jeudi 31 juillet 2014

The Two - In my Head




Pourquoi est-ce qu'une fois seule j'ai l'impression d'être saine d'esprit? Ma folie est-elle simple conséquence de l'existence d'un monde en dehors de mon crâne? N'est-ce pas le comble de l'égocentrisme? Une boule de stress rode sous mes côtes depuis que je m'suis levée. Cette nuit j'ai rêvé que quelqu'un m'ouvrait la tête pour y manger. Détrompez-vous c'était très agréable, ça chatouillait un peu. Comme des papillons entre deux hémisphères.
Mais si c'était si plaisant, pourquoi ce stress? Et bien, je pense que l'analyse est relativement simple. Les papillons étant probablement ce bonheur inaccessible qui m'obsède, ma cervelle meurtrie par des coups de fourchette témoignant des dégâts collatéraux non négligeables.
Mais il est parti travailler et cette analyse dissout l'angoisse, la rendant trop réelle pour avoir de l'importance dans ma logique. Une nuit d'attente encore avant de respirer un avant goût de ce week-end de débauche bien mérité (ou pas mais je n'en ai sincèrement rien à carrer, étant donné que mon seul but est de détruire l'oppression).
je flotte dans mon pantalon. Et dire que les jours à venir vont tirer les restes graisseux de mon corps jusqu'à faire ressortir les os comme s'ils voulaient traverser ma peau... Jolie nouvelle.




Après une soirée à fumer en bavant devant l'être parfait qu'est Johnny Depp, je dois remonter la côte pour rentrer chez moi. Quinze minutes de traversée nocturne dans des ruelles aussi sombres que vides. A quelle heure s'éteignent les lampadaires? Écouteurs et capuche sont de rigueur, je suis incognito et surtout paranoïaque. Et si à clamer mon immortalité sur tous les toits depuis mes cinq ans Sheitan voulait me tester? Si je n'étais pas parano mais intuitive? Une pierre dans le sac, parée à toutes éventualités en misant sur la force centrifuge. Faire valser ce pochon autour de votre crâne vous donne une certaine confiance, c'est clair. Si Hannibal débarque sans prévenir, saurai-je contenir ma joie?
 Fermer les yeux, sentir la présence de l'ennemi, le frapper dans le vide, planter la lame de mon couteau invisible entre ses côtes, surprendre ses alliés dans la foulée, faire diversion en feintant la chute, rouler dans l'herbe...
 Lorsque j'ouvre mes yeux, il n'y a plus de danger, seulement un ciel rempli d'étoiles. La ville est déserte et silencieuse, peut-être grâce aux écouteurs plantés dans mes oreilles. Alors que je me relève dans l'ordre recommandé par mon coach sportif, la lumière rouge des feux éclaire la scène de crime imaginaire, créant une sorte de constellation sanglante.
On déroule les épaules, et on inspire profondément. 
Vous avez bien transpiré, vous pouvez rentrer chez vous.



"Il marcha lentement dans les rues, avec prudence, s'éloignant vers la Seine où ses pas le conduisaient toujours en cas de secousse. C'est en ces moments qu'Adamsberg, presque inaccessible à l'anxiété ou à toute émotion vive, se tendait comme une corde, serrant les poings, s'efforçant de saisir ce qu'il avait vu sans le voir, ou pensé sans le penser. Il n'y avait pas de méthode pour parvenir à dégager cette perle du monceau informe que lui présentaient ses pensées. Il savait seulement qu'il lui fallait faire vite, puisque tel était son esprit que tout y sombrait. Parfois il l’avait attrapée en demeurant totalement immobile, attendant que la fluette image remonte en vacillant à la surface, parfois en marchant, remuant le désordre de ses souvenirs, parfois en dormant, laissant agir les lois de la pesanteur, et il redoutait, s'il choisissait à l'avance une stratégie théorique, de manquer sa proie."


dimanche 27 juillet 2014

"C’est beau de croire que le monde est blanc ou noir mais la vérité, c’est que face à des lunettes de vision nocturne, on est tous verts."


Prouve-le Sheitan,
 prouve le & je détruirai probablement leurs vies, arborant mon plus beau sourire.
Je libère le scorpion -ascendant bélier- qui règne au fin fond de mon cœur & de mon âme.
Tout n'est qu'une question de temps. 
J'en ai à revendre,
j'ai décidé d'être libre.
"J'aimerais poursuivre cette conversation mais j'ai un vieil ami pour le dîner. "


Have you got color in your cheeks'
Do you ever get the feeling that you can't shift the tide
That sticks around like something's in your teeth
And some aces up your sleeve
I had no idea that you're in deep
I dreamt about you near me every night this week
How many secrets can you keep'
'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow
When I play it on repeat
Until I fall asleep
Spilling drinks on my settee

(Do I wanna know?)
If this feeling flows both ways
(Sad to see you go)
Was sorta hoping that you'd stay
(Baby we both know)
That the nights were mainly made for saying
things that you can't say tomorrow day

Crawlin' back to you.

