samedi 11 février 2017

" L'expérience n'est pas ce qui vous arrive, c'est ce que vous faites avec ce qui vous arrive."-Aldous Huxley


- Tiens ouvre la bouche et mange ça.
- C'est quoi?
- Du shit. 
- Bah pourquoi?
- Ils nous empêchent de fumer, on va l'bouffer!


 - Ça y est on parle plus que par langage des signes?
- C'est un code.
- Un code qui dit que t'es bourré?
- Ouais et aussi que je t'ai resservi un shooter.
- J'ai déjà 4 verres de trop pour mon médoc !
- Allez c'est rien boit ça!

- Tiens goûte.
- Ah non que le dimanche maintenant.
- Allez quelques taffes!



Légers frissons cérébraux, l'angoisse se réveille. On respire, on accepte l'état second. L'état second est mon ami, et je me le répète en boucle. Tout va bien, on respire, et on attaque la serpillère. Et on remarque qu'il n'y avait pas lieu d'avoir peur, on assume, on s'amuse, on profite.

- Regarde et devine ce que je mime. Indice, c'est un truc dont j'ai besoin.
- C'est sexuel?
- Une balayette!!
- Putain mais vicieuse ta balayette!

Ce soir mon collègue de 53 ans m'a littéralement défoncé le crâne en pleine soirée blindée de clients. 5h de boulot intensives à s’exploser les neurones secrètement. On s'éclate. Super signe le Cancer.

- Aller je vais me coucher.
- On fait une bonne équipe.
- C'est un plaisir.




Sur le chemin du retour, j'éclate de rire jusqu'à en verser une larme, c'est improbable.  En face, une voiture vide s'allume. Un horodateur me double sans prévenir. Je ne sais pas si c'est à cause de la pleine Lune, mais dehors... La rue est folle.

Voilà, c'est tout. 





Ce soir, je me suis changée en loup, et j'hurle mon amour à la pleine lune.
Pour aller plus loin, plus près, voici mon offrande. 


dimanche 5 février 2017

“L'ironie est toujours une bonne garantie d'hygiène mentale.”




Sur le chemin du retour. Sous la pluie. Est-ce une grosse pluie, ou bien simplement une petite averse? Suis-je presque mouillée, suis-je trempée? Je dégouline, enfin je... crois? Le retour me semble une éternité, je marche trop lentement. Pourtant, j'ai l'impression de courir. Je dois aller vite. Vais-je vite? Je n'ai qu'à accélérer encore, mais impossible, impossible de savoir, si mon esprit contrôle mon corps. Le fait-il encore? Dissociations, dialogue de sourd, parallèle dialectique aigu. Parmi ce fouillis, une seule vérité absolue. Je suis parfaitement stone.
Et soudain je me rends compte que la chanson Yulia tourne en boucle dans ma tête. C'est elle qui me rend visite, fidèle amie, l'éternelle ironie.
- Bonjour ma belle.
- Bonjour mon amour.
- Elle ne nous répond pas.
- Tu sais si je lui dis "bonjour", "on" lui dit "bonjour". Donc tu n'as pas besoin de le dire.
- La vérité par l'absurde.
- Bel hommage à l'ironie.
- Offense à la sobriété.
- L'absurde revient en force.
- La défonce domine.



Est-ce qu'elle domine? Évidement. Elle est énorme. Est-elle si grosse? Ou bien simplement un petit coup derrière les carreaux? Ou bien l'abstinence de ces derniers mois fausse mon analyse. Oui ça doit être ça. Comment puis-je me retrouver dans un état pareil?  Ça fait beaucoup de questions non? Je n'ai fumé qu'un simple joint. Peut-être est l'immense fatigue. Le seroplex, les quelques verres de Bailey's. Ou alors je suis tombée sur un truc dingue, à l'incroyable pouvoir psychédélique.  Il est impossible, impossible de le savoir. Une seule vérité, persiste. Je suis parfaitement stone.



Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon partenaire de vie. (http://www.espritsciencemetaphysiques.com/ames-soeurs-des-partenaires-de-vies.html)
 C'est évident, tout s'éclaire. Tout est différent. Rien d’irrationnel. La différence entre âme sœur et partenaire de vie. Je vais me faire le plaisir foufou d'avaler un prazépam  pour m'endormir comme un bébé devant des épisodes de scrubs.
Aujourd'hui, j'avais envie d'écrire. Pas comme tous ces derniers mois, où je me sentais poussée à le faire, où j'en étais malgré moi, forcée.
Aujourd'hui, écrire n'est que plaisir. mes doigts galopent avec entrain sur le clavier et s'amusent à suivre le fil de mes pensées enfumées. Je suis à la fois complètement défoncée, rationnelle, et fan de la réalité, de mon verseau,du programme de la journée de demain, de mes chats sublimes, de ma vie, là, tout de suite. D’où la joie d'écrire, clouant le bec du cercle vicieux en refermant la boucle. Ça semble absurde, c'est pourtant réel. Ce que je l'aime, l'amour que me procure l'ironie.
Alors vous qui êtes mes psychanalystes imaginaires, il fallait que je vous le raconte.


- Bonjour. 
- Cercle vicieux.
- taquineries schizophrèniques.
- Joli délire.
- Bonne nuit vieille folle.
- Moi aussi. 



Aujourd'hui peut se la raconter, il est spécial.  
I don't wanna sleep, I just wanna keep on loving you... ♫

"L'ironie du sort, c'est la face cachée de notre destin."