jeudi 28 avril 2016

Gravity on me.





The light is fading now
My soul is running on a path that I can not reach

My brain is turning and my head is hurting, everyday a little bit more
The light is fading now
My force is being sucked by a bloody leech
My fear is smiling and my dread is singing, every night a little bit more
(I can not see anything
I am blindfolded)

I can hear the birds

I can see them fly
I can see the sky 
It's about to cry

I'm a zombie
I don't know what to do
I should be hidden in a place
But I gotta stay stay stay, stay stay stay STAY

I'm so lonely
I don't know if I'll get through
I wanna be floating in space
 But I gotta stay stay stay, stay stay stay STAY

Je suis fatiguée. 03h18, si tu l'cherches, tu l'trouves. Alors voilà, désormais taper sur ce vieux clavier est une torture pour mes mains en dépérissement. 'Paraît que la douleur s'atténuera avec les beaux jours à venir. S'ils viennent. Parce qu'ils imitent le reste, se font attendre. Oh j'ai contacté le meilleur ami du rêve lyonnais, il me dit qu'il va bien. Y'a anguille sous roche, et je suis bien forcée de reconnaitre mon impuissance. Je déteste ça plus encore que je déteste Louise. Voyez, il est clairement possible d'aimer plusieurs personnes simultanément. Je n'aurais jamais pensé y croire, encore moins le vivre. Mais oui, 2016 et ses révélations, son insolence. J'ai mal, partout. J'ai mal au cœur, j'ai mal aux mains, j'ai mal au crâne. J'atteins un stade où mon masochiste se plait, se libère. Et cette vie m'épuise, bouffe mon énergie avec un appétit hors-norme.
Je suis fatiguée. Si fatiguée que je peine même à trouver un coupable. Nous sommes tous coupables, enfin, vous surtout, c'est évident. Moi, je ne fais que lutter, je ne fais que survivre.

To let myself go
To let myself flow
Is the only way of being

There's no use telling me
There's no use taking a step back
A step back for me

Je pourrais vous en vouloir de ne pas me vouloir, de ne pas être ce que j'attends que vous soyez. Mais n'ai-je pas passé l'âge des reproches déplacés? 
Oh je pourrais m'en vouloir de trop vous vouloir, de ne pas être ce que vous voudriez que je sois. Mais n'est-il pas temps d'éradiquer ces tortures inutiles? 
 Alors pour prendre du recul, plus d'ordonnance. Je n'ai pas envie d'écrire, mais je m'efforce. Dans l'espoir d'une lueur, d'un pas en avant, d'une manière ou d'une autre. J'ai besoin d'avancer, encore et toujours, avec pour seule envie d’être encore en vie pour assister aux heureux présages. 

Hier ma vie me plaisait, aujourd'hui elle est mon ennemie. Mon médecin dit que cela vient de ma thyroïde qui déraille. Oh la belle jambe! Quelle perte de temps que la bipolarité, mes aïeux. Attendre, est devenu quotidien. J'agis au possible, me meurs un soir pour renaître au petit matin, sans jamais cesser de rêver. Rêver de cet inaccessible bonheur qui m'obsède, inlassablement. 

Je me demande si j'ai un jour atteint ce niveau d'épuisement, j'imagine que oui, mais alors je revis cet instant, où mon corps et mon âme s'allient et m'engueulent. Comme des parents vous forceraient à aller vous coucher. Alors, bon, je vais ravaler mes caprices et obéir, une fois n'est pas coutume. 
Mais dès demain, je continuerai ma quête, pour trouver l'élu. C'est absurde mais j'ai décidé que je n'avais pas le choix, j'en ai envie, j'en rêve, je ne peux échapper à cette réalité qui me porte, qui me donne la motivation de survivre. 
Je vais me coucher en pensant à vous, mes amours absents, et pourtant bien présents au creux de mon palpitant fougueux. Face à vous trois, un parfait résumé de ce que je suis, si ça se trouve c'est pathologique et je suis amoureuse de moi-même. Plausible. Alors un quatrième serait l'élu? Va savoir, l'Univers s'amuse à m'user grâce à ces muses, et me voilà soudainement confuse.



