dimanche 31 janvier 2016

“C'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition que nous trouvons.”




Bon, il est trois heures du mat', je rentre enfin chez moi après un retour éprouvant à la réalité, à ce boulot de merde -disons les choses clairement-. Alors évidemment, je rentre complétement saoule, je ne peux pas le nier. Et ben tu sais quoi? J'appellerai pas l'autre scorpion de merde -disons les choses comme elles viennent-. Non, je me bats contre mes pulsions, contre mon corps qui crie son nom ce soir, rien à péter. Pourquoi? Ben parce que je ne veux plus flouter ta tronche. Ca y est, je craque, je n'en peux plus de te refouler. Alors bien sûr, l'alcool aide à supporter ton énième absence -ceci n'est pas un reproche-, me pousse à vomir mes sentiments sur cette alléchante page blanche. Miss Mojo me dit de patienter. N'est-ce pas ce que je fais depuis des millénaires? Raz-la-crêpe d'attendre. Raz-la-crêpe de me faire des scénarios à l'eau de vie -eau de rose à ma façon- avant de m'endormir chaque soir depuis il me semble une éternité. Alors oui, c'est toujours plus simple quand on est saoul, je ferai moins la maline en face à face. Mais tu vois, je n'ai pas sommeil, et puis je suis sur les nerfs ces derniers temps. Besoin de chair, mais cela ne suffit plus. Je veux la tienne, je veux ton âme. Je la veux rien qu'à moi et après tout, je crois que je pourrais partager, de toutes façons je sais bien que si je t'offres la mienne tu ne pourras plus t'en passer ni supporter les autres. Sinon plus rien n'a de sens et tout partira en cacahuètes. Possible puisque tout est possible. Mais je suis curieuse, je veux voir, je veux essayer, je veux comprendre, vivre.
Ce soir, alors que j'allais noyer mon chagrin avec un collègue dans notre pub irlandais, vous êtes venus, et grâce à vous, à la fatigue et il faut le dire à la bière, j'ai retrouvé l'équilibre perdu. Dieu que ça fait du bien. Je crache ici mes vapeurs d'éthanol avec un chaton ronronnant sur mon épaule -littéralement-, l'envie et l'espoir retrouvés. Hermès Sheitan Batman Torgnole, mon Messager attitré paraît me soutenir dans mon délire. Avec le regard bienveillant du grand S'plinn, Ô amour de ma vie. Alors ça y est, la solitude est mise à terre, plus rapidement que prévu. La vie c'est dingue, la vie c'est fou quoi. Tout va trop vite. Maintenant? Eh bien, attaquons la peur suivante et pas des moindres puisqu'il m'a été plus facile d'affronter araignées, aliens, aiguilles et j'en passe...  Je me force même ces jours-ci à réécouter les morceaux qui réveillent de vieilles angoissent et les ré-apprécie. Celle qui me domine depuis...c'est fou comme le temps passe. Probablement la plus grande de toutes cette dernière décennie : ma névrose, ma vie parallèle, ce qui me donne envie de me pendre et de vivre. Intuition ou paranoïa, cette question qui me hante, je vais aller chercher mes couilles et trouver la réponse, bientôt, dès que possible. Et si le moment était enfin venu? "La vie m'a appris que si on ne suit pas son intuition, que si notre intuition dit quelque chose que l'on refuse d'écouter, alors on part forcément dans la mauvaise direction."
La suite au prochain épisode, suspens. 



I'm on the pursuit of happiness and I know everything that shine ain't always gonna be gold, hey
I'll be fine once I get it, yeah
I'll be good.


 

jeudi 28 janvier 2016

“Comme pour la prière il n'y a pas de distance pour l'amitié.”



-Te fatigue pas Sheitan, je t'ai vu.
-Et contre quelle peur te bats-tu ce soir?
-Solitude.
-Sèche ta tronche, prend un petit cachet rose, monte le volume et danse.
-Bien tenté.

