mardi 9 décembre 2014

"C'était autre chose. Les courants profonds de son âme, indifférents à la marche du monde."




"- Un meurtre, c'est plutôt bizarre comme occasion de se rencontrer.
- Tout dépend de ce qui se passe ensuite.
Ils avaient alors laissé flotter entre eux ce point d'interrogation. La buée sortait de leurs lèvres et matérialisait cet avenir cristallin, diaphane, incertain. Tout dépend de ce qui se passe ensuite."

Depuis quelques temps maintenant, si je ne suis pas en train de dormir, je me maintiens dans un état second bienfaiteur. L'hiver est arrivé et avec lui mes rêves ardents s'étiolent, se figent avec le froid. D'humeur glaciale, je ressors mes vieux albums de rock et commence lentement l'hibernation annuelle. Statique, je me regarde pour mieux te voir. En me rapprochant de mon reflet, je joue avec les battements de mon cœur, m'en éloigne pour tester mon âme. "Les mêmes yeux d'iceberg, qui n'offrent leur transparence que pour mieux vous couler."
Douce paranoïa, tendre névrose. Ma muse. Tu fais trembler jusqu'au sang qui coule dans mes veines étroites.



Endlessly


 

mercredi 12 novembre 2014

The wind of change blows straight into the face of time, like a storm wind that will ring the freedom bell for peace of mind...♫

  
Maybe one day I'll speak out loud
What I've got down deep inside
I can't hold back every time

I'm 22, what will I do
I'm 22 and I'm feeling blue

 L'autre jour dans le métro, je me suis demandé une fois de plus quelle vie j'allais bien pouvoir inventer pour supporter le covoiturage.
22h48.
Il me hante, me suit, m'obsède. Depuis plus de six ans, toutes les heures, sur les plaques d'immatriculation, les maisons, à la télévision ou encore dans les chansons... Mes peurs, mes désirs, ma haine, ma folie, 48.
Alors il me semble ce soir que Sheitan m'abandonne ou me teste, m'ignore ou m'a choisie comme favori du mois. Privée de plaisir, je réalise qu'une angoisse mêlée d'espoir coule dans ces veines que certaines infirmières incompétentes jugent invisibles.
 Mais l’adrénaline est bien là, volcanique, et la liberté à portée de mots. Et pourtant elle m'effraie comme l'automne me donne l'envie de destruction, de renaissance.
 23h48.
Je suis lâche de vouloir garder ce confort tant adoré, et excitée à l'idée des possibilités offertes par l’indépendance. Les nuits sans fin, laisser la pluie glisser sur ma peau, assise au milieu des pavés sous la lumière étincelante des lampadaires. Après l'avoir goûtée en rêve, découvrir le parfum de ta peau, pourquoi pas y planter mes crocs acérés. Sauter par la fenêtre et ressusciter puisque les feuilles tournent au rouge et que mon esprit s'enflamme. Deux mots me résument en cet instant précieux. Passion & procrastination.
00:48.
 Je crois simplement que la vie n'est qu'un jeu,  et bien sûr je suis mauvaise perdante.
Aurais-je seulement le courage de lancer les dés de la vérité ?  


Silver tongue told me to
believe in the truth,
Cos I'm young he won't let it go
Problem with you, ohhh
When it's done, it will be done
If it stops, something's wrong
When it's gone, I'll be gone
If I sleep scared what comes...
Gonna be myself right into falling

Sometimes I feel
It's just a warning, it's all a warning sign
Sometimes I feel
It's just a warning, just a warning sign

It's only done long enough
Believe me, it's all
Cos I'm young, I won't let it go
Believe in the tongue
And we're done, and we're done
And we're done, leave it right now
And we're done, and we're done
And we're done, leave it right now
Gonna be myself right for falling

Hold your breath.








lundi 20 octobre 2014

"Il ne faut pas que les désirs d'un état devenu impossible vous calment sur les dangers de votre état présent."


 
"Etat oublié parmi nous où la viduité est regardée, non plus comme un état de désolation, car ces mots ne sont plus connus, mais comme un état désirable où, affranchi de tout joug, on n'a plus à contenter que soi-même."

