mardi 22 septembre 2015

Sortir avec un schizophrène, n'arrange en aucun cas la vôtre.





 ''Ô bizarre suite d’événements ! Comment cela m’est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d’autres ? Qui les a fixées sur ma tête ? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j’en sortirai sans le vouloir, je l’ai jonchée d’autant de fleurs que ma gaieté me l’a permis ; encore je dis ma gaieté, sans savoir si elle est à moi plus que le reste, ni même quel est ce Moi dont je m’occupe : un assemblage informe de parties inconnues ; puis un chétif être imbécile ; un petit animal folâtre ; un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre ; maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune ! ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux… avec délices ! orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion ; amoureux par folles bouffées, j’ai tout vu, tout fait, tout usé.''

Alors bien sûr, s'il est 20h et que je me refait tout le répertoire des Beatles d'une voix déprimée, c'est que Saturne est passée par là histoire de bien faire chier pour nous forcer à prendre de bonnes décisions, comme à son habitude.
Alors bien sûr, après avoir trouvé un superbe boulot, un appartement charmant avec jardin et un petit ami super sexy, je me riais bien de cette grosse planète dont je pensais avoir déjoué le plan.
Alors bien sûr, avant de partir cette nuit, elle m'a laissé un message : "Mais dis-moi, tu as une vraie chance de cocue toi!" Haha.
Alors bien sûr, c'est tout juste avant minuit qu'il s'est confessé et je crois qu'à ce moment là je suis repartie dans l'imaginaire, la réalité de trop en ces semaines intenses. "Ah, alors finalement tu n'es pas parfait". J'ai repris conscience après quelques secondes d'absence, un cocktail sans tabac à la bouche, et je suis repartie. Enfin, revenue. En fait repartie, revenue, tout dépend du point de vue, de ta tendance.
Alors c'est sûr, c'est peut-être pas très malin de ne pas le jeter comme un vulgaire mégot, et même de rester avec lui tout en sachant que cela a de fortes chances de se reproduire. Mais attention, une fois pas deux.
Alors c'est sûr, certains s'offusqueront de ce manque de sentence pour trahison alors qu'eux, pauvres mortels, s'étaient fait envoyer valser comme il se doit.
Alors c'est sûr, le fait qu'il soit incroyablement attirant et cinglé -ce qui rajoute à l'attractivité- a joué en sa faveur. Putain ce sourire, incroyable.
Alors c'est sûr, à demander un mec à Sheitan, on se retrouve avec un prince charmant aux pathologies inquiétantes, mais encore une fois y a t-il meilleure chose au monde que le plaisir? Plaisir, mot si agréable à prononcer, la quête de toute une vie. Trouver le plus grand des plaisirs et en mourir, épanoui, enfin repus.




J'y pensais, maintenant que j'arrête les antidépresseurs, une place se libère dans mon estomac. Existe-il un traitement contre l'insatiabilité, l'insatisfaction aigüe?
Et maintenant que la réalité s'abîme, qu'on est tout fonsdé coincé à l'intérieur, n'ayant plus les neurones pour avoir la maîtrise, en pleine diminution d'endorphines chimiques? Lorsqu'on se sent tomber dans l'addiction d'un envoûtant démon que l'on devrait zigouiller? Et pourquoi prendre des risques, simplement parce que Splinn l'adore? Évidement je parle avec mon chat par télépathie, rien de plus habituel.
Mémo pour plus tard : Sortir avec un schizophrène, n'arrange en aucun cas la vôtre.




Yesterday, all my troubles seemed so far away
Now it looks as though they're here to stay
Oh, I believe in yesterday
Suddenly, I'm not half the man I used to be
There's a shadow hanging over me
Oh, yesterday came suddenly

Why she had to go, I don't know, she wouldn't say
I said something wrong, now I long for yesterday
Yesterday, love was such an easy game to play
Now I need a place to hide away
Oh, I believe in yesterday