jeudi 21 septembre 2017

"Je ne sais pas si c’est maman qui avait raison ou si c’est le lieutenant Dan... Je sais pas si nous avons chacun un destin... ou si nous... si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise... Mais je... je crois que c’est peut-être un peu des deux... peut-être un peu des deux arrive en même temps."




Heu...
Il est de coutume de vous dire bonsoir alors... Bonsoir.
Je ne sais pas à qui je parle ce soir. Je ne sais pas ce que je vais dire. Je ne sais pas même si je ne vais pas tout effacer comme la dernière fois où je suis passée.
Depuis cette dernière fois, il y a quelques mois, je n'arrive plus à écrire quoi que ce soit. Pour ne pas y penser j'ai trouvé pas mal d'options comme me concentrer sur mon travail le jour et sur mon nouveau compagnon la nuit. Mais ce soir, solitude et cœur lourd. Lourd d'on ne sait pas trop quoi, de fatigue principalement j'imagine. Je sais faire ça, imaginer. D'ailleurs je pourrais vous en parler des heures, parce que cela tient de la pathologie, j'en suis sûre maintenant. Mon ami imaginaire? Ce qui va vous faire rire -puisque dans ma tête vous me lisez tous et êtes fous de mon humour, de mes histoires, de moi quoi- et donc, cela va vous désopiler, je l'ai remplacé. Pas par mon compagnon vous pensez bien, ça serait trop facile puis ça n'aurait plus de sens où du moins la vie serait parfaite et on sait tous que c'est un mélange de plaisir et de beaucoup de merde. J'vous parle pas du lion, celui qui est parfait sauf que c'est un électron libre, parce que sinon ça recommence, les petits trous dans ma tête, le sentiment de culpabilité qui n'a pas lieu d'être. Je ne sais pas si c'est pour me rassurer ou combler un vide que je survis d'amours imaginaires. Tous disent que la peur force des sentiments mal placés. Tous ont je pense tord. Je pense avoir prouvé mon don pour les mauvais choix, et ne peux dorénavant que douter du doute en pleine conscience. Je ne dis pas que si un vieil ami frappait ce soir à ma porte avec deux billets d'avion je resterais de marbre, mais les probabilités sont si faibles que mon esprit ne s'en inquiète plus. En revanche, il s'ennuie mon esprit, il en veut toujours plus, éternel rêveur, éternel insatisfait surtout. Alors il nourrit l'idéal, celui qui existe, celui auquel on aspirait, aspire encore et aspirera probablement toujours. Vieux schémas refont surface, et si c'était lui? "L'Elu". Putain comme cette histoire d'élu me gave, pas vous? Non, vous, vous ne me lisez pas, et quand bien même vous êtes comme mes autres attaches, sûrement imaginaires. Et pourtant je vous aime si fort que parfois, je peux vous voir sourire ou verser une larme en me lisant, m'insulter, je peux même vous sentir trembler, jurer devant le Ciel que vous m'aimez. Peut-être qu'il n'y a pas d'élu. Peut être qu'il va falloir que je me fasse à cette idée. Peut-être qu'il me faudra des années pour y parvenir. Peut-être alors pourrais-je mourir, sereine.
En attendant, on va tâcher de croire en cet adorable poisson à qui j'ai choisi de m'offrir pleinement, et mettre de côté cette autodestruction cyclique. Vive le Bélier qui grandit en moi et devient chaque jour plus fort, m'aidant à combattre à coups de tête les remparts qui osent se mettre en travers de mon chemin, et me persuader que les choix que je fais sont les bons.



 " Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage."

Seules les années le diront, en attendant, comme on s'est défoulée dans un job de rêve toute la journée, on se démonte les neurones avec tout ce qui traine dans l'appartement et on chante avec ses tripes, bordel. Laissons le Bélier de côté et rappelons nous que l'on est scorpion avant tout et que l'on adore ça, la solitude. La liberté de n'être que soi dans cet espace-temps. Il est évident que tout ça s'accompagne d'une bonne défonce improvisée. Même si dans trois pétards et un prazépam, je vais manger du chocolat dans mon lit. Mais je l'aurai choisi, si si. Au Diable la déprime, si la vie est une fête, commençons par l'apéro !



Et...
Que vous soyez réels ou non, sachez que cela ne change pas la profondeur de l'amour que je vous porte. Celui qui me sauve, celui qui nous sauvera tous. Quoi d'autre?


- Allez vieille folle, te tracasses pas, assez d'efforts pour aujourd'hui.
- On éteint la machine alors?
- Place au plaisir.
- Toi aussi, je t'aime. Encore plus que les autres.
- Ils ne peuvent pas comprendre.
- Ils n'existent pas..!
-      *rires*

 "Soyons fous où nous allons devenir dingues."