mardi 12 avril 2016

"Une parenthèse dans mon hasard"



Le jour s'est levé avant que l'on se couche, et vous voilà partis. Instant perturbant où une partie de moi s'inquiète de ne pas trouver d'occupation. Impossible de me souvenir de ce que je faisais avant, quand j'attendais seule que le sommeil m’attrape. J'ai presque toujours été en compagnie dans ces moments hors du temps, où descente et montée se mêlent comme par magie. Alors, que faire sinon écrire? Vous dire l'hésitation à me dévoiler là, comme ça, stone. Je me sens pudique. D'abord timide face à la possibilité que quelqu'un lise cela, et pourquoi cette fois me gène et pas les autres? Ensuite l'appréhension de ce que mon plus ou moins inconscient pourrait me mettre sous le nez. Je sens que mon instinct refoule en ce moment même une réalité, tentant tant bien que mal de m'éviter cette réflexion ce soir. Il est 09h48, -ben tiens comme par hasard-, mais je ne vois pas ce que ça vous apporterai de me piquer dès le matin. Oui j'ai changé d'avis, c'était pas prévu et je m'éparpille pour éviter le sujet principal. J'sais pas si je veux savoir ce qui rôde dans mon crâne ce soir, ce matin, après tout c'est une question de point de vue, prenez l'option qui vous arrange. Si cela ne change rien pour vous, alors j'imagine que j'aurai tendance à ne pas vous aimer. Encore que, je serai bien capable, de vous aimer. Sait-on jamais, si vous êtes l'élu, je ne voudrais pas passer à côté. C'est plutôt comique, comme je prends le temps d'essuyer mes pieds sur le paillasson, de me recoiffer et de respirer lentement avant de rentrer en moi-même . Ai-je bien les clés? Évidemment, je les tripote machinalement, depuis suffisamment longtemps pour que le trousseau soit tout moite.

10h08, moins 6 ça fait 48 et je ne dis pas ça pour me rassurer, c'est mathématique. État second qui envahit mon corps comme si cela faisait des années. Tout est relatif, principalement le temps. Quelques semaines, c'est tout, mais cela suffit pour retourner le monde. Abimée mais fière et déterminée, je n'ai réellement pas vu venir ce truc qu'il m'est pour l'instant impossible à déterminer, pas de mots, seulement un sentiment impalpable que j'essaie de visualiser mais mes yeux se brouillent, même ma défonce n'est pas claire. Je me sens absurde, comme constituée de deux aimants qui s'attirent et se repoussent simultanément. Bon, faire pencher mes délires en rajoutant un petit peu de fumée. Dans l'idée que mon esprit balance.

Les ronds de fumée, c'est comme le vélo. Les années s'accumulent et petit à petit me soufflent l'envie de voir la suite, et surtout l'après. Elles passent sans se retourner et ne m'enlèvent rien, ne font que créer des pensées nouvelles, voilà la vérité telle qu'elle y paraît. Désagréable et pourtant si belle. "Soit sûre de tes choix." Et j'ai souvent pensé connaitre la destination finale mais la vie, joueuse, s'amuse toujours à bouleverser les certitudes. Effronterie suprême, je me fais enfumer à chaque fois. Que l'on abandonne, que l'on gagne ou perde, nous sommes de simples pions. Peut-être tout simplement programmés à jouer. La réalité face au miroir, voit son visage refléter l'ironie. Peut-on alors la croire?
A travers quelques ronds de fumée, c'est là que je pédale. Le temps est abstrait et jour après jour, il promène ses mystères, l'air de rien.


Midi sonne, et mon âme s'engourdit un peu plus à chaque taffe.
Déjà 13h, submergée d'endorphines, je m'évade. Je plane, et quel plaisir.
Pendant ce temps là, se ballade au creux de mon ventre la trace envoutante de ton passage.



Blackout the light
Maybe you're tired fall
Or stone cold
You fumble and fight 
With all the time you spend alone

 Keep in your cage
Withered by aging eyes and skin
You call this your home
A colourful dragging, dried up drone
Cause it's only fair
It's love and war
And darkness is all you'll ever know
If I don't love you more



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire