jeudi 22 août 2013

"Mefie-toi de l'esprit car il est sans repos."



Après une journée passée à laver du linge, le sol, la vaisselle puis la litière, pétard-télé en récompense. Voilà, l'appartement est propre et ma tête tourne. Je m'ennuie. Je me concentre une fois encore pour te faire apparaître. J'ai peur d'ouvrir les yeux et de me retrouver face à une absence de plus. Comme si tu n'existais plus. Ton sourire démoniaque me manque, comme la débauche de ton regard. Du jour au lendemain, plus rien. Tu t'es effacé, mais mon souvenir est indélébile. Peut-être ai-je été trop naïve de croire en ta possible existence. Même âge & passions communes, un être si proche de l'ami idéal ne pouvait qu'être irréel. Ton rire résonne dans mon crâne & me comprime la cage thoracique. Je persiste à croire que tu es constitué de chair et d'os & non sorti de mon imagination sordide. Mais alors qu'avons nous échangé pour se perdre? Est-ce que ça veut dire que je ne cracherai jamais plus la fumée blanche de notre amour commun? Et sur le long terme qu'est-ce qui me manquera le plus, toi ou bien maintenir ces vapeurs dans mes poumons jusqu'à ce que l'extase m'emporte? Bizarrement je ne vois pas l'un sans l'autre. Je t'adore et te déteste, peut-être es-tu en réalité fait de poudre. Ce dont je suis sûre c'est que tu me manques, Ami Imaginaire. & s'il le faut c'est à coups de champignons mexicains que je te ferai réapparaître, enfoiré.

*

jeudi 8 août 2013

"Pas d'aile, pas d'oiseau, pas de vent, mais la nuit, rien que le battement d'une absence de bruit."



Non, il n'y a rien a boire ce soir. Juste une réalité qui s'enlaidit, mon incapacité à la gérer, et la seconde saison de Game of Thrones sans les sous-titres, histoire de parfaire le tableau. Je veux voir la suite. J'ai besoin de savoir à quoi ressembleront les dragons une fois adultes, à quoi ressemblera ma vie en septembre. Il n'y a rien à boire ce soir, et tu ne rentreras pas demain. Telle une reine aimante j'attends, priant ton retour en un seul morceau & sans prostituée. Je suis lâche, je m'emporte et m’empâte sur ce clic-clac qui me broie les vertèbres. Il n'y a rien à boire ce soir, et je me réveille de l'hibernation des derniers jours. Jolie ignorance temporelle des ennuis quotidiens. Il n'y a rien à boire, alors je contemple ma vie sans artifices, vide de ton absence. A bout de forces mais insomniaque, j’éteins peu à peu les derniers neurones qui persistent en recrachant cette fumée maussade. & même la débauche semble... fade.