente et on continue. "On continue, on continue, on continue, on continue. On con... con...tinue, on continue!"
 Alors?Alors "alors" peuple mes phrases. Alors comme dirait Gilbert Becaud "Et maintenant, que vais-je faire?" Là tout de suite? Bah j'suis Scorpion, je m'adapte. Mise à jour du programme : thc, croquis du tatouage à venir,thc, replay de the voice, thc, jus de citron, thc, tirage de tarot avec mon troisième chaton, thc, fusion avec ma couette. 
Mais rien ne nous dit qu'Anthony ne va pas être d'ici quelques minutes à ma porte, dégoulinant sous la pluie, ruisselant d'amour. Mais peut-être bien qu'il est en route vers moi, peut-être est-il déjà à ma porte à m'attendre sous cette averse que je n'entends pas mais qui est probablement en train de déverser sur cette petite gueule d'ange marquée par la vie? Si ça se trouve... La voix de ma grand-mère Polonaise résonne dans mon crâne. 
 "Rêve ma fille, ça ne coûte pas cher!"


J'affronte la vie comme un aveugle avec un walkman
Comme une anomalie dans leur programme
Vos rêves sont mes cauchemars
J'aurai 20 ans toute ma vie rien n'est jamais trop tard
Quitte à perdre le nord
Pas sur que la nuit porte conseil quand on traîne dehors
Laisse moi faire ce que je fais de mieux
Je continuerai mes conneries jusqu'à qu'ils me prennent au sérieux

 Ne me demande pas ce que nous réserve l'avenir, j'sais pas
Ca va faire une éternité que je suis pas sorti de chez moi
Le moral dans un triste état
A vivre au jour le jour comme si le suivant n'existait pas
Marre d'observer le monde de loin
Je dois fuir ma ville et ses recoins
Savoir à quoi ressemble demain
Personne ne m'souhaite bonne chance
Mais je passerai pas ma vie à me demander quand elle commence

 A l'heure où je me couche, quand les oiseaux chantent
La voisine part au travail pendant que je m'endors avec l'amertume et l'angoisse au ventre
La vie file moi j'en peux plus de l'attendre
Et si à force je restais bloqué à tout jamais entre les murs de ma chambre
Y'a rien à comprendre quand on grandit dans un scaphandre
On s'lève, on glande, on trompe l'ennui dans une galerie marchande
Je veux plus être absent de ma propre vie
A regarder nos petites histoires passer à côté de la grande

Un jour on est venus au monde
Depuis on attend que le monde vienne à nous
Tant mieux si la route est longue
On pourra faire un peu plus de détours
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent à l'heure où je me couche


mercredi 11 mai 2016

"Vous avez vu mais pas regardé."





Et sans surprise, après quatorze heures de sommeil, j'ai retrouvé la vue. Encore quelques heures et reviendra à son tour l'envie.

Je suis fatiguée,
Je suis épuisée
De faire semblant d’être heureuse quand ils sont là
Je bois toutes les nuits,
Mais tous les whiskys
Pour moi ont le même goût


Dalida me donne soif, et cet imbécile de frigo n'a pas été rempli ni par moi, encore moins par mon mec imaginaire. Tiens, j'avais oublié de tirer mes récents rideaux. Oui jeune homme qui vit dans la cabane du jardin, il est 23h48 et je chante du Dalida dans un gros nuage de fumée. Dois-je préciser que je l'emmerde? Avec toute mon affection bien sûr.
D'ici une heure, me rejoindra un petit gémeaux, Un troisième chaton que j’accueille avec grand plaisir, mon petit préféré rencontré dans ce bistrot infernal. Sous mon aile, je l'aiderai à redéployer les siennes, et ne pourrai que sourire de son envol. 
D'ici une heure, j'oublierai peut-être que je suis sans réponse. Comment peut-on être perdu en se retrouvant dans toutes les chansons d'amour? C'est drôle, dans ce joli mois de mai -au diction alléchant que cette fois j'ai suivi à la lettre-, deux rencontres qui ne sont pas un hasard puisque je suis dingue. Faut-il préciser qu'il s'agit d'un Scorpion et d'un Bélier? Oui je trouvais les majuscules appropriées, vu ce que cela implique. Peut-être est-ce le découragement dû à la fatigue qui s'exprime mais, je n'ai plus envie de chercher. N'ai-je pas toujours prétendu ne pas chercher mais trouver? Alors bon, le Scorpion -ascendant Lion relativement impressionnant- à 39ans, et même si je ne peux nier l’envoûtement, cela est difficile à envisager. Le Bélier, quant à lui, doit avoir un ascendant très doux car au travers de son charisme désarmant, ses traits dévoilent une douceur charmante. Bien sûr, il ne t'arrive pas à la cheville, mais je peine à croire cela faisable. Et pourtant, des mes amants tu es celui qui rempli le moins de mes exigences et accumule les transgressions de mes attentes. Distant, dictateur, égoïste, secret et en couple de surcroît. Et malgré ça tu me hantes, parviens à posséder mon âme comme personne n'a su un jour le faire. Tu ne remplis pas les critères, c'est clair, mais tu es le seul à ne pas avoir à le faire. Qu'avons nous vécu dans un autre monde pour que me tiennes à distance de cette manière? J'aimerais avoir le pouvoir de te kidnapper ou bien de couper ces liens, ces fils psychédéliques. Tu as des points communs avec l'ensorcelante Salvia, qui par les ténèbres vous montre la lumière.