C'est dingue, plus je suis dans un état second, plus je me sens puissante dans les ruelles sombres qui m'effraient d'ordinaire. Comparable au costume noir de Spiderman, je glisse immortelle entre les voitures d'un pas sûr, le regard perçant. Malgré le volume excessif des basses qui écorchent mes tympans, rien ne m'échappe. Je peux entendre le vent souffler à travers les mélodies de Tomas Barfod. Ce qui était paranoïa devient réalité et me donne un sentiment de supériorité...
Je rêve parfois que quelque part quelqu'un connaisse, comprenne, ressente exactement ce que je ressens. Je pense qu'il  n'est pas insensé de croire en la possible existence d'un semblable, de l'ultime symbiose. 
Développe-t-on une seconde personnalité pour s'échapper d'une vie intolérable à laquelle la première se serait bêtement enchaînée? Une fois encore je peux la toucher du bout des doigts, la sentir me caresser la joue. Comme les sirènes ont tenté d'ensorceler Ulysse, la schizophrénie me drague. Mes nuits blanches deviennent mes souvenirs tandis que j'oublie les journées, et il n'y a plus qu'éveillée que j'ai le sentiment de rêver. Lorsque j'enfile ce costume sombre, il se mêle à ma peau, et seule une nuit de sommeil peut m'en détacher. Grâce à lui je me retrouve & m'éloigne. Je suis sauvage, libre. Je l'étais, le suis & le serai toujours. B-rabbit, dans toute sa pureté.

Tout ce qui me traverse l'esprit prend le risque de devenir réel. 


Take my fingerprints
And smile
This is the only thing
That I will leave in here
In here

 Some things never end and
Some things never die
I'll take the wind for company

 Pursued by the radiance of her eyes
Telling me that there is no need to cry
Take the time to read the wrinkles on one's face
As an open book of what has been his life
I'll tell you what has been his life
How can they decide for the blood that is mine

I'm part of you as I am part of the stars
You are the beat inside my heart

I got to kill the killer that's inside
It's a dead end road
 

mercredi 8 octobre 2014

48


I've been seeing all,
I've been seeing your soul
Give me things that I wanted to know
Tel me things that you've done
I've been feeling old,
I've been feeling cold
You're the heat that I know
Then see you on my sun.

Hush, I said there's more to life than rush
Not gonna leave this place with us
Drop the game, it's not enough.
Hush, I said there's more to life than rush
Not gonna leave this place with us
Drop the game, it's not enough.

Une fois encore le quarante-huit se ramène, perplexe. Pourquoi aujourd'hui? Drop the game en boucle depuis plus d'une heure, peut-être. Bientôt huit ans d'autodestruction illégale. D'un point de vue neurologique, c'est énorme. D'un point de vue sinusoïdal, je n'en parle même pas. Ce qui est amusant avec ce genre de prise de conscience, ce sont les premières secondes : effrayantes. On réalise la baisse de notre espérance de vie, les pertes de temps. Mais la culpabilité est vite remplacée par un sourire démoniaque, suivie de cette petite voix qui rit au fin fond du crâne de n'importe quel junkie. "On continue, on continue." Me vient comme l'envie d'en fêter l'anniversaire.


You don't have to be afraid
You don't even have to be brave
Living in a gilded cage

Your mind is on track
For games we play these days
With every path we take
You know your safe, safe, safe

The only risk is that you'll go insane



vendredi 26 septembre 2014

« À cette époque, les visions… la plupart du temps, j’étais convaincu d'avoir perdu la tête. Mais à d’autres moments, j’étais sûr d’avoir découvert la vérité cachée de l’univers. »



“Everybody thinks that I’m crazy but no one remembers my name, 
cause anybody knows if I’m faking, I just don’t care, 
I know it’s too late”

Trop de temps passé dans leur réalité sordide à me poser toutes sortes de questions existentielles inutiles. Je ne me sens pas dans mon état normal, je me perds dans une sobriété... transparente. L'abstinence n'est-elle pas la pire des choses inventées pour se gâcher l'existence? Je rêve de débauche, d'ouvrir mes yeux noirs et te retrouver en songes. Oublier mon nom, l'heure, les gens autour. Oublier qu'ici tout prend peu à peu le goût de la cendre, anéantir la frustration et jouir d'un instant de vide total. M'effondrer lentement dans les bras chauds de Sheitan, en marchant sur ce fil pendu entre rêve et réalité. Détruire l'ennui & ressusciter l'incertain, la passion, l'improbable.
Joli Démon, je suis impatiente de glisser mes doigts dans ta crinière blanche, puisses-tu anesthésier mon corps et mon esprit, redonner éclat à cette semaine maussade.