Feeling so uncut
I can barely get the words out of my mouth
And I see you walking up and all these clouded apparitions
They fade out
Tell myself just breathe, just breathe you in
Just breathe
I won't let you leave, don't leave me here
Don't you know I need you now?
Don't you know I need you now?
Feels like
We both know the night has ended
Daylight
Finds me feeling almost gone
It feels like
You could stop my bones from bending
Around and around
Youre turning my world upside down
Won't let her get to me
Bury this fantasy that I'm living in
Then every face I see, she's staring right back at me
And I need her now
And I need her now
I've got you stuck on my mind
And it's driving me crazy
Its driving me crazy
Je suis fatiguée et j'ai envie de vomir. T'inquiète pas chaton, maman est une machine, elle  ravale ses émotions et va s'pieuter, c'est pas quelques litres de bière dans un estomac vide qui vont faire leur loi. 
Bonne nuit à vous, surtout à toi, qui que tu sois. Les bras bienfaisants de Morphée sont contrairement à d'autres là chaque soir pour m'envelopper. 
Il est 04h08, j'apprécie le clin d’œil. Je sais que tu me veux du bien, et je t'aime aussi, Équilibre. J'attendrai, je te fais confiance. 

I talk for a reason,
Sing for a reason,
Some may say I lost my mind,

Trust for a reason,
Fuck for a reason,
Look around there ain't much time,
To say what you wanna say,
Do what you wanna do,
Live your life all the way

Oooh, it looks so
Stop looking away,
It's all in you,
Baby,
It's all in you

I walk all the season,
Change all my reason,
An open mind, an open heart

Try with them visions,
Them but my intuitions,
Never feel me, never hurt,
Just feel how you wanna feel,
The deeper, the real,
Die to spend that wheel

Oh my god,
Cards are on the table,
Quick can't judge and play the game,
No way, open up your eyes,
And see that all is new to me

Oh my god,
Cards are on the table,
Quick can't judge and play the game,
No way, open up your eyes,
And see that all is to be me

Oooh, it looks so fresh,
Stop looking away,
It's all in you,
Baby,
It's all in you,

Oh my god,
Cards are on the table,
Quick can't judge and play the game,
No way, open up your eyes,
And see that all is new to me
And see that all is stupid me

All is stupid me




samedi 16 avril 2016

" A mon avis, c'est ça qui déglingue les gens, de ne pas changer de vie assez souvent."



Coucou blancheur affriolante, t'ai-je manquée si vite?
Encore un retour titubant vers les fantômes de mon appartement. J'adore, c'est rigolo, vazy mets tes chaussettes en premier puisque après tout nous sommes libres. Maudit frigo vide qu'il faudra dès demain remplir de bière parce qu'elle a su reconquérir mon petit palpitant.
Encore un soir ou je mets quinze ans à taper ce code de merde, ce 48 dissimulé qui me tripote chaque fois que j'essaie d'accéder à mon bunker. Alors j'ai décidé ce soir qu'il y avait un hasard puisqu'au pub familial, le canadien et moi-même nous sommes croisés. Je reconnais le sheitan en moi d'avoir esquivé mon repli et d'avoir tourné mes talons désinvoltes sans le ramener. Mais je retrouve aussi la lumière qui me traverse en refusant un simple plaisir, si c'est pour revoir ta tronche je ne vois pas l’intérêt. L'autre sorcier à la limite, mais j'ai trop de sommeil à récupérer pour lui prêter mon corps ce soir.  Avec un scorpion, tu sais où ça commence, jamais quand cela finit. Enfin si, justement, jamais.
J'ouvre le frigo tout en sachant qu'aucune bière ne s'y trouve mais bon, "on ne sait jamais". Mais moi, je sais. Qualité et défaut entremêlés qui me conduisent à cette page immaculée que je prends plaisir à tâcher, à salir. A marquer de mon passage éthanolé. Si, ce mot me traverse l'esprit et par conséquent devient réel. Puisque je le décide grâce aux astres, j'imagine. Je suis douée pour ça, imaginer. Cosmic & Nébula ne peuvent qu'être en accord, traversés de violet envoutant, colocataires devant l'éternel.
L'imprévisible me porte au-delà de mon imaginaire, provoquant chez moi l'addiction ingérable de ses aléas. Alors portée par son emprise diabolique, je jubile. Mes intentions? Excessives, alors magnifiques, tout bonnement. Partir sur Lyon, rester ici, qui pourrait prédire l'improbable?
Dans les bras de l'Equilibre, la preuve par l'absurde, je m'en vais une nuit de plus me coucher sans artifice. Alléchée par les jours à venir, puissent-ils être à la hauteur de mon désir immense.
Alors, nous sommes le hasard en personne, pendus entre Paradis & Enfers, constitués en réalité de ce plaisir immortel. Ce n'est que le début du grand voyage, me souffle le vent entre deux séduisants lampadaires.
Bonne nuit Sheitan, bonne nuit au Ciel, et à vous puisqu'il n'est pas impossible que vous soyez sympathiques.
«J’ai un projet, devenir fou.»





