mardi 4 juin 2013

"So run honey run, hide in the wind & never stop to look inside your mind. "




La souffrance, la rancœur, le malheur  s'étiolent peu à peu pour ne devenir que des souvenirs, qui d'ailleurs se déforment étrangement avec le temps. Deux longues années de travail sur soi pour enterrer cette histoire et réapprendre à être heureux et paf, on reconnecte la wifi pour continuer à trouver un appartement, et l'inconscient s'occupe du reste. On se rend compte du chemin que l'on a parcouru pour sourire à nouveau. Alors, pour marquer le coup -comme lorsqu'on grimpe un level avec son pigeon-, on l'affiche. Alors, j'ai parcouru ma mémoire virtuelle. Chargement des anciens messages... Et c'est incroyable, tout reprend soudain vie : à travers les mots se redessinent les visages, les voix, les corps, les poudres. Mes paupières refusent quelques larmes inattendues (évidemment  quand la mémoire vous revient, il peut s'en suivre une émotion plus ou moins contrôlée et paraît-il tout à fait normale). Il est surprenant de constater comme cette piqûre de rappel peut être douce, presque amicale. Une banalité, un smiley. J'espère ne plus jamais remettre les pieds dans une situation pareille, dire que je n'arrive toujours pas à jouer de la guitare sans déprimer... Pathétique. Mais ça fait un peu plus d'un an que je n'ai plus envie de me jeter sous un bus. C'est la première fois que je veux réellement pas crever tiens, vous étonnez pas si je m'en prend un sur une ligne 48 pour parfaire le joli tableau ironique qu'a été ma vie jusqu'ici. Ma confiance est remise en jeu, et à la roulette russe je pense avoir mes chances de part mon arrière-grand-mère. Bon, c'est pas le tout mais un cancer des poumons et une schizophrénie, ça s'entretient.



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