« Tout ça pour réaliser que toute ta vie – tu sais, tout ton amour, ta haine, tes souvenirs, ton chagrin –, c’était la même chose. Le même rêve. Un rêve enfermé dans une pièce verrouillée. Le rêve d’être une personne. Et comme dans beaucoup de rêves, il y a un monstre à la fin. »



vendredi 19 septembre 2014

"On se prend souvent pour quelqu'un, alors qu'au fond, on est plusieurs."




Évidemment, j'ai toujours eu un sérieux complexe d'insécurité.
Rien ne me paraît plus douloureux que de voir le monde continuer sans moi, avec le sourire. Se rendre compte que l'on est remplaçable, un vulgaire pion d’échiquier alors qu'on se croyait au moins fou. Sheitan n'a même pas supprimé Louise en échange. Et puisqu'il ne m'a pas non plus versé d'indemnité, je m'suis échappée dans la campagne. Mes vieilles bricoles y sont enfin, et névrosée, je place une par une chacune de mes peluches sous le lit, sur le lit, jusque sous la couette afin d'être protégée de toute attaque réelle ou imaginaire. L'angoisse ne peut plus m'atteindre, je suis dans ma sphère protectrice, en sécurité dans ma propre boîte.
Ils m'ont virée sans même un réel motif. & même ma conscience semble ne pas savoir quelle direction prendre à présent.
Évidemment, je vais tout faire pour me venger.
Demain j'irai recharger mes batteries, blottie contre le poitrail du premier cheval venu.
 
"Toute la nuit, j'ai cru entendre le chromosome en plus qui tournait en rond 
dans ma case en moins."  Raymond Devos


When we turn 22 it's not violent enough
We want fast pace & fast trains &
Much bigger clubs
We want money & kudos &
Much stronger drugs


jeudi 11 septembre 2014

SBTRKT - Voices In My Head


Le soleil s'est encore levé et me brûle à travers la vitre.
Ça y est je ne suis plus à découvert. Vite, une bavette et des blondes en attendant la disco!
Je n'ai plus le temps, alors bien sûr mes priorités peuvent paraître sordides.
Ma nouvelle ennemie étant en fait très sympathique, tu redeviens la N°1 de mon Top "à crever dans l'année". Ce matin on t'a cru morte, puis en fait non. Ma journée a frôlé la perfection.  
Sur un gâteau de merde, tu fais la cerise.
Je pourrais passer la journée à te décrire mon mode de fonctionnement, ce qui m'anime et me repousse pour qu'enfin tu me comprennes. Mais tu as beau être doté d'une intelligence remarquable, jamais tu ne saisiras réellement. Je suis au fond tout ce que tu détestes, un magma en perpétuelle fusion, destiné à entrer en éruption. J'aime ce que je déteste et déteste ce que j'aime. Je ne suis que passion, haine, domination et dévotion. Un jour je glisserai entre tes jolis doigts sans que tu ne t'en rendes vraiment compte.


Here is where everything happened
Ce que je voudrais raconter reste en pays étranger
Here is where everything happened
Sur mon dos marqué d’une croix pose ta main souviens toi

Here is where everything happen
A force force de lutter je ne suis que géométrie
Here is where everything happen
Et mon curieux visage est né des débris du grand incendie

Don't let anything be lost
La mémoire est un animal
Don't let anything be lost
Silence mat réveil brutal

Here is where everything happen
J'évolue en vivante trace à peine un peu effacée
Here is where everything happen
Dessous mes ongles l'étincelle, en moi plus d’un millier

mercredi 27 août 2014

"Il n'y a pas d'oeuvre d'art sans collaboration du démon."


Terrible chose que de se retrouver à deux doigts du plaisir sans pourvoir l'atteindre. Mon corps tout entier est chargé d’électricité, une légère tachycardie se fait sentir, mes narines se dilatent et tentent de capter quelques molécules perdues.
Mes mains tremblent encore. La solitude après une journée éprouvante est comme un congénère scorpion que l'on rencontre, c'est tout ou rien. La première impression est souvent la bonne, alors il ne reste plus qu'à extérioriser. Cracher les émotions sur une page blanche -j'aimerais mieux cracher au visage de l'autre catin-, reprendre son crayon papier, sortir la guitare de sa housse et laisser parler l'adrénaline puisqu'on ne peut la stopper.
Ce soir, je ne veux pas être seule. C'est là que ma schizophrénie m'arrange.
Avec diverses personnalités comme alliées, je dédirai cette chanson à ce désir sournois.
A l'inaccessible.