Turn your magic on, to me she'd say
Everything you want is a dream away
We are legends, every day
That's what she'd tell me

Turn your magic on, to me she'd say
Everything you want's a dream away
Under this pressure, under this weight
We are diamonds

Said I can't go on, not in this way
I'm a dream, I die by light of day
Gonna hold up half the sky and say
Oh, we are omen

I feel my heart beating
I feel my heart beneath my skin
Oh, I can feel my heart beating
Cause you make me feel
Like I'm alive again
Alive again
Oh, you make me feel
Like I'm alive again

Turn your magic on, to me she'd say
Everything you want's a dream away
Under this pressure, under this weight
We are diamonds taking shape
We are diamonds taking shape
If we've only got this life
 
Then this adventure is more than I
And if we've only got this life
You'll get me through, oh
And if we've only got this life
Then this adventure is more than I
Wanna share with you
With you, with you



mardi 12 avril 2016

"Une parenthèse dans mon hasard"



Le jour s'est levé avant que l'on se couche, et vous voilà partis. Instant perturbant où une partie de moi s'inquiète de ne pas trouver d'occupation. Impossible de me souvenir de ce que je faisais avant, quand j'attendais seule que le sommeil m’attrape. J'ai presque toujours été en compagnie dans ces moments hors du temps, où descente et montée se mêlent comme par magie. Alors, que faire sinon écrire? Vous dire l'hésitation à me dévoiler là, comme ça, stone. Je me sens pudique. D'abord timide face à la possibilité que quelqu'un lise cela, et pourquoi cette fois me gène et pas les autres? Ensuite l'appréhension de ce que mon plus ou moins inconscient pourrait me mettre sous le nez. Je sens que mon instinct refoule en ce moment même une réalité, tentant tant bien que mal de m'éviter cette réflexion ce soir. Il est 09h48, -ben tiens comme par hasard-, mais je ne vois pas ce que ça vous apporterai de me piquer dès le matin. Oui j'ai changé d'avis, c'était pas prévu et je m'éparpille pour éviter le sujet principal. J'sais pas si je veux savoir ce qui rôde dans mon crâne ce soir, ce matin, après tout c'est une question de point de vue, prenez l'option qui vous arrange. Si cela ne change rien pour vous, alors j'imagine que j'aurai tendance à ne pas vous aimer. Encore que, je serai bien capable, de vous aimer. Sait-on jamais, si vous êtes l'élu, je ne voudrais pas passer à côté. C'est plutôt comique, comme je prends le temps d'essuyer mes pieds sur le paillasson, de me recoiffer et de respirer lentement avant de rentrer en moi-même . Ai-je bien les clés? Évidemment, je les tripote machinalement, depuis suffisamment longtemps pour que le trousseau soit tout moite.