Je l'imagine, déambuler en caleçon dans cette chambre étoilée de la capitale, le cœur palpitant face à l'avenir, regarder les petits culs à proximité, fumant un dernier joint à la fenêtre... Je n'ai pas peur de te perdre, et si je pleure ce n'est pas que je crains que des milliers de kilometres puissent entacher notre amitié. Je ne peux simplement pas les retenir, je me déshydrate. Quelques heures seulement sont passées et ça me rend dingue de ne pas pouvoir te faire de câlin quand je suis triste. C'est comme ça, j'suis une machine tordue et je m'en fous. J'ai la gueule qui dégouline, et c'est tout de même joli, ce que je ressens. Alors, j'ouvre mes yeux trempés et vois qu'autour, eux aussi ont les yeux rouges. Nous sommes tous réunis autour de ton absence, prenant peu à peu conscience d'un vide inconnu à apprivoiser, l'âme meurtrie, le cœur fatigué. Je nous vois ravaler nos larmes, alternant entre refoulement et acceptation.  J'admire ta force, ce courage à tout recommencer ailleurs, cette capacité à nous dire au revoir chacun notre tour sans vaciller. Et nous pauvres mortels qui pleurons ton départ comme de tristes paumés pendant que tu retournes ta vie entière avec une confiance qui me fait rêver. Ô mon ami, je tiens trop à toi pour t'empêcher de partir, alors puisque la liberté te sied si bien, envole toi aussi haut que tes désirs te porteront. Et si possible, reviens. Je ne te lâcherai pas petit capricorne, je t'aime et par conséquent tu m'appartiens pour toujours & à jamais.
"J'ai le nez au fond du cabas."



Everyday he dreams to walk
Away from these office doors
Everyday he dreams for more
He dreams for a change to come

It's hard to find a way
In the middle of a crowd
It's always hard to say
If our doubts are wrong or right

Everyday he feels the same
Feels the same, a little pain
When he looks up in the sky
When his dreams are flying far

That's how he realises
He has to make a change
He won't let any man now
Accross his rights to life

Oh
Mr Johnson must get out
Mr Johnson must get free
Mr Johnson lmustget wild
Before the night 



 

mardi 19 janvier 2016

"Vraiment riche celui qui porte dans son âme plus de rêves que la réalité ne peut détruire."




I’ll put you on my back, you won’t know the way is long
The moon moves slowly over but surely crosses town
When you’re rich you are hated, when you’re poor you are despised
Drink the tears of my earthlings, eat the apples of my eyes

Push off into the river - keep your head above the water
You don't become a chief by la la lounging in the big chair
A lazy lion kills no game
If you don’t stand for something - you’ll fall for anything

We fight hard / to retain the vision
Embrace scars / in the realm of speculation
When fast cars / don’t equal Destination
And perception is a door / through the mind to liberation

Te lo juro, amor
Somos muy quilomberos, vos y yo
Aunque la vida a veces parece muy corta
Somos Serpientes Cósmicas
Y vamos a descontrolar la Eternidad

There are millions like me
We walk slow, lay low, take it easy
With our eyes we see
Interplanetary
And I love you baby
From the depths of the sea
Seems you just want to see
How far back you can push me

I look upon the Earth - morning moisture hits my sails
Take a trip on any ship - not every anchor will prevail
You're my harbor, i'm your dock - reel me in when waves wash high
Let the harpies tempt our bodies - let the sirens woo our minds 

