jeudi 21 septembre 2017

"Je ne sais pas si c’est maman qui avait raison ou si c’est le lieutenant Dan... Je sais pas si nous avons chacun un destin... ou si nous... si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise... Mais je... je crois que c’est peut-être un peu des deux... peut-être un peu des deux arrive en même temps."




Heu...
Il est de coutume de vous dire bonsoir alors... Bonsoir.
Je ne sais pas à qui je parle ce soir. Je ne sais pas ce que je vais dire. Je ne sais pas même si je ne vais pas tout effacer comme la dernière fois où je suis passée.
Depuis cette dernière fois, il y a quelques mois, je n'arrive plus à écrire quoi que ce soit. Pour ne pas y penser j'ai trouvé pas mal d'options comme me concentrer sur mon travail le jour et sur mon nouveau compagnon la nuit. Mais ce soir, solitude et cœur lourd. Lourd d'on ne sait pas trop quoi, de fatigue principalement j'imagine. Je sais faire ça, imaginer. D'ailleurs je pourrais vous en parler des heures, parce que cela tient de la pathologie, j'en suis sûre maintenant. Mon ami imaginaire? Ce qui va vous faire rire -puisque dans ma tête vous me lisez tous et êtes fous de mon humour, de mes histoires, de moi quoi- et donc, cela va vous désopiler, je l'ai remplacé. Pas par mon compagnon vous pensez bien, ça serait trop facile puis ça n'aurait plus de sens où du moins la vie serait parfaite et on sait tous que c'est un mélange de plaisir et de beaucoup de merde. J'vous parle pas du lion, celui qui est parfait sauf que c'est un électron libre, parce que sinon ça recommence, les petits trous dans ma tête, le sentiment de culpabilité qui n'a pas lieu d'être. Je ne sais pas si c'est pour me rassurer ou combler un vide que je survis d'amours imaginaires. Tous disent que la peur force des sentiments mal placés. Tous ont je pense tord. Je pense avoir prouvé mon don pour les mauvais choix, et ne peux dorénavant que douter du doute en pleine conscience. Je ne dis pas que si un vieil ami frappait ce soir à ma porte avec deux billets d'avion je resterais de marbre, mais les probabilités sont si faibles que mon esprit ne s'en inquiète plus. En revanche, il s'ennuie mon esprit, il en veut toujours plus, éternel rêveur, éternel insatisfait surtout. Alors il nourrit l'idéal, celui qui existe, celui auquel on aspirait, aspire encore et aspirera probablement toujours. Vieux schémas refont surface, et si c'était lui? "L'Elu". Putain comme cette histoire d'élu me gave, pas vous? Non, vous, vous ne me lisez pas, et quand bien même vous êtes comme mes autres attaches, sûrement imaginaires. Et pourtant je vous aime si fort que parfois, je peux vous voir sourire ou verser une larme en me lisant, m'insulter, je peux même vous sentir trembler, jurer devant le Ciel que vous m'aimez. Peut-être qu'il n'y a pas d'élu. Peut être qu'il va falloir que je me fasse à cette idée. Peut-être qu'il me faudra des années pour y parvenir. Peut-être alors pourrais-je mourir, sereine.
En attendant, on va tâcher de croire en cet adorable poisson à qui j'ai choisi de m'offrir pleinement, et mettre de côté cette autodestruction cyclique. Vive le Bélier qui grandit en moi et devient chaque jour plus fort, m'aidant à combattre à coups de tête les remparts qui osent se mettre en travers de mon chemin, et me persuader que les choix que je fais sont les bons.



 " Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage."

Seules les années le diront, en attendant, comme on s'est défoulée dans un job de rêve toute la journée, on se démonte les neurones avec tout ce qui traine dans l'appartement et on chante avec ses tripes, bordel. Laissons le Bélier de côté et rappelons nous que l'on est scorpion avant tout et que l'on adore ça, la solitude. La liberté de n'être que soi dans cet espace-temps. Il est évident que tout ça s'accompagne d'une bonne défonce improvisée. Même si dans trois pétards et un prazépam, je vais manger du chocolat dans mon lit. Mais je l'aurai choisi, si si. Au Diable la déprime, si la vie est une fête, commençons par l'apéro !



Et...
Que vous soyez réels ou non, sachez que cela ne change pas la profondeur de l'amour que je vous porte. Celui qui me sauve, celui qui nous sauvera tous. Quoi d'autre?