10h08, moins 6 ça fait 48 et je ne dis pas ça pour me rassurer, c'est mathématique. État second qui envahit mon corps comme si cela faisait des années. Tout est relatif, principalement le temps. Quelques semaines, c'est tout, mais cela suffit pour retourner le monde. Abimée mais fière et déterminée, je n'ai réellement pas vu venir ce truc qu'il m'est pour l'instant impossible à déterminer, pas de mots, seulement un sentiment impalpable que j'essaie de visualiser mais mes yeux se brouillent, même ma défonce n'est pas claire. Je me sens absurde, comme constituée de deux aimants qui s'attirent et se repoussent simultanément. Bon, faire pencher mes délires en rajoutant un petit peu de fumée. Dans l'idée que mon esprit balance.

Les ronds de fumée, c'est comme le vélo. Les années s'accumulent et petit à petit me soufflent l'envie de voir la suite, et surtout l'après. Elles passent sans se retourner et ne m'enlèvent rien, ne font que créer des pensées nouvelles, voilà la vérité telle qu'elle y paraît. Désagréable et pourtant si belle. "Soit sûre de tes choix." Et j'ai souvent pensé connaitre la destination finale mais la vie, joueuse, s'amuse toujours à bouleverser les certitudes. Effronterie suprême, je me fais enfumer à chaque fois. Que l'on abandonne, que l'on gagne ou perde, nous sommes de simples pions. Peut-être tout simplement programmés à jouer. La réalité face au miroir, voit son visage refléter l'ironie. Peut-on alors la croire?
A travers quelques ronds de fumée, c'est là que je pédale. Le temps est abstrait et jour après jour, il promène ses mystères, l'air de rien.


Midi sonne, et mon âme s'engourdit un peu plus à chaque taffe.
Déjà 13h, submergée d'endorphines, je m'évade. Je plane, et quel plaisir.
Pendant ce temps là, se ballade au creux de mon ventre la trace envoutante de ton passage.



Blackout the light
Maybe you're tired fall
Or stone cold
You fumble and fight 
With all the time you spend alone

 Keep in your cage
Withered by aging eyes and skin
You call this your home
A colourful dragging, dried up drone
Cause it's only fair
It's love and war
And darkness is all you'll ever know
If I don't love you more



samedi 9 avril 2016

"Mes mains dessinent dans le soir la forme d'un espoir qui ressemble à ton corps."





Hola.
 Je n'ai toujours pas dormi et par conséquent nous sommes encore le 8 avril. 48 déguisé s'ajoutant aux quarante-huit ans de mon père, comme s'il n'y avait plus de place pour le hasard...
"Hola..."
 Les jours défilent et je me languis de ton sourire. "Toi". Toi qui a par je ne sais quel miracle, prit le dessus sur tout le reste. Tant de choses à raconter ici mais plus rien d'autre ne m'importe. Un bon mois est passé et pourtant mes narines se voient encore hypnotisées par ton parfum. Je me souviens de mes aller-retours dans le vestiaire à renifler ce pull inconnu, enivrée par cette odeur qui s'est ensuite avérée être la tienne, et ce pull un de tes grigris porte-bonheur.
Bleu de Chanel, qui a su conquérir mon odorat comme aucune poudre n'a pu le faire auparavant. Je me rappelle le son de ta voix, celui ton rire, ce mordillement de lèvre récurrent puisqu’à chacun des  moments de complicité tu ne pouvais le retenir. Tes yeux faisant chavirer inconsciemment mon âme... Comme en quelques heures, nous nous sommes devinés, comme en seulement quelques jours, nous nous sommes compris. Comme l'on a inexplicablement été attirés l'un vers l'autre et sommes devenus dès les premières secondes inséparables. Cette nuit où nous avons bravé un à un les interdits, adrénaline, confidences et fous rires, avant qu'au petit matin, tu me surprennes une fois encore en mettant cette chanson de Brel, "Tu entends, la beauté de ses paroles..?", avant de t'endormir sur mon épaule... Et comme chacune des nuits blanches que nous avons passées ensemble -c'est à dire chaque soir-, nous nous endormions en discutant, pipelettes éparpillées que seul le sommeil finissait par rendre silencieuses.
De toutes mes chaussettes, c'est la tienne, -accrochée face à moi à cette poignée de porte qui fait office de séchoir-, ma préférée.