Pour que le temps passe vite mais il ralentit, mon métronome me le dit
mais c'est ma tête qui le pense ou bien qui le crie, qu'elle est pressée d'être partie
  Parce que j'me lèverai tôt et j'm'injectrai ma dose, de micro, d'over-proses 
Jusqu'à ce qu'ils soient mes rêves 
C'est ma clope, mon shit, ma dose, ma weed, ma coke, mon speed, mon crack, ma musique


Souffle saccadé
Voilà qui laisse deviner
Que tout se décide cide cide
Maquillé comme à la craie
Tout détonne et tout me plait
Les mains sont livides vide vide vide

Un seul  de tes poignets est tatoué
Défiguré par ta manche
Le lion ne sourit qu'à moitié
A mes solitudes immenses
Ton visage ne sera jamais entier
Comme tu regardes au dehors
J'emporte un portrait dévoré
Douleur destin bord à bord
 
 Here's my station
But if you say just one word i'll stay with you

La belle attitude
Que l'impatience comme certitude, collier à trois fils
Tu seras j’espère fidèle au violences qui opèrent
Dès que tu respires pires pires

D'ordinaire cette ville n'offre rien
Qu'une poignée d'odeurs tenaces
Que cette ville est morte
Je sais bien, toi seul garde de l'audace
Il faudrait que tu la portes loin
Alors que d'autres renoncent
Je descends deux enfers plus loin
Pour que l'orage s'annonce

Here's my station
But if you say just one word i'll stay with you




mercredi 20 août 2014

CätCät - Kisses (Villanova Remix) [feat. Mary H] ❤



Mieux vaut tard que jamais, le travail montre enfin le bout de son nez! Au revoir nuit blanches débauchées, découvert et ennui, bonjour tenue de travail, réveil le matin et salaire.  Qui aurait cru que travailler dans la restauration rapide pouvait être aussi plaisant? Comme le dit si bien mon ami imaginaire : "Du taff et du cash, c'est le plus important!"
 Vivement la fin du mois pour faire péter les fringues, le champagne et la disco !



" Est- ce qu'un schizophrène a quand même besoin d'un miroir? 
Peut-on voyager à la vitesse de la lumière dans le noir? "

Alors (très) lentement j'avance. Les années passent pendant que tapie dans l'ombre, j'observe, j'apprends, je progresse. Une des voix dans ma tête me dit que tu t'en doutes. Dans mon idéal, tu doutes. "Ça ne fait pas un pli."


If you want to hang out, youve got to take her out, cocaine
If you want to get down, get down on the ground, cocaine
She dont lie, she dont lie, she dont lie, cocaine
If you got bad news, you want to kick them blues, cocaine
When your day is done and you got to run, cocaine
She dont lie, she dont lie, she dont lie, cocaine
If your thing is gone and you want to ride on, cocaine
Dont forget this fact, you cant get it back, cocaine
She dont lie, she dont lie, she dont lie, cocaine 


vendredi 15 août 2014

"La liberté se vit dans les champs la tête la première dans les enceintes."



Après trois-quatre ans sans être allée en teuf, je me prépare aujourd'hui à partir pour 48h  brûler calories & neurones. Pourvu que mon corps tienne.


A quoi servent les principes sinon à restreindre notre liberté ?





Knocking on my door was an evil silhouette
Knocking this morning a black silhouette
Knocking on my door was an evil silhouette
And his eyes were glowing like two lit cigarettes 

Me and the devil were standing side by side
I looked in the mirror into my own eyes
Me and the devil were standing side by side
He held out his claws and I began to rise

I got me and the devil blues
Me and the devil blues
"I know you know it's time to go"
I got me and the devil blues
Me and the devil blues
Me and the devil blues
"I know you know it's time to go"
I got me and the devil blues




mardi 5 août 2014

" La mémoire fait ce qu’elle veut avec les matériaux qu’on lui donne à la casse, ça la regarde, on n’a pas à fourrer son nez dans ses affaires. "



"Je vais vous raconter une histoire de scorpion. Le scorpion voulait traverser une rivière et il demanda à la grenouille de le transporter. "Non, répondit la grenouille, non, très peu pour moi. Si je te prends sur mon dos, tu me piqueras et la piqûre du scorpion est mortelle. -Voyons, où est la logique dans tout cela? dit le scorpion, qui est un animal très logique. Si je te pique, tu mourras, et je me noyerai avec toi ." Alors, convaincue, la grenouille prit le scorpion sur son dos.  Au beau milieu de la rivière, elle sentit une douleur atroce, et comprit que le scorpion l'avait piquée. Elle commença à couler, entraînant le scorpion avec elle, et s'écria: " Où est la logique dans tout cela? -Je sais bien, dit le scorpion, mais que veux-tu, je ne peux pas m'en empêcher... c'est ma nature qui veut ça"


