samedi 2 avril 2016

" All I need is to remember how it was to feel alive. "



Hm... N'est-ce pas dingue que je sois privée d'un accès à cette page chaque fois que mon âme est en transition? Alors oui, cette fois j'avais probablement détruit mon ordinateur inconsciemment, d'un grand coup de godasse. S'en sont suivis quelques jours d'une noirceur incroyable, l'angoisse me prenant les tripes à m'en foutre la nausée. Je pouvais d'heure en heure sentir mon âme s'assombrir, jusqu'à ce que toute la tension soit remplacée par une forte dépression, chaque minute, chaque seconde m'enfonçant un peu plus au creux de cette rivière de merde. Alors me sentant partir, je suis repassée au xanax, pour avoir un soupçon de force afin de supporter mon boulot, ma vie et pour ressentir un certain plaisir à être éveillée.
Un alprazolam dans l'estomac pour se rendre compte que ce gouffre au creux de mon ventre est toujours si oppressant. J'ai réalisé que la souffrance est mère de l'angoisse. Bloquée dans ce présent désespérant comme un flan qui tenterait de s'enfuir à vélo, comme dans ce rêve atroce il y a quelques semaines, quelques mois, ou bien quelques années, cela n’intéresse personne. Stagnant dans une situation merdique, état ne permettant ni d'avancer, ni de s'enfuir. Et c'est un sentiment assez terrible, qui vous pousse dans vos retranchements, vous faisant jusqu'à douter des autres, de votre foi, et pire, de vous-même. Priant chaque nuit de ne pas perdre sa bipolarité afin que le lendemain, l'on remercie l'univers d'en faire partie.

Puis, soudainement, mes orteils ont creusé les fonds sablonneux. Finalement, fatalement, je l'ai touché, et instinctivement, ai donné un putain de grand coup de pied au fond de cette rivière, bordel.
C'est un fait, je déteste ma vie actuelle, je la hait tellement que je ne peux plus le nier, j'veux qu'il crève, cet enfoiré de présent. Alors, grâce à ce coup de pompe, j'ai décidé de la changer, c'était simple comme bonjour. Je démissionne, puisque ce boulot m'emmerde. Les murs blancs insupportables de mon appartement? Recouverts par une méduse géante et une tête de licorne en 3D que je suis en train de construire. Mes naseaux vides pour préserver ma santé? Elle se dégrade quand même alors dès lundi, ils seront blindés à nouveau. Mon rêve lyonnais? Pas de réponse puisque Sheitan l'a tanné et qu'il est sûrement en train de se laisser couler. Et bien lui, non, je ne l'emmerde pas, j'attends qu'il frappe au fond de l'eau lui aussi. Mes ovaires qui me font chier pendant mon service? Bim, morphine. Douleur partie et effet sympathique? Fuck la somnolance, café à volonté, et bim, on rajoute une couche d'ixprim : Une bonne petite fonsdée improvisée fait toujours un bien fou. 
S'il n'y a pas de solutions, c'est qu'il n'y a pas de problème.

Ces derniers temps j'ai tellement travaillé, piétiné, que mes pieds ne vont pas tarder à saigner. Sur mes mains, les brûlures recouvrent les coupures et vice versa, doigts en charpie qui me lancent si fort que des endorphines en sont libérées, voyons le positif.

Je regarde le cadavre de mon ancien disque dur tant aimé, avec une mélancolie certaine. Des années de vie dans ce petit machin métallique, des années de souvenirs anéantis que je vais probablement garder inutilement dans un coin d'une étagère. Et je ne peux que me comparer à ce bon vieux pc, comme lui, pour renaitre, je me réinitialise.