Déjà deux semaines sans nouvelles alors que nos retrouvailles se projetaient concrètement. Qu'a bien pu encore trouver la vie pour empêcher cette réunion qui semblait tout droit sortie d'un conte de fée? Alors que j'accumule les espoirs offerts par vérité-chêvre, vérité-playlist-du-boulot, vérité-livre, et moult pile ou face... Tous me confortent dans l'idée que nous nous reverrons. Même l'intransigeante raison est de notre côté et après avoir anéanti les précédentes, me voilà face à une peur nouvelle : Es-tu toujours en vie?
Mes plus fidèles acolytes me jugent de manière générale dingue mais, quelques pensées ne suffisent pas à me définir aliénée. Non, ce qui serait fou, ce serait de fouiller dans ton compte facebook pour trouver tes amis les plus proches, de les contacter et de leur demander noir sur blanc si tu es en vie. Que s'ils disent oui ou ne répondent pas, je démissionne et débarque sur ton ancien lieu de travail. Que je trouve ton adresse et fasse le pied de grue à ta porte, là-bas dans ton pays au soleil où je sens que tu sombres. Que je te trouve quitte à passer des nuits blanches à arpenter les rues de Lyon. Cela, oui, cela serait complètement fou, un scénario crédible pour une romance fictive à la limite mais qui de nos jours croit encore à ces délires cinématiques?
Ben, moi. Et vous qui me pensez folle, savez-vous seulement ce qu'est la folie? La folie, c'est avoir des couilles et ne pas avoir peur de les montrer. C'est ne rien craindre, ni imaginaire ni réalité.
Et bien vous savez quoi? Si demain soir je n'ai toujours pas de signe de vie, je vais cesser de me torturer à envisager tous les possibles. Si ce capricorne m'a bien apprit quelque chose, c'est que prendre des risques inconscients et démesurés peuvent donner jour aux plus beaux moments d'une existence. Et peut-être a-t-il eu un accident, peut-être est-ce lui ce fantôme qui vient me caresser les cheveux durant mon sommeil. Peut-être qu'en ce moment même il erre au dessus de mon épaule en ectoplasme bienveillant, c'est clairement envisageable. Mais s'il est en vie, il touche probablement le fond et je prends ce soir la décision irrationnelle d'être tarée. Je veux tout essayer, quitte à frapper dans l'eau, je suis habituée. Mes actes seront proportionnels à ce que j'ai pu ressentir en sa compagnie, un incroyable mélange de liberté et de complicité.
Moi vivante, je m'engage à cesser de rêver et à réellement agir, je suis dingue et dimanche, je vais harceler tes contacts, et si personne ne m'apprend ton décès je vide mon compte en banque, rempli deux trois saladiers de croquettes, empoche pierres protectrices et autres grigris en tous genres. Je fous mon quotidien en l'air et je viens te chercher.
Au cas où la vie soit à la hauteur des promesses de l'Univers, pour voir si je suis réellement dingue et si j'en ai dans le pantalon.
                                     "J'entends ta voix dans tous les bruits du monde."


Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.


     Ô grand Equilibre,

C'est le cœur pur & l'âme en repenti que j'implore ton soutien à travers cette nouvelle aventure.
Que ta sagesse infinie le protège jusqu'à mon arrivée et que je puisse ne serait-ce qu'une fois encore, revoir cet envoyé du Ciel.

Puisse la chaleur de ton étreinte me guider à travers les ténèbres qui se sont amouraché de mon être et du sien et illuminer mon existence d'un happy ending.