J'ai besoin d'air mais je ne veux pas rester seule. A force de se faire des films, on ne distingue plus la fiction de la réalité, ce qui ajouté à un dysfonctionnement de l’œil droit dû à une migraine ophtalmique, fout un peu le bordel dans une journée.*Suzette fait-moi des crêpes ♪*

- Je me suis fait un nouvel ami aujourd'hui.  
- Réel ou imaginaire?
- Imaginaire.



 Party girls don't get hurt
Can’t feel anything, when will I learn
I push it down, push it down

I'm the one "for a good time call"
Phone’s blowin' up, they're ringin' my doorbell
I feel the love, feel the love

1,2,3 1,2,3 drink
1,2,3 1,2,3 drink
1,2,3 1,2,3 drink

Throw em back, till I lose count

I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier
I'm gonna live like tomorrow doesn't exist
Like it doesn't exist
I'm gonna fly like a bird through the night, feel my tears as they dry
I'm gonna swing from the chandelier, from the chandelier

And I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes
Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight
Help me, I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes
Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight
On for tonight

Sun is up, I'm a mess
Gotta get out now,
Gotta run from this
Here comes the shame, here comes the shame

1,2,3 1,2,3 drink
1,2,3 1,2,3 drink
1,2,3 1,2,3 drink

Throw em back, till I lose count













jeudi 31 juillet 2014

The Two - In my Head




Pourquoi est-ce qu'une fois seule j'ai l'impression d'être saine d'esprit? Ma folie est-elle simple conséquence de l'existence d'un monde en dehors de mon crâne? N'est-ce pas le comble de l'égocentrisme? Une boule de stress rode sous mes côtes depuis que je m'suis levée. Cette nuit j'ai rêvé que quelqu'un m'ouvrait la tête pour y manger. Détrompez-vous c'était très agréable, ça chatouillait un peu. Comme des papillons entre deux hémisphères.
Mais si c'était si plaisant, pourquoi ce stress? Et bien, je pense que l'analyse est relativement simple. Les papillons étant probablement ce bonheur inaccessible qui m'obsède, ma cervelle meurtrie par des coups de fourchette témoignant des dégâts collatéraux non négligeables.
Mais il est parti travailler et cette analyse dissout l'angoisse, la rendant trop réelle pour avoir de l'importance dans ma logique. Une nuit d'attente encore avant de respirer un avant goût de ce week-end de débauche bien mérité (ou pas mais je n'en ai sincèrement rien à carrer, étant donné que mon seul but est de détruire l'oppression).
je flotte dans mon pantalon. Et dire que les jours à venir vont tirer les restes graisseux de mon corps jusqu'à faire ressortir les os comme s'ils voulaient traverser ma peau... Jolie nouvelle.




Après une soirée à fumer en bavant devant l'être parfait qu'est Johnny Depp, je dois remonter la côte pour rentrer chez moi. Quinze minutes de traversée nocturne dans des ruelles aussi sombres que vides. A quelle heure s'éteignent les lampadaires? Écouteurs et capuche sont de rigueur, je suis incognito et surtout paranoïaque. Et si à clamer mon immortalité sur tous les toits depuis mes cinq ans Sheitan voulait me tester? Si je n'étais pas parano mais intuitive? Une pierre dans le sac, parée à toutes éventualités en misant sur la force centrifuge. Faire valser ce pochon autour de votre crâne vous donne une certaine confiance, c'est clair. Si Hannibal débarque sans prévenir, saurai-je contenir ma joie?
 Fermer les yeux, sentir la présence de l'ennemi, le frapper dans le vide, planter la lame de mon couteau invisible entre ses côtes, surprendre ses alliés dans la foulée, faire diversion en feintant la chute, rouler dans l'herbe...
 Lorsque j'ouvre mes yeux, il n'y a plus de danger, seulement un ciel rempli d'étoiles. La ville est déserte et silencieuse, peut-être grâce aux écouteurs plantés dans mes oreilles. Alors que je me relève dans l'ordre recommandé par mon coach sportif, la lumière rouge des feux éclaire la scène de crime imaginaire, créant une sorte de constellation sanglante.
On déroule les épaules, et on inspire profondément. 
Vous avez bien transpiré, vous pouvez rentrer chez vous.