Morphine, pétard et bière, voilà un cocktail qui fait plaisir à sentir, petite madeleine de Proust. Si la colère m'a permise de rebondir, je sais qu'il me faudra la maitriser pour aller de l'avant.
Vous savez, je n'ai pas pleuré, pas un dixième de seconde. Et c'est ridicule mais je suis assez fière de ne pas avoir craqué, j'imagine que je peux remercier mon ascendant insensible. Et pourtant hier soir, l'épuisement a manqué de me faire céder alors que je m'acharnais sur le
nettoyage de ma putain de cuisine à tartines. Au bord de la crise, j'ai senti un tsunami de larmes escalader mes nerfs, une avalanche d’émotions me submerger sans que je puisse y poser mon Veto. Alors que je m'efforcais de respirer les ongles plantés dans mes cuisses, paniquée à l'idée de ne plus tenir, elle est apparut. Sortie tout droit de ma serpillère, bravant l'eau de javel... La même petite araignée toute noire, comme par magie se dirigeant face a moi. Stoppée net dans ma déchéance, je me suis naturellement accroupie auprès d'elle, sans peur ni même dégoût. Vous penserez que je me suis prise d'une affection absurde pour cette phobie ambulante pour combler ma détresse affective, vous aurez probablement raison. Mais oui, grâce à cette petite chose pleine de pattes, je me suis ressaisie. "Araignée du soir, espoir". Et ce soir là, je suis tombée amoureuse d'elle, de son message, et nos enfants seront dégueulasses...

J'espère. Enfin, je crois que j'espère. J'espère que dans le fond, j'y crois, & je crois qu'au fond, j'espère. Espoir et espérance ne sont que la clef de voûte théâtrale du coup de pied au fond de la rivière. Au fond, bien profondément, je crois que jamais je ne cesserai d'espérer. Il doit être bon, mon fond. Ou bien insolent. Ou bien complètement con. Ou bien juste resté perché.


When the leader of the bad guys sang,
Something soft and soaked in pain,
I heard the echo from his secret hideaway,
He must've forgot to close his door,
As he cranked out those dismal chords,
And his four walls declared him insane.



Three lights are lit but the fourth one's out,
I can tell 'cause it's a bit darker than the last night's bout,
I forgot about the drought of light bulbs in this house,

 So I head out, down a route I think is heading south,
But I'm not good with directions and I hide behind my mouth,
I'm a pro at imperfections and I'm best friends with my doubt,
And now that my mind's out, and now I hear it clear and loud,
I'm thinking, "Wow, I probably shoulda stayed inside my house."


I found my way,
Right time, wrong place,
As I pled my case.



I don't know if this song is a surrender or a revel,
I don't know if this one is about me or the devil.


You're the judge, oh no, set me free, oh no,
I know my soul's freezing,
Hell's hot for good reason, so please, take me.


Bon alors, si la vie veut bien m'offrir un peu de joie, lundi soir je dors dans les bras de ce junkie canadien débarqué lui aussi de nulle part et répondant à tous les critères, si bien que je me vois forcer de tenter un je-ne-sais-quoi. J'imagine que si quelque chose nait, l'incroyable Lyonnais fera son retour fracassant, et je pense que je suis folle, parce que je retournerai dans un merdier pas croyable et que j'adorerai ça. M'enfin si seulement ce canadien, poisson d'ailleurs, lui arrive à la cheville. Et je peine à croire que ça soit possible, parce que putain mes amis, le capricorne donne du rêve. Si vous voyiez l'animal! Connard qui vole au-dessus des autres sans même s'en rendre compte. Rien que d'y penser, je suis complètement shootée. Bon là tout de suite, même sans y penser je suis complètement shootée, j'avoue & j'assume. Il est comme par hasard 03h48 et je fantasme à mort comme l'on peut fantasmer sur une idôle. Aïe aïe aïe, il me le faut celui-là, je le veux, j'allais l'avoir et l'aurai! Et ça va être énorme, et nos enfants seront magnifiques et hors de question du contraire.

Bon, l'heure tourne et la tête de maman aussi alors, les chatons, les fantômes, les cailloux et le pétard, au lit!

"Ma seule liberté est de rêver, alors je rêve de liberté"

Don't let me be gone
Though I'm weak and beaten down,
I'll slip away into this sound,
The ghost of you is close to me,
I'm inside-out, you're underneath
I've got two faces, blurry's the one I'm not,
I need your help to take him out
I'm a goner, somebody catch my breath,
I want to be known by you

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