- Allez vieille folle, te tracasses pas, assez d'efforts pour aujourd'hui.
- On éteint la machine alors?
- Place au plaisir.
- Toi aussi, je t'aime. Encore plus que les autres.
- Ils ne peuvent pas comprendre.
- Ils n'existent pas..!
-      *rires*

 "Soyons fous où nous allons devenir dingues."



vendredi 23 juin 2017

« On ne sait jamais ce que notre malchance nous a épargné de pire » — Cormac McCarthy




 But I don't think I'll cry.
Dans trois heures, le Lion arrive. Non, pas d'autre amant depuis la dernière fois. Même si la dernière fois, je ne m'en rappelle pas. Si je me rappelais de tout ce que mon inconscient trafique je ne serais pas là. Quoi que, par mégalomanie, peut-être. Une chance sur deux, ça dépend qui écrit.
Dans trois heures.  Et moi je suis une épave enfumée sur le canapé qui se retrouve dans le silence après avoir scotché sur le film Clairvoyance.  Sympa mais j'aime pas la fin. T'emballe pas je dis rien. Je sais que tu t'en fous, mais c'est au cas où.
Dans trois heures et c'est le bordel. Ça veut un jour sur quatre qu'il tombe amoureux et lorsqu'il débarque, on le snobe, on lui tourne le dos dans le lit, on le frustre. Alors cette fois faudrait un peu se bouger. Même si à mon avis, c'est pas lui. J'me demande même si mon élu existe, je me demande si c'est pas qu'un grand tas de conneries. Un grand tas de plus.
Dans trois heures, donc on se lève, on fout la musique a fond et on attaque l'opération séduction parce que dans tous les cas, en vampire qui se respecte il doit devenir fou de moi ou tout ça ne sert à rien. Pas que ça serve à grand chose, si ce n'est mettre un espoir dans un désir d'espoir en espérant l'inespéré.
Dans trois heures. A faire, vaisselle, prendre une douche, changer la litière, faire brûler de l'encens purificateur, un peu de sauge ensorcelante. Déposer quelques gouttes d'huile essentielle de gingembre sur le coussin gauche du canapé, puis le droit. ainsi qu'entre les oreillers de mon lit. Quelques gouttes de mon parfum près de l'entrée, dans mes draps, créer un nuage, m'en imprégner.
Dans trois heures, et j'ai envie de dormir. Dormir ou séduire, il faut choisir. Mais j'suis blasée ces derniers temps, et lorsque j'en parle, oui maintenant je parle aux gens, un peu. Lorsque je parle de ma solitude, lorsque je sous-entends ma profonde peine inexpliquée, personne ne comprends. "Tout marche pour toi, tu gères, regarde comme ta vie est chouette". Balivernes. Je ne gère ma vie professionnelle uniquement parce que je suis tombée amoureuse d'un magasin de chaussures, que j'excelle dans leur vente. La vente de chaussures est mon nouveau mec, c'est tout. Sauf que c'est une histoire qui marche, pas comme toutes les autres. Cet espoir de boulot, c'est la seule chose que je possède. Avec un peu de famille, de superbes amis et des chats magnifiques. Alors à première vue c'est sûr, comment me comprendriez-vous? Moi-même je n'en sais rien. J'en veux plus, et puis merde.




Et encore une fois le hasard a une longueur d'avance. Pas pour rien que ça me gratte les coudes depuis des semaines.
Dans trois heures. Alors j'ai commencé par lancer Rude Face de  Red Butterfly. Mais connexion pourrie, alors en faisant la vaisselle j'me suis mise à chanter La ballade de Jim version Izia. Puis Le monde est Stone. J'me suis rendue compte que j'étais mourante, ça m'a réveillé. Alors je me suis mise à chanter mes propres paroles. Et dans une éclaboussure bouillante, je suis revenue. Complexe du Phoenix. J'me rappelle plus du déclic, mais c'était tout simplement le moment, là tout de suite, j'avais une porte à ouvrir, il fallait que j'écrive.
Depuis 8 jours, je rêve que je suis amoureuse. Anciens amours, anciens plans cul, hommes inventés, même un cheval. Dans mes rêves mes sentiments sont si forts, si purs, que je les veux dans ma réalité. J'en ai besoin comme un camé réclame sa dose. Je suis droguée à l'amour, et mes mains commencent à trembler. Aucun médicament ne suffirait, peut-être une perche. Oui, une perche, ça marche toujours. Mais c'est éphémère, et je suis immortelle. "C'est vrai que j'garde trop souvent les choses en moi, j'passe ma vie à penser et j'dis pas toujours ce que j'aimerais dire ou même crier. Mon silence en dit toujours long et mes crises de folie en disent souvent trop."