S'ils étaient partis, voilà les 48 revenus. Aurait-il commencé, le compte à rebours? Et si la réalité était simplement absurde? Alors je me jetterai dans les bras d'une logique impossible, remettant des années d'analyses en question, changeant à jamais le chemin de mon existence, l'Enfer. Mais d'un autre côté, s'il y avait un sens? Alors je plongerai dans un puis de lumière sans fond, annihilant l'angoisse et l'incertitude, et m'évanouirai probablement de satisfaction. Et soudain, j'ai peur. Peur de ne plus vouloir attendre, que ça soit trop tard puisqu'il se peut que rien n'ait de sens. Tout est possible, c'est superbement effrayant. Pas comme ces points de suture qui me narguent sous le pansement, eux sont répugnants. Pas mal de sang coulé pour quelques jours de vacances & déboires amoureux au cœur de tous les dialogues intérieurs, qui montent rapidement dans les tours cette semaine. Les étoiles filantes m'ont évitée chaque nuit, et ce n'est peut-être pas plus mal parce que je n'aurais pas su dire. Je crois qu'à trop vouloir en faire, je me galère maintenant à garder la maitrise des évènements. Ce que je veux? Mais, tout, le grandiose, le suprême. Je veux ce qui ressemble à l'impossible, ce qui ressemble à ce que j'ai à offrir.
En attendant, je travaille ces jours-ci sur quelques dénis. Non, les gens que j'aime ne s'éloignent pas un à uns, non je ne commence pas à m'attacher à un scorpion, et non la réalité n'est pas absurde mais bien logique et rationnelle. Il faut avouer que deux chatons, des amis et du cannabis aident à voiler les malheurs quotidiens. Dans la pièce d'à côté ma chère Durite rêve déjà alors qu'insomniaque je me demande si un tout petit verre de Jägermeister ne serait pas recommandé dans ce genres de situation pour créer le cocktail gagnant.
On s'enflamme, se lance, et après qui sait ?



"C'est ça le problème avec la gnôle, songeais-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose." Bukowski



samedi 9 janvier 2016

"Entre possible et impossible, deux lettres et un état d'esprit."








Je ne veux plus m'arrêter. Chaque jour, ça grandit et me pousse à repousser les limites du prévisible.
Mais les dés jetés de 2016 sont encore en l'air, et les possibilités infinies. Alors lorsque je pars de chez vous à 23h50, il y a peu de chance pour le bus de 23h53 soit envisageable. Mais je regarde cet ami en arrivant à l'arret et lui dit que le bus sera là grâce à la pensée positive. Je l'adore, ce sourire de satisfaction qu'on ne peut retenir, cette flamme qui se met soudain à scintiller au creux de ma pupille, ces fourmilles qui vous parcourent le corps... Alors lorsque le bus nous a déposés en centre ville, je me suis laissée porter par le courant, le metro m'aurait permis de rentrer plus vite mais cela aurait été insulter la douceur de la nuit. A peine allumé, mon mp3 soudain vidé de sa batterie s'est éteint entre mes doigts, réveillant le monde autour. La pluie traverse l'hypnotisante lumière des lampadaires et éclabousse les voix de quelques passants, s'ajoute au claquement de mes pas sur les pavés mouillés. Sacrifier quelques heures de sommeil pour déambuler à travers les gouttes de pluie, fondre inopinément sous un rayon de lumière artificiel et s'y baigner un instant, liberté dégoulinante. Dans une ruelle, un couple se regarde et s'embrasse alors que je les dépasse. Plus je me rapproche de mon appartement, plus je m'enfonce dans une foule emplie d'ivresse malgré un temps que certains jugent mauvais. Alors que je regarde les bipèdes que je croise et les trouve tous plus beaux les uns que les autres, à ma droite l'on me dit "bonjour".  Je détourne le regard et freine afin de saluer cette âme passagère, d'ajouter de nouvelles énergies bienfaisantes à cette promenade nocturne improvisée. Assis dans l'ombre de l'entrée de l'Eglise, il me dit que je suis "belle comme la nuit, inch'Allah" alors que je dois ressembler à un gros chat mouillé. Peut-être a-t-il vu la couleur du monde auquel j'aspire. Alors  les septiques n'y verrons que le reflet de leur inconscience, ignorant les raccourcis enchantés de la conscience. Je crois que pour la première fois, ma clé rentre correctement dans la serrure avant que je m'impatiente et m'enrage. La solitude et le silence se dissolvent dans le ronronnement qui m'accueille alors que je crée une flaque dans le couloir. Ce soir, je prends le temps de l'apprécier, d'écouter le brouhaha de ses murmures prophétiques.
Je ne vais pas m'arrêter. Chaque nuit, je m'enivre et me rapproche de l'imprévisible journée qui m'attend.