Salut & Liberté, une âme aimante. 








samedi 2 avril 2016

" All I need is to remember how it was to feel alive. "



Hm... N'est-ce pas dingue que je sois privée d'un accès à cette page chaque fois que mon âme est en transition? Alors oui, cette fois j'avais probablement détruit mon ordinateur inconsciemment, d'un grand coup de godasse. S'en sont suivis quelques jours d'une noirceur incroyable, l'angoisse me prenant les tripes à m'en foutre la nausée. Je pouvais d'heure en heure sentir mon âme s'assombrir, jusqu'à ce que toute la tension soit remplacée par une forte dépression, chaque minute, chaque seconde m'enfonçant un peu plus au creux de cette rivière de merde. Alors me sentant partir, je suis repassée au xanax, pour avoir un soupçon de force afin de supporter mon boulot, ma vie et pour ressentir un certain plaisir à être éveillée.
Un alprazolam dans l'estomac pour se rendre compte que ce gouffre au creux de mon ventre est toujours si oppressant. J'ai réalisé que la souffrance est mère de l'angoisse. Bloquée dans ce présent désespérant comme un flan qui tenterait de s'enfuir à vélo, comme dans ce rêve atroce il y a quelques semaines, quelques mois, ou bien quelques années, cela n’intéresse personne. Stagnant dans une situation merdique, état ne permettant ni d'avancer, ni de s'enfuir. Et c'est un sentiment assez terrible, qui vous pousse dans vos retranchements, vous faisant jusqu'à douter des autres, de votre foi, et pire, de vous-même. Priant chaque nuit de ne pas perdre sa bipolarité afin que le lendemain, l'on remercie l'univers d'en faire partie.

Puis, soudainement, mes orteils ont creusé les fonds sablonneux. Finalement, fatalement, je l'ai touché, et instinctivement, ai donné un putain de grand coup de pied au fond de cette rivière, bordel.
C'est un fait, je déteste ma vie actuelle, je la hait tellement que je ne peux plus le nier, j'veux qu'il crève, cet enfoiré de présent. Alors, grâce à ce coup de pompe, j'ai décidé de la changer, c'était simple comme bonjour. Je démissionne, puisque ce boulot m'emmerde. Les murs blancs insupportables de mon appartement? Recouverts par une méduse géante et une tête de licorne en 3D que je suis en train de construire. Mes naseaux vides pour préserver ma santé? Elle se dégrade quand même alors dès lundi, ils seront blindés à nouveau. Mon rêve lyonnais? Pas de réponse puisque Sheitan l'a tanné et qu'il est sûrement en train de se laisser couler. Et bien lui, non, je ne l'emmerde pas, j'attends qu'il frappe au fond de l'eau lui aussi. Mes ovaires qui me font chier pendant mon service? Bim, morphine. Douleur partie et effet sympathique? Fuck la somnolance, café à volonté, et bim, on rajoute une couche d'ixprim : Une bonne petite fonsdée improvisée fait toujours un bien fou. 
S'il n'y a pas de solutions, c'est qu'il n'y a pas de problème.

Ces derniers temps j'ai tellement travaillé, piétiné, que mes pieds ne vont pas tarder à saigner. Sur mes mains, les brûlures recouvrent les coupures et vice versa, doigts en charpie qui me lancent si fort que des endorphines en sont libérées, voyons le positif.

Je regarde le cadavre de mon ancien disque dur tant aimé, avec une mélancolie certaine. Des années de vie dans ce petit machin métallique, des années de souvenirs anéantis que je vais probablement garder inutilement dans un coin d'une étagère. Et je ne peux que me comparer à ce bon vieux pc, comme lui, pour renaitre, je me réinitialise.