J'voudrais me bourrer la gueule au bar et ramener un p'tit cul dans la Unicorn-cave. Mais c'est la mauvaise semaine du mois, et en plus le Lion va débarquer. Mauvais timing. J'sais pas comment gérer la crise, elle n'est pas réelle. J'arrive plus du tout à gérer l'irréel, j'suis trop entière dans la réalité. Fait chier. Sheitan tanne ma schizophrénie avec une bonne excuse, l'enfoiré d'amour. Évidement que je l'aime encore, c'est mon ex mari, dans ma tête. J'voudrais que quelqu'un s'y intéresse. Mégalomania infernale? Pas tant que ça, si? J'en sais rien. J'ai l'impression que je vaux le coup d'essayer.
J'devrais me bourrer la gueule au bar avant de ramener le petit lion dans la Unicorn-cave. Mais j'ai pas un rond. Il me reste 20 centimes. Comment faire? Dépression. Un chèque en bois? J'en suis à trois déjà cette semaine. Puis ils prendront pas mon chèque ces bâtards, c'est sûr.
Non Sheitan je ne vais manipuler personne. Et d'ailleurs pourquoi je te réponds? Parce que tu es le seul qui pourrait satisfaire mes désirs ce soir? Va te faire avec tes "carpe diem". Vraiment, un sms et dans une heure je suis saoule? Arg', cesse donc de me tenter Belzébuth, avec tes vices délicieux qui me manquent tant. Sms envoyé. JE SUIS CINGLEE. Rien n'est fait, nous verrons qui de toi ou de la Lumière l'emportera ce soir. Dans tous les cas, considère toi en sex-friend Sheitan, dès que j'aurais partagé cet instant avec toi, je retournerai vers mon véritable amour, l'Equilibre. Sois ma maîtresse ce soir, et je sacrifierai mon foie. Je le regrette déjà. De toutes façons, que voulez-vous que je fasse? Que je reste là a attendre seule et débraillée sur mon canapé alors que je suis en week-end, que j'ai soif de vodka et de chair? J'vais aller prendre une douche, mettre une mini jupe, la violette. Du rouge à lèvre sanglant comme mes ongles. Sanglant comme mon palpitant tatam tatam tatam m'entends-tu venir? Que la porte de la débauche s'entrouvre et tu me verras la franchir avec un large sourire et l’œil vif, à la recherche de proies à séduire, pour un verre ou une autre nuit. Ce soir j'ai besoin d'une pause, trop sérieuse ces derniers mois, je me déséquilibre.



Tu es belle et moi la bête, et la belle n'est jamais sage... Quand tu diras que c'est ma faute, que je n'ai jamais su t'aimer, au Diable toi et tes apôtres, je m'en vais.


C'est parti. Et s'il n'y a pas de porte, je marcherai à travers l'ivresse de la foule, écouteurs collés aux tympans, dans cette nuit trop sombre que je vais inonder de mon étrange lumière.
Mais,
 Il y a toujours une porte.



- On y va chérie?
- On est déjà parties.


dimanche 28 mai 2017

"Et c’est assez beau pour faire pleurer un homme, mais je ne pleure pas, et vous ?"



Crise d'angoisse.
Affreusement stressée à l'idée d'écrire, mais voilà mes doigts ici et voilà que je m'essouffle. Je crois qu'il faudrait que je pleure mais impossible, dans mes yeux ne se trouve qu'un désert de larmes.

Tachycardie.
On fait quoi, on se défonce un peu le crâne pour voir ce qu'il se passe? Masochisme.
Je ne sais vraiment pas par quoi commencer, ni même quoi dire. Je ne sais même pas ce que je pense, ni ce que je crois. Ce qui est réel ou non. C'est un grand chantier ce matin qui prend place sous mon plexus. J'ai pris un demi alprazolam mais ça ne change rien, au contraire, c'est... pire?
Et pourquoi ne suis-je pas capable de pleurer depuis des mois? Et pourquoi en ai-je pourtant si envie? Parce que j'ai revu mon amour invisible et que je ne l'ai pas reconnu? Parce que dans le pire des états, en semi-conscience, il m'a dit que j'étais l'amour de sa vie, depuis toujours? Tu crois que c'est vrai toi? Impossible à dire. Et quand bien même, qu'est ce que ça changerait? Tout?
Mais merde mes yeux déconnent, pleurez-donc, maudits ingrats! Pleurez l'ironie, pleurez l'absurde!