Dans les yeux des femmes
Dans la marie-jeanne
Dans la techno-cité
Pour manipulés

Grand combat de chairs
Colline enflammée
Dans l'ombre ou la lumière
Pôle halluciné

Pourras-tu le faire 
Pourras-tu le dire
Tu dois tout essayer
Tu dois devenir

I 'm lost but I'm not stranded yet


samedi 2 janvier 2016

“La rêverie est la vapeur de la pensée.”





In the mornings, I was filled with joy and laughter
In the evenings, I would cry myself to sleep
I was dreaming of the great forever after
Dreaming of windmills and of swimming in the sea
 
 Times were changing faster,
that I never understood
Days would turn to evenings
turn to nights and disappear

Hier soir, submergée par les évènements, j'ai tenté d'écrire, de décortiquer mes ressentis. Des heures passées à tirer sur les neurones restants jusqu'à ce que ma vision se brouille.
Ce soir, impertinente, je retente malgré l'épuisement qui tente de m'achever. Après onze heures de travail endurées grâce à la caféine, j'ai hésité à appeler l'scorpion puisque je ne travaille pas demain matin et qu'il est délicieux. Ben pour la première fois, je n'en fais rien. C'est fou mais je préfère être éblouie par cette page blanche, trop curieuse pour résister à l'envie de découvrir ce qu'elle me réserve. Pour la première fois, il n'y a pas de dissociation entre Imaginaire et Réalité. Jamais je n'aurais cru cela possible, possible de ressentir l’équilibre. Alors je crois que je pourrais passer des heures à me remémorer les moindres détails, ces instants où l'Univers m'a appuyée, contre toute attente et avec une confiance surprenante.  Une rivière de réponses traversaient un temps en suspension.  En une fraction de seconde, j'ai compris, l'angoisse & et la sérénité.
Alors soudain je réalise l'erreur d'avoir insulté 2015, car grâce à elle, c'est avec une notion de la patience acquise et peurs annihilées que je me lance dans cette nouvelle année. 
Tout est d'un coup si différent,  découverte incroyable de l'intuition sans le doute, comme s'il n'y avait rien de plus simple.
C'est dingue comme en quelques instants mon ciel s'est éclaircit, a illuminé l'indescriptible pureté de mes intentions. Alors c'est ça, la force de l'équilibre? Le temps défile sans qu'il ne s'étiole. Ce sentiment que je continue de nourrir malgré moi, protégé dans une boîte que j'ai souvent tenté de tenir fermée. 
Même lorsque je profite de cette supposée descente et tente une torture de mon âme en me forçant à regarder l'impossible traversée du monde et de l'au-delà pour atteindre cet impossible objectif, je ne peux rebrousser un chemin qui emmène mon âme aussi loin, qui transporte mon cœur à travers de nouvelles dimensions. 

Il est déjà trois heures du matin, et je rêve ici depuis des heures sans avoir fumé et c'est la première fois que cela arrive, c'est fou. Tout est si fou en ce moment, surréel.
 Nunc est bibendum, je roule, pour fêter ça. A travers cette  fumée, je te matérialise ma reconnaissance. J'inspire et m'inspire de ton équilibre, pour expirer enfin libre. Je prends conscience de ce que ressens lorsque j'observe ton ampleur. Alors, portée par la douce ivresse de ces nuages de fumée, je ne peux que sourire, jamais  je n'ai autant été captivée par un trailer...
Merci, merci à toi, Univers.


"La route qui passe par la nuit éclaire les arbres un instant seulement
 et les couleurs à l'intérieur des paupières racontent en détail les histoires passagères.
 Ecumée d'images, elle dessine la mer sur les murs abandonnés d'un voyage 
et surligne des rencontres inventées. 
Sur la route de nuit, tant de choses se racontent. Les voiles qui passent par ici transpercent l'enveloppe des sommeils indécis.
 Et le ciel en témoin silencieux se prépare tout le jour à couvrir cet aveu. 
Sans nouvelle de demain, 
la nuit encombre les lignes de nos mains mais rassure les regards quand ils passent 
et la route de nuit dans un frisson m'enlace. 
Sur la route de nuit, les hauts sommets se rencontrent, 
sur la route de nuit, 
vois-tu les splendeurs qui s'annoncent ?"