"Il marcha lentement dans les rues, avec prudence, s'éloignant vers la Seine où ses pas le conduisaient toujours en cas de secousse. C'est en ces moments qu'Adamsberg, presque inaccessible à l'anxiété ou à toute émotion vive, se tendait comme une corde, serrant les poings, s'efforçant de saisir ce qu'il avait vu sans le voir, ou pensé sans le penser. Il n'y avait pas de méthode pour parvenir à dégager cette perle du monceau informe que lui présentaient ses pensées. Il savait seulement qu'il lui fallait faire vite, puisque tel était son esprit que tout y sombrait. Parfois il l’avait attrapée en demeurant totalement immobile, attendant que la fluette image remonte en vacillant à la surface, parfois en marchant, remuant le désordre de ses souvenirs, parfois en dormant, laissant agir les lois de la pesanteur, et il redoutait, s'il choisissait à l'avance une stratégie théorique, de manquer sa proie."


dimanche 27 juillet 2014

"C’est beau de croire que le monde est blanc ou noir mais la vérité, c’est que face à des lunettes de vision nocturne, on est tous verts."


Prouve-le Sheitan,
 prouve le & je détruirai probablement leurs vies, arborant mon plus beau sourire.
Je libère le scorpion -ascendant bélier- qui règne au fin fond de mon cœur & de mon âme.
Tout n'est qu'une question de temps. 
J'en ai à revendre,
j'ai décidé d'être libre.
"J'aimerais poursuivre cette conversation mais j'ai un vieil ami pour le dîner. "


Have you got color in your cheeks'
Do you ever get the feeling that you can't shift the tide
That sticks around like something's in your teeth
And some aces up your sleeve
I had no idea that you're in deep
I dreamt about you near me every night this week
How many secrets can you keep'
'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow
When I play it on repeat
Until I fall asleep
Spilling drinks on my settee

(Do I wanna know?)
If this feeling flows both ways
(Sad to see you go)
Was sorta hoping that you'd stay
(Baby we both know)
That the nights were mainly made for saying
things that you can't say tomorrow day

Crawlin' back to you.

Ever thought of calling when you've had a few?
'Cause I always do
Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new
Now I've thought it through

So have you got the guts?
Been wondering if your heart's still open and
if so I wanna know what time it shuts
Simmer down and pucker up
I'm sorry to interrupt it's just I'm constantly
on the cusp of trying to kiss you
I don't know if you feel the same as I do
But we could be together, if you wanted to

(Do I wanna know?)
Too busy being yours to fall
(Sad to see you go)
Ever thought of calling darling?
(Do I wanna know)
Do you want me crawling back to you?

mercredi 23 juillet 2014

"Je ne suis pas si drogué que ça. "


Retrouver son appartement après quatre jours en Belgique semble quelque peu irréel. La joie de retrouver les chats et la salle de bain. Dour ou comment perdre du poids sans se mettre la tête. Frustration résolue puisque ce soir, je suis invitée à partager quelques restes de teuf. Ce n'est pas un hasard si nous grandissons de la même manière, nos chemins se croisent, le temps passe mais contrairement à tout le reste nous restons les mêmes. Je ne cesserai jamais de courir te voir, même si ce n'est qu'une heure sur le quai de la gare. Et un jour, on tuera ces deux salopes. & si ça pue on se rasera la tête, et on partira avec les chats là où les catins n'existent pas, et, et, et... Ça sera super trop méga génial. C'est devenue mon ennemie n°1. Vous dire à quel point je souhaite sa mort m'est impossible tellement ma haine sort par tous les pores de ma peau bronzée. Il va falloir que je pense à autre chose pour ne pas foncer démolir son horrible visage dès maintenant. Penser à la joie de sortir mon aspirateur. Inspirer, et souffler.
D'ici quelques minutes je ne ressentirai plus rien, mes pensées voleront portées par l’anesthésique pour chevaux. Doux mercredi.

I’m a monster, I’m a killer
I know I’m wrong
 I’m a problem, that'll never ever be solved
And no matter what you’ll never take that from me
My reign is as far as your eyes can see.


mercredi 9 juillet 2014

Oh freedom is mine & I know how I feel... ♪



Les verres de téquila réchauffent sa mémoire...

