lundi 29 juin 2015

"Le futur, c'est plus comme avant."




Brendan Power & Andrew White - Talk about the moon  ♫


Comment ai-je pu douter un instant des bienfaits d'une page blanche?
Comme la plupart des nuits, je me ballade dans les allées sans fin du cimetière de cet amour. Les heures, les jours défilent et mes chaussures se remplissent de petits gravillons. Peu à peu, je réalise l'absence, le changement. Je prends réellement conscience du prix de la liberté, de la peut-être impossible quête de perfection.
Ce soir, la mémoire me revient. Je me rappelle que même un schizophrène peut ressentir la solitude. Sentiment d'une profonde douceur.

There's a fire in my soul,
It's ecstasy & pain.
Ô Belzébuth ne me voudrais-tu pas ce soir comme divertissement? Ou n'aurais-tu pas l'envie de me divertir? Après ce délicieux week-end, il me tarde déjà de repartir en voyage. Après tout n'est-ce pas comme ça que j'ai coutume de passer les mois désagréables? Putain de temps qui passe et qui éveille l'envie de vivre, d'avancer. Je me demande si je n'aimais pas mieux l'époque des grandes dépressions, animées d'excès et de passions en tous genres. Le fantôme d'une petite voix me souffle l'idée d'une réinitialisation. Mais le fantôme d'une autre s'oppose à déclarer forfait, et c'est comme si j'avais quinze ans à nouveau, le monde est devant moi & m'effraie. Cette phrase me hante : Qui sans amour existe? J'ai toujours détesté l'été, qui amène chaque année son lot de tourments, saison bonne pour les signes sociables, lumineux. Et non pas pour nous autres tordus maléfiques.
On ressort les vieilles méthodes, un fond de vodka, un pétard et une guitare. Bim, attaque spéciale.
Plaisir : 1, Dépression : 0.





I’ve got to take some Time
Look Inside Myself
Livin like a Fool
Livin like a clown
Lettin Myself,
An everybody down

I’ve got to take some time
Let the wild winds blow
Swimmin up stream
Livin in a Dream
Ive got to let it go
Think I’ll let it go

Thunder clouds may roll
Mountains May Crumble
You and I
You and Me
We are two rivers,
Who run to the sea
To the sea
To the sea

When I walk with you
I walk in light
When I talk to you
The world becomes so Bright
When I walk with you
I walk in light, ay Yeah
When I walk to you
The world becomes so much Brighter than before


 

mercredi 24 juin 2015

Nec ultima si prior.



Ah le sourire de dépression
Ça c'est con
Quand ça vous prend
Là ça vous colle au corps
Ça vous gratte, partout, tout l'temps


J'ai pour la première fois, peur d'écrire. Oh, j'ai essayé de me faire suivre, comme on dit. Mais dans la salle d'attente, mon ascendant a prit le dessus, et je suis partie sans me retourner ni culpabiliser, question d'habitude. Ascendant Bélier, je n'accepterai par conséquent aucune aide. Et mon esprit résiste ce soir à la thérapie du clavier. Qu'a-t-il de si gênant à cacher? L'indomptable craindrait-t-il la manipulation vicieuse de son dominant le Scorpion?
Je suis en plein débourrage. De glace depuis ma plus tendre enfance, je sens les flammes envahir mon corps, et découvre une nouvelle lutte interne. J'ai soif de puissance, et l'imaginaire ne me suffit plus, je veux également maîtriser la réalité. Alors peu à peu, je comprends que je ne dois pas soumettre ces nouveaux démons, mais m'en faire des alliés indispensables à mon règne. N'ai-je pas d'ailleurs toujours prévu de finir en cendres ? Certains donnent leur corps à la science, le mien est à Sheitan (Mais ne crains rien, avec lui tout est négociable).



 Est-ce réellement ma faute, si le malheur des autres m'ennuie profondément? Si je souhaite la mort des gens laids ou stupides? Si je n'ai aucun regret ni scrupule? Un vieux singe m'a fait remarquer hier que le désir de toute-puissance est dû à la peur de tout perdre. Je ne suis pas ici pour mentir, il est vrai que dans mon cas c'est plutôt évident. Et j'ai trop perdu pour tolérer une énième défaite. J'ai passé ces derniers jours au service des autres, mais maintenant que la nuit est tombée, nous nous retrouvons seules face à l'ironie. Mon coude me gratte, signe physique que mon inconscient déraille. Bien sûr, je me mens à moi-même, sinon comment aurais-je encore le courage d'espérer, d'attendre que le vent tourne? Ne me suis-je pas toutes ces années enfermée dans un monde qui m'arrange? Je me demande souvent à quoi je ressemble, car les mots me manquent pour me définir. Qui suis-je? Mais toujours la même, plusieurs. La raison dans la déraison. Le sens de ma vie dans l'ironie de ma folie. Moi qui aime tant me plaindre, je ne peux justifier ce sentiment de solitude qui me suit à la trace. Même les rares larmes qui passent sur mes joues sont vides de sens. Dans mon idéal, l'idéal ne serait pas nécessaire. Les nuits seraient noires et silencieuses, et les journées multicolores. Une vie sans le bruit incessant des humains, mais seulement celui du vent, de la pluie pour les jours de chance. Le monde n'accepterait aucun compromis et serait bercé d'excès de beauté en tous genres. Chaque matin naîtrait d'un sourire, les silences prendraient tout leur sens... Mais puisque mes intuitions s'aiguisent avec les années et qu'étant masochiste je prends mon mal en patience, mes insomnies se rendent utiles. J'extrais, j'analyse, j'exploite. La vérité dans les détails. J'attends. J'attends dans l'ombre le lever du jour, suivi de ce moment d'autosatisfaction orgasmique : Je le savais. 
Oui, aveugles sont ceux qui doutent.
 Aime-moi ou meurs, puisque les complications s'accumulent et que je suis fatiguée d'attendre. Et j'ai bien conscience que j'ai les capacités d'attendre des années-lumière. Aujourd'hui je n'en ai simplement pas envie, je veux sentir mon cœur battre à nouveau. Car mon idéal est impossible sans cette résurrection, et croyez-moi, je peine à refouler le désir de me perdre encore une fois dans les travers de guimauve de mon défunt palpitant. 

Un jour les aliens viendront me récupérer et je me ferai un speedball pour me donner la mort, incapable d'accepter leur existence.


Défier ton regard sans que rien ne vacille
Les climats, les saisons, idole aux yeux profonds

 Preciser mon regard, affuter mes pupilles
 Tes yeux de chat devenus des aiguilles
Mes doigts fins et polis, mon petit parapluie
Connaissant le chemin, les rues à parcourir
Je dévale à l’instant les marches, le trottoir plein
Combler le silence et j’imagine le pire
Au fond du cœur des filles, le chrome et le coton