Rictus nerveux.
Je panique, est ce que je panique? Oh voilà je panique. Que quelqu'un me vienne en aide je panique. Je n'arrive plus à respirer, c'est physique, c'est mental, c'est horrible. Je ne sens plus mes doigts, ni mes lèvres. Ça recommence, l'impression de mourir. Trop de peine accumulée dans une vie trop tordue. Pourquoi je ne pleure pas bordel? J'étais si heureuse ce matin dans les bras de mon Lion. Mais il ne veut pas s'engager tout de suite, était sensé s'engager ailleurs. Il ne sait plus, il est hantée par un ancien amour. Et que devrais-je dire, que ce n'est pas mon cas? Je n'sais plus. Je voudrais m'enfuir avec ce Lion et construire une nouvelle vie. Et toi, tu débarques, tu te détruis et tu m'embarques. Pourquoi? Te sens-tu si seul que tu te raccroches à moi qui te comprends? Ou bien es-tu sincère et dans ce cas-là, pourquoi maintenant? Maintenant qu'il est sûrement trop tard? Je ne sais plus si je t'aime. Je ne sais plus qui tu es. J'aime encore ton souvenir, je ne cesserai probablement jamais. Tu es le plus fou de mes rêves et le plus grand depuis bien longtemps. Mais je ne reconnais plus l'homme sous cet amas de cicatrices. Et je culpabilise. J'aurais pu t'aider, je le sais. J'aurais pu te sauver comme je me suis sauvée. J'aurais dû et je le regrette, comme je regrette de t'avoir laissé mourir. Mais je ne pouvais simplement pas bouger, j'étais paralysée par des sentiments bien plus forts que moi, j'étais tétanisée de peur. Incapable.

Mais depuis, j'ai annihilé la peur. Je n'en veux plus. A y travailler de jour en jour, la peur n'est pour moi plus qu'un horrible souvenir. Et ces derniers mois, mon ennemie est l'angoisse. Alors, je me bats et m'efforce de la détruire chaque jour un peu plus. Et je combats, m’érige face à elle et avance. Et toi? Toi tu ne trouves rien de mieux à faire que de revenir des entrailles de l'Enfer pour me cracher au visage tes délires, et ce n'est pas juste. J'ai toujours au plus profond de moi cette intuition que nous finirons au Pérou avec ces foutus lamas et cette allée de lampadaires et autres conneries qui n'en sont pas si ça s'trouve. Mais pourtant si ça s'trouve c'en sont. Samson, le tabac des taulards. Si cela est réel ma décision est claire, je suis survivante et il est hors de question que je sois avec un homme brisé qui ne se bat plus, avec un perdant. Et quand bien même tu te ressaisirais, quand bien même tu trouverais la Lumière et grâce à elle l'Equilibre. Et même si tu débarquais un beau soir avec deux billets d'avion et les clés de cette connasse de maison, quand bien même tu réaliserais que je ne suis la seule ici bas qui vaille la peine que tu offres ton âme tout entière et que tu serais rempli d'un amour pur... Mon ascendant me laisserait-il prendre le moindre risque de mourir à nouveau? Mon Scorpion te laisserait-il la chance de m'avoir?
Et ce soir vous voyez, je n'ai rien à vous cacher, me voilà, en angoisse au plus bas de moi-même et je l'emmerde cette angoisse qui me dévore la cervelle, je l'emmerde même au plus bas je continuerai de l'emmerder. Je te déteste Yulia, tu vas mourir. Et toi Jay, ouais j'm'en fous, fuck le subliminal c'est à toi que je parles. Toi, t'as pas intérêt de crever par dessus le marché ou bien je jure que je vais réellement m'énerver et ça ne sera pas joli à voir, non, vous n'aurez jamais rien vu de tel, jamais rien imaginé d'aussi tordu, d'aussi traumatisant, d'aussi fou.
Alors voilà le programme. Peu importe les sentiments ce soir. J'agirai pour le bien commun au nom de l'Equilibre, en éternelle et fidèle guerrière de l'Univers.
Premièrement, te parler espèce d'enfoiré et voir à quel point tu es amoché.
Te réparer, et crois moi ça va être vite vu si tu m'obéis.
Faire tomber ce Lion amoureux de moi si mes sentiments se tournent à lui, s'il les mérite suffisamment pour qu'il naissent puisqu'il faut dire que j'aimerai celui qui m'aime le plus j'ai l'impression, car au final, je ne suis amoureuse que de moi-même. Seul amour immortel et constant, une évidence folle. Fatalité originale. N'y voyez aucune prétention, ou faites bien comme vous voulez, j'y vois simplement de l'Ambition puis j'suis défoncée.