 L'alcool me fait oublier un instant l'insatisfaction sinusoïdale, libère mon esprit de l'attente. Alors que les verres de sangria s'enchainent, mes inhibitions s'envolent, mes muscles se relâchent et mon esprit se disperse entre quelques accords disco. L’éthanol glisse sur ma langue, se répand peu à peu dans mes veines étroites. Ils s'en vont, j'augmente le volume de la musique, ainsi que celui de mon verre. Quelques restes de rouge s'ajoutent au cocktail -peu importe le flacon tant qu'il y a l'ivresse-. Cela fait des mois, des années que je ne me suis pas retrouvée ivre & seule chez moi mais peut-être que j'exagère, j'avoue n'avoir aucune notion du temps qui passe. Mes courbatures anéanties, je me déhanche et chante dans mon salon, m'imaginant sur scène devant une foule en délire. En tête à tête avec moi-même je me retrouve, m'emporte, m'esclaffe. Je touche du bout des doigts cette liberté obscène qui me manque tant. J'aimerais ne pas avoir à faire face à cette paranoïa récurrente, lorsque je ferme les yeux, tout me semble  si cohérent, mais peut-être suis-je à l'opposé de toute logique. Mon cerveau est absent mais ce sentiment reste pourtant présent. Même ma vue trouble ne peut lutter contre ce ressenti on ne peut plus précis. Intuition qui lutte pour ne pas être mise de côté, qui se plante de force entre mes neurones alcoolisés.
Près de la cuisine, dans une caisse, quelque chose attire soudain mon attention. Elle est là, planquée, transparente, irréelle. Il semblerait bien que Sheitan ait fait apparaitre le fond d'une bouteille de vodka pour couper court à ses divergences inappropriées.  #Joie.


This is a crazy place
people get worse
I'm probably different
this is a real war, I could understand
maybe I play this game

Pro... different
I'm probably different
Pro... different
I'm probably different
But actually is difficult to be here
Probably different
I'm probably different

Everything's right
Always, better
At the same time

No mather how far you are
you're always on my mind
Something that used to be
something that I used to see

Don't give up the fight

No dejes de luchar
en el futuro vendrá
Tu lo recogerás
todo pasará, anda quedará
vuela y se va

No dejes de luchar
en el futuro vendrá
Tu lo recogerás
mismo momento, mismo lugar

lundi 30 juin 2014

« L'horizon est dans les yeux et non dans la réalité. »


Sueurs froides & vertiges, ok j'arrête. Je passe à l'atarax. Ben quoi? J'y peux rien moi, si mes coudes partent en cacahuètes. Parce qu'il est plus simple de continuer, la hache de guerre est enterrée et le calumet fumé. Alors, camouflée entre mes côtes, l'angoisse hiberne. Après tout, si l'intuition devient parano, à quoi bon se torturer du matin au soir? Et pour l'autre catin n'en serait-il pas de même? Mon ressenti à son égard ne serait-il pas pur produit de mon imagination? Peut-être que je devrais tenter de l’apprécier et te refouler. -Tout en sachant pertinemment au plus profond de moi-même que tu m'es destiné et qu'elle me fera une crasse un jour-. Je le sens bordel et si ça continue comme ça, ça ne va pas pouvoir continuer. Hérétiques.
Je danse les yeux fermés, laissant les gouttes glisser sur ma peau. Il pleut dans mon salon. 


Alors je sens l'Enfer s'ouvrir sous mes pieds...


mercredi 25 juin 2014

"Il rêvait d'un mur éclaboussé de soleil. Il marchait en suivant son ombre le long de la paroi blanche. Le mur n'avait ni début ni fin. Le mur était l'univers. Lisse, éblouissant, indifférent..."



Je m'acharne à créer des courbatures de plus en plus douloureuses. Mise à jour des passions. La musique, la drogue & le sport. Pousser son corps au-delà des tremblements, de la sueur, de la chaleur. Se changer, mettre ses écouteurs et traverser la ville, épuisée, à bout de souffle, la vue trouble. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de cette sensation de sérénité qui suit un effort extrême. Je me shoote aux endorphines.

Et je rentre chez moi. La douche est la transition, la descente. Je ne rêve alors que de calme, d'un joint et d'un écran allumé pour tenter de retrouver une certaine lobotomie. Mais ce soir je suis partiellement seule, et cela suffit à me retourner le cerveau. Angoisse étrange de me retrouver avec moi-même en cette période floue, je fais les choses dans les règles.