Morphine, pétard et bière, voilà un cocktail qui fait plaisir à sentir, petite madeleine de Proust. Si la colère m'a permise de rebondir, je sais qu'il me faudra la maitriser pour aller de l'avant.
Vous savez, je n'ai pas pleuré, pas un dixième de seconde. Et c'est ridicule mais je suis assez fière de ne pas avoir craqué, j'imagine que je peux remercier mon ascendant insensible. Et pourtant hier soir, l'épuisement a manqué de me faire céder alors que je m'acharnais sur le
nettoyage de ma putain de cuisine à tartines. Au bord de la crise, j'ai senti un tsunami de larmes escalader mes nerfs, une avalanche d’émotions me submerger sans que je puisse y poser mon Veto. Alors que je m'efforcais de respirer les ongles plantés dans mes cuisses, paniquée à l'idée de ne plus tenir, elle est apparut. Sortie tout droit de ma serpillère, bravant l'eau de javel... La même petite araignée toute noire, comme par magie se dirigeant face a moi. Stoppée net dans ma déchéance, je me suis naturellement accroupie auprès d'elle, sans peur ni même dégoût. Vous penserez que je me suis prise d'une affection absurde pour cette phobie ambulante pour combler ma détresse affective, vous aurez probablement raison. Mais oui, grâce à cette petite chose pleine de pattes, je me suis ressaisie. "Araignée du soir, espoir". Et ce soir là, je suis tombée amoureuse d'elle, de son message, et nos enfants seront dégueulasses...

J'espère. Enfin, je crois que j'espère. J'espère que dans le fond, j'y crois, & je crois qu'au fond, j'espère. Espoir et espérance ne sont que la clef de voûte théâtrale du coup de pied au fond de la rivière. Au fond, bien profondément, je crois que jamais je ne cesserai d'espérer. Il doit être bon, mon fond. Ou bien insolent. Ou bien complètement con. Ou bien juste resté perché.


When the leader of the bad guys sang,
Something soft and soaked in pain,
I heard the echo from his secret hideaway,
He must've forgot to close his door,
As he cranked out those dismal chords,
And his four walls declared him insane.



Three lights are lit but the fourth one's out,
I can tell 'cause it's a bit darker than the last night's bout,
I forgot about the drought of light bulbs in this house,

 So I head out, down a route I think is heading south,
But I'm not good with directions and I hide behind my mouth,
I'm a pro at imperfections and I'm best friends with my doubt,
And now that my mind's out, and now I hear it clear and loud,
I'm thinking, "Wow, I probably shoulda stayed inside my house."


I found my way,
Right time, wrong place,
As I pled my case.



I don't know if this song is a surrender or a revel,
I don't know if this one is about me or the devil.


You're the judge, oh no, set me free, oh no,
I know my soul's freezing,
Hell's hot for good reason, so please, take me.


Bon alors, si la vie veut bien m'offrir un peu de joie, lundi soir je dors dans les bras de ce junkie canadien débarqué lui aussi de nulle part et répondant à tous les critères, si bien que je me vois forcer de tenter un je-ne-sais-quoi. J'imagine que si quelque chose nait, l'incroyable Lyonnais fera son retour fracassant, et je pense que je suis folle, parce que je retournerai dans un merdier pas croyable et que j'adorerai ça. M'enfin si seulement ce canadien, poisson d'ailleurs, lui arrive à la cheville. Et je peine à croire que ça soit possible, parce que putain mes amis, le capricorne donne du rêve. Si vous voyiez l'animal! Connard qui vole au-dessus des autres sans même s'en rendre compte. Rien que d'y penser, je suis complètement shootée. Bon là tout de suite, même sans y penser je suis complètement shootée, j'avoue & j'assume. Il est comme par hasard 03h48 et je fantasme à mort comme l'on peut fantasmer sur une idôle. Aïe aïe aïe, il me le faut celui-là, je le veux, j'allais l'avoir et l'aurai! Et ça va être énorme, et nos enfants seront magnifiques et hors de question du contraire.

Bon, l'heure tourne et la tête de maman aussi alors, les chatons, les fantômes, les cailloux et le pétard, au lit!

"Ma seule liberté est de rêver, alors je rêve de liberté"

Don't let me be gone
Though I'm weak and beaten down,
I'll slip away into this sound,
The ghost of you is close to me,
I'm inside-out, you're underneath
I've got two faces, blurry's the one I'm not,
I need your help to take him out
I'm a goner, somebody catch my breath,
I want to be known by you