Ever thought of calling when you've had a few?
'Cause I always do
Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new
Now I've thought it through

So have you got the guts?
Been wondering if your heart's still open and
if so I wanna know what time it shuts
Simmer down and pucker up
I'm sorry to interrupt it's just I'm constantly
on the cusp of trying to kiss you
I don't know if you feel the same as I do
But we could be together, if you wanted to

(Do I wanna know?)
Too busy being yours to fall
(Sad to see you go)
Ever thought of calling darling?
(Do I wanna know)
Do you want me crawling back to you?

mercredi 23 juillet 2014

"Je ne suis pas si drogué que ça. "


Retrouver son appartement après quatre jours en Belgique semble quelque peu irréel. La joie de retrouver les chats et la salle de bain. Dour ou comment perdre du poids sans se mettre la tête. Frustration résolue puisque ce soir, je suis invitée à partager quelques restes de teuf. Ce n'est pas un hasard si nous grandissons de la même manière, nos chemins se croisent, le temps passe mais contrairement à tout le reste nous restons les mêmes. Je ne cesserai jamais de courir te voir, même si ce n'est qu'une heure sur le quai de la gare. Et un jour, on tuera ces deux salopes. & si ça pue on se rasera la tête, et on partira avec les chats là où les catins n'existent pas, et, et, et... Ça sera super trop méga génial. C'est devenue mon ennemie n°1. Vous dire à quel point je souhaite sa mort m'est impossible tellement ma haine sort par tous les pores de ma peau bronzée. Il va falloir que je pense à autre chose pour ne pas foncer démolir son horrible visage dès maintenant. Penser à la joie de sortir mon aspirateur. Inspirer, et souffler.
D'ici quelques minutes je ne ressentirai plus rien, mes pensées voleront portées par l’anesthésique pour chevaux. Doux mercredi.

I’m a monster, I’m a killer
I know I’m wrong
 I’m a problem, that'll never ever be solved
And no matter what you’ll never take that from me
My reign is as far as your eyes can see.


mercredi 9 juillet 2014

Oh freedom is mine & I know how I feel... ♪



Les verres de téquila réchauffent sa mémoire...

 L'alcool me fait oublier un instant l'insatisfaction sinusoïdale, libère mon esprit de l'attente. Alors que les verres de sangria s'enchainent, mes inhibitions s'envolent, mes muscles se relâchent et mon esprit se disperse entre quelques accords disco. L’éthanol glisse sur ma langue, se répand peu à peu dans mes veines étroites. Ils s'en vont, j'augmente le volume de la musique, ainsi que celui de mon verre. Quelques restes de rouge s'ajoutent au cocktail -peu importe le flacon tant qu'il y a l'ivresse-. Cela fait des mois, des années que je ne me suis pas retrouvée ivre & seule chez moi mais peut-être que j'exagère, j'avoue n'avoir aucune notion du temps qui passe. Mes courbatures anéanties, je me déhanche et chante dans mon salon, m'imaginant sur scène devant une foule en délire. En tête à tête avec moi-même je me retrouve, m'emporte, m'esclaffe. Je touche du bout des doigts cette liberté obscène qui me manque tant. J'aimerais ne pas avoir à faire face à cette paranoïa récurrente, lorsque je ferme les yeux, tout me semble  si cohérent, mais peut-être suis-je à l'opposé de toute logique. Mon cerveau est absent mais ce sentiment reste pourtant présent. Même ma vue trouble ne peut lutter contre ce ressenti on ne peut plus précis. Intuition qui lutte pour ne pas être mise de côté, qui se plante de force entre mes neurones alcoolisés.
Près de la cuisine, dans une caisse, quelque chose attire soudain mon attention. Elle est là, planquée, transparente, irréelle. Il semblerait bien que Sheitan ait fait apparaitre le fond d'une bouteille de vodka pour couper court à ses divergences inappropriées.  #Joie.


This is a crazy place
people get worse
I'm probably different
this is a real war, I could understand
maybe I play this game

Pro... different
I'm probably different
Pro... different
I'm probably different
But actually is difficult to be here
Probably different
I'm probably different

Everything's right
Always, better
At the same time

No mather how far you are
you're always on my mind
Something that used to be
something that I used to see

Don't give up the fight

No dejes de luchar
en el futuro vendrá
Tu lo recogerás
todo pasará, anda quedará
vuela y se va

No dejes de luchar
en el futuro vendrá
Tu lo recogerás
mismo momento, mismo lugar