Le pétard-alprazolam fait effet. Mais surtout, la colère monte. Un sentiment qui me stimule bien plus que n'importe quelle drogue. La haine. Et ce sourire pourtant accroché à mes lèvres qui semble faire flipper les chats sensibles. (Vous pensez bien que le mien, relax & savamment soumis, est assis ronronnant à mes pieds, intrépide qu'il est).

Gardons cette énergie pour la prochaine séance de sport. Ô exercice physique, nouvel amour, vendredi je te dévoue à nouveau mon corps. Mais en attendant je suis quand même bien attaquée alors je vais m'en fumer un p'tit, chanter des chansons aux paroles implicites à la guitare, et aller mettre fin à cette journée éprouvante, en espérant retrouver dans mes rêves mon ancienne colocataire dans un nuage de fumée, pour une nuit à se raconter secrets, mésaventures, anecdotes et toutes ces conneries qui nous font rire.
Bonne nuit Sheitan, à demain.

"Je suis tellement énervé que je pourrais m'en foutre une sans faire exprès."


My name is Anne, I got a plan
I may lack virtue
But I'm penitent
To lose my mind
It's never easy
A shadow still
there's weight to me

My name is Anne, I'll take a stand
I'll hold my head up dig on in
You can bait me for the hell of it
I'll take it for the hell of it


mardi 17 juin 2014

"Le paradoxe est un passetemps risible tout juste bon pour le cerveau approximatif des humains, très calés pour s'emmerder l'existence. "




N'ayant pas eu accès à l'or blanc, je pensais que Sheitan ne voulait pas me suivre. Mais il est toujours à mes côtés, tout contre moi lorsque je ne m'y attends pas. Il m'offre une nouvelle vision -superbe-, et ramène cette catin vivre à côté de chez moi en contrepartie. Bravo Belzébuth! Me voilà à souhaiter sa mort une fois de plus! & après on s'étonne que la chance me tourne le dos. Comme nous l'avions deviné il y a trois ans  (et inscrit dans Le Guide du Voyageur) : "Il vaut mieux être sincère avec Sheitan que focus avec l'autre. Peu importe avec qui on pactise on sait qu'on ne le trahira pas." & bah mes amis on n'est pas dans la merde!
C'est parti pour la revanche de B-Rabbit -encore-. Et on commence par retirer ce qu'il reste de pont avec un passé qui se montre trop présent.
Vas-y Georges, découpe.




You're welcome.



samedi 14 juin 2014

"Le trop de quelque chose est un manque de quelque chose."

Oh ah, oh ah
We know now we want more
Oh ah, oh ah
our lives worth fighting for

Un scorpion obtient toujours ce qu'il veut. Ainsi un jour je t'aurai, et ce soir, ça sera mojitos & je me remplirai les narines de tout ce qui passera. Parce que non, il est hors de question que je me retienne pour des raisons qui me dépassent. Parce que j'aime ça, quoi qu'on en dise, même si ça vous dérange. & rien ne me comble plus que de nourrir ces délicieuses névroses.  Donnez-moi un verre & une paille et je retrouverai le sourire.


 Go ahead
I'll be your junkie
I'll be deplete you can heap all rubbish here
Go ahead, now dump it on me
If I go quiet will the itch go down with me?


dimanche 8 juin 2014

"Au moindre sourire son expression prenait la beauté ambiguë du couteau."



 Parfois les rêves sont si précis, si agréables qu'ils en deviennent troublants. Mes mains tremblent encore un peu, mon plexus se serre, mes yeux sont collés et je suis envahie par l'envie de me rendormir. Mais c'est impossible, alors je me repasse ce doux rêve en boucle au plus vite afin de ne pas le perdre. Mais déjà les sensations s'étiolent, les images se troublent.
 Merci Sheitan pour ce frisson éphémère, mais donnant-donnant oblige ma gorge n'est pas prête de se dénouer. Je m'en vais régler ça d'un demi-alprazolam & d'une douche froide.
 Il était dans la peau du sprinter qui vient de franchir la ligne d'arrivée, encore emporté par son élan. Il courait, charriant avec lui sa vie révolue, ses anciens repères, ses sentiments familiers. Puis, soudain, il butait contre le présent - le vide du présent - et c'était comme si on le tirait en arrière pour lui faire passer la ligne d'arrivée, encore et encore.
 [Jean-Christophe Grangé].