"I'd die for you, " that's easy to say
We have a list of people that we would take
A bullet for them, a bullet for you
A bullet for everybody in this room
But I don't seem to see many bullets coming through
See many bullets coming through
Metaphorically, I'm the man
But literally, I don't know what I'd do

"I'd live for you, " and that's hard to do
Even harder to say when you know it's not true
Even harder to write when you know that tonight
There were people back home who tried talking to you
But then you ignored them still
All these questions they're for real like
Who would you live for?
Who would you die for?
And would you ever kill?

Oh, I'm falling, so I'm taking my time on my ride
Taking my time on my ride

I've been thinking too much (Help me)

Je me demande si l'amour tel que je le perçois existe réellement. 00h48, alors quoi, cela veut dire oui, non, merde? Ironiquement la troisième suggestion est la bonne, puis pour me clouer le bec mon colocataire de quelques jours vient d'entrer. Je reviendrais demain pour combler mon manque affectif si personne ne s'en occupe.
Salut & Liberté, pauvres mortels.





lundi 9 mai 2016

Burn-out.


Oh lord live inside me, lead me on my way
Lead me home

Oh lord in the darkness, lead me on my way
Lead me home
Hm...

Oh lord heaven's waiting, open up your door
Lead me home
Lead me home...

Pour avoir un dialogue construit, repassez plus tard.
L'on reconnait facilement un junkie à sa conviction d'être immortel, de survoler les limites de son corps. Démons tenus en laisse, alimentation relativement saine, et soif de puissance n'ont pourtant pas permis à ce corps de tenir face à un rythme de travail infernal & des nuits bien trop courtes.
Il y a une semaine, je me croyais fatiguée, ce n'était rien. Rien que le début de ma déchéance physique. Ces derniers jours, j'ai senti mon être sombrer peu à peu, d'abord mes articulations, puis la plante de mes pieds, l’énervement et la peur. L'angoisse de ne pas tenir, la fatigue au point de craindre d'en mourir. Trop d'égo pour cesser le combat, on mise le tout pour le tout sur le sucre & la caféine. Le restaurant est bondé, toute une équipe compte sur moi, je suis une machine. Les bons de commandes s'accumulent, créent une guirlande provocante de défis supplémentaires. Mes jambes tremblent, je suis en nage, je ne sens plus la douleur. Mais je me rends compte que je patauge, je rame, je me débats dans cet Enfer sans fin. Sous mes paupières, mes yeux roulent, et vers le haut mes pupilles semblent appeler en vain la Lumière à l'aide.
Dans un élan de force et d'espoir, j'ai tenté un coup de Maître, j'ai chatouillé le Diable : J'me suis renfilée un énième café, et l'ultime dose s'est plantée droit dans mon cœur.
Soudain, j'ai bu la tasse, la tasse de trop.
Je suis allée au bout de mon corps, et ni l'amour que je lui porte ni la volonté de gagner n'ont suffit. Je n'ai simplement rien pu faire, les jambes et la parole coupées, j'me suis noyée dans l'épuisement.
Alors enfin, fatalement, je m'suis agenouillée devant le charisme du silence.
Le temps s'est arrêté et ma vie est en congés forcés. J'erre ici en guise de compagnie, en demi-sommeil avant de mettre fin à ce calvaire au fond de mon lit, Scorpio sous un bras et une améthyste sur le cœur.
Alors je vous prie de m'excuser, mais ce soir je n'existe pas, retentez votre chance demain. Demain, j'aurai probablement retrouvé l'énergie de vous parler d'amour, d'ivresse et de sorcellerie.  Viens, Reviens demain, je te laisserai jouer avec mon âme reposée.



Pour me comprendre,
Il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre
Devenir mon ami.
Pour me comprendre,
Il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d'un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard.

 Pour me comprendre
Il faudrait savoir le décors
De mon enfance,
Le souffle de mon frère qui dort,
La résonance de mes premiers accords.
Pour me comprendre
Il faudrait connaître mes nuits.
Mes rêves d'amour.
Et puis mes longues insomnies.
Quand vient le jour,
La peur d'affronter la vie.

Il y a peut être quelque part
Un bonheur dont j'aurais eu ma part.
Dommage, dommage.
J'aimais tant certains paysages

 Pour me comprendre
Il faudrait la connaître mieux
Que je ne pourrai.
Il faudrait l'aimer plus que moi
Et je vous dirai
Que je n'y crois vraiment pas.
Pour me comprendre
Il faudrait avoir rencontrer
L'amour le vrai.
Vous comprenez, le grand amour.
Et savoir qu'après
A quoi sert de vivre encore un jour.


"La fatigue ne recouvre pas les désirs, elle les révèle."