dimanche 16 juin 2013

"La dépravation n'a jamais été l'essentiel. L'essentiel a toujours été la mélodie... Mais nous nous rencontrâmes, la mélodie et moi, en plus d'une occasion de débauche. Rencontrer la mélodie c'est vaincre la spirale vide du cauchemar. Vide au sens de superficielle. "



J'veux du rock'n'roll dans ma vie. Trouver du travail, un appart', reprendre les études, c'est la meilleure idée qui soit. Oui mais j'arrive pas à me bouger, à faire les démarches. J'veux danser débraillée toute la nuit, j'veux du sexe, de la coke, de nouveaux tatouages, de nouveaux piercings, de la passion et du bordel. Je crois que c'est ce qui me manque. Me réveiller dans un fossé, vomir mes tripes dans un bar, dans les rues, voir flou, rebrancher ma guitare. Elle est bien loin la rockstar. J'ai vingt an, et je pense comme si j'en avais dix de plus. Je culpabilise d'avaler des mexicains une après-midi, j'ai peur de mourir lorsque je me retrouve à genoux devant la cuvette, ai la flemme de sortir, passe la plupart de mes soirées sur un canapé à me demander si tu as conscience que je ne vis plus que pour toi. J'ai peur de vieillir, peur de m'engager, peur de me perdre dans un idéal de vie qui n'est peut-être pas le mien, peur de ne pas avoir le choix. Je ne sais plus où aller, à qui parler, ni quelles décisions prendre pour m'en sortir financièrement. Ce qui vous paraît simple m'est affreusement complexe. J'ai besoin de vacances. J'veux remettre du rock'n'roll dans ma vie, et retrouver mes vieux rêves d'adolescente, avant que le temps passe et les emporte avec lui.



lundi 10 juin 2013

"Misère misère misère, verse-moi encore un verre."




 Paraît qu'il faut que je me détende, que j'entame une nouvelle thérapie, en quelque sorte. On va essayer le Taï-chi, c'est comprit dans le prix. Je n'ai même pas vomi hier après la dose de vodka ingérée samedi. C'est à se demander si les examens vont servir a quelque chose. Tu oublies que je ne bois pas de whisky, veux m'en offrir un puis ne veux plus deux heures plus tard. Mais tu te souviens d'un certain soir, moi pas. Tu t'étais endormi, voilà la chute. Rien de particulier à mon avis. A quoi bon me parler de tes mauvais souvenirs avec regrets? Ta mélancolie sonne un peu faux, un peu verseau quoi. Ma rancœur est peut-être un peu trop restée, un peu trop scorpion quoi. Oui j'ai toujours une bonne descente, oui je suis redescendue sur Terre. Bien sûr, j'ai tout arrêté. D'ailleurs tu cherches pas de la meph' ? Et pour finir c'est elle qui ne m'a pas dit bonjour. Apéro turbo, on creuse le découvert pour vider la bouteille en 48minutes. Alors il semblerait que nous sommes amis cette fois. Un soir, au hasard, on se recroisera sûrement encore. N'empêche, les rêves prémonitoires, c'est assez dingue, quand même. Ah, il passe mercredi? Bon, bah voilà. Je sais, avec le lapsus ça fait beaucoup. Mais pourtant ça ne veut pas dire grand chose, peut-être simplement le moment enfin arrivé de faire le deuil de tout ça! Je me sens comme libérée d'un poids de mettre les choses à jour, au lieu de laisser ça trainer à l’intérieur. Puis le Taï-chi, un mélange de tortures musculaires et de Myzen.tv, ça marche plutôt bien. Peut-être qu'il suffira de quitter cet appartement hanté par trop de vieilles angoisses. L'analyse est faite et donc nous pouvons passer à d'autres stress, sujets ou préoccupations. Par exemple, se bouger pour trouver du boulot et arrêter de fumer ces horribles roulées.





mardi 4 juin 2013

"So run honey run, hide in the wind & never stop to look inside your mind. "




La souffrance, la rancœur, le malheur  s'étiolent peu à peu pour ne devenir que des souvenirs, qui d'ailleurs se déforment étrangement avec le temps. Deux longues années de travail sur soi pour enterrer cette histoire et réapprendre à être heureux et paf, on reconnecte la wifi pour continuer à trouver un appartement, et l'inconscient s'occupe du reste. On se rend compte du chemin que l'on a parcouru pour sourire à nouveau. Alors, pour marquer le coup -comme lorsqu'on grimpe un level avec son pigeon-, on l'affiche. Alors, j'ai parcouru ma mémoire virtuelle. Chargement des anciens messages... Et c'est incroyable, tout reprend soudain vie : à travers les mots se redessinent les visages, les voix, les corps, les poudres. Mes paupières refusent quelques larmes inattendues (évidemment  quand la mémoire vous revient, il peut s'en suivre une émotion plus ou moins contrôlée et paraît-il tout à fait normale). Il est surprenant de constater comme cette piqûre de rappel peut être douce, presque amicale. Une banalité, un smiley. J'espère ne plus jamais remettre les pieds dans une situation pareille, dire que je n'arrive toujours pas à jouer de la guitare sans déprimer... Pathétique. Mais ça fait un peu plus d'un an que je n'ai plus envie de me jeter sous un bus. C'est la première fois que je veux réellement pas crever tiens, vous étonnez pas si je m'en prend un sur une ligne 48 pour parfaire le joli tableau ironique qu'a été ma vie jusqu'ici. Ma confiance est remise en jeu, et à la roulette russe je pense avoir mes chances de part mon arrière-grand-mère. Bon, c'est pas le tout mais un cancer des poumons et une schizophrénie, ça s'entretient.