Oh, message du Lion. "Tu as reçu mon message, tu m'en veux?" Non je n'ai rien reçu... Lui en vouloir de quoi, est-ce que j'ai fait une bêtise en parlant? Est-ce qu'il ne veut plus me voir? C'est impossible.
Crise d'angoisse, level up.

-Respire, respire, respire.
-C'est de plus en plus dur, aide moi, je panique.
-Guerrière mon amour, guerrière. Attends de comprendre.
-Je respire, je respire, je respire. Je vais m'évanouir.
- Sucre.
- Sucre.

"Non je n'ai rien reçu?! C'était quoi?" Voilà. Je respire. On attend. On sait attendre, attendre? Rien de plus simple. On souffle. Ce qui arrivera devait arriver peu importe ce que ça sera. Il n'y a pas de hasard. Si tu me testes Equilibre, c'est avec plaisir que je ferai mes preuves et assumerai chacun des évènements à venir. Dévotion level up.
Hahaha. C'est nerveux, j'éclate de rire, je dois avoir l'air de sombrer dans la folie. A vous retranscrire toutes ces conneries en direct live, nouveau concept. Mes neurones musclées innovent j'ai l'impression de gagner en puissance chaque jour. Je sais qui je suis et ça simplifie beaucoup de choses. Ça implique beaucoup de responsabilités en contrepartie.

"Merde je te le renvoie"
Le plus drôle, c'est que qu'il me dise qu'il veut s'engager ou ne plus me voir, ça ne va pas m'arranger.
Alors la vie, quel est le réel défi du jour?  Suspens...




Ce suspens est infernal. IN-FER-NAL.

Infernal! Putain en même temps j'adore ça, sont cons mes signes à se marrer et moi je m'esclaffe j'suis pas moins con, on fait une sacrée brochette de tarés. J'vous aime les copains mais un peu de sérieux s'il vous plait. La vie est peut-être en train de changer.
 Allez, rugit petit Lion. Balance la sentence. Je palpite d'impatience. Je continue de fumer et je sait que c'est débile.

- J'suis débile hein que j'suis débile!
- Oh arrête t'en penses pas une miette!
- Miette miette miette miette miette, j'adore les miettes ça fait des petits tas et les petits tas ça détend et puis "miette" c'est joli comme mot. Miette.
- T'es pas nette.
- Mais les miettes sont-elles nettes? Nettes les miettes. Les miettes nettes sont mes amies, tu dois les aimer aussi.
- Bon il répond ce con?
- Oh merde j'avais oublié la réalité, revient la crise d'angoisse, c'est pas cool!
- Haha.

Je ne reçois rien. C'est bizarre non? De toutes façons y'a qu'à voir comme la vie est cheloue. Regarde autour de toi, bah c'est le bordel Coco. En ce moment j'appelle tout le monde "Coco" Je trouve ça très moche. Je me demande à qui j'ai volé ce tic à la con. Bon. Remarque c'est tellement long que je me suis un peu détendue entre temps. De toutes manières, si on est réaliste, le plus improbable serait qu'il ne veuille plus me voir. Il m'a dit cette nuit qu'il voulait me garder près de lui et apprendre à me connaître. Alors, détends-toi vieille folle, cesse donc d'imaginer le pire ou bien tu le provoques.
Tout va bien, il doit au contraire s'attacher à moi, c'est certain. Et si non, je crois que cette fois, je vais y arriver, à pleurer.
Allez, on agit? Action...!

"Je ne reçois rien, peut-être que mon portable fait des siennes ;)
Envoie sur Facebook"

Voilà, suspens toujours. J'attends qu'un petit "(1)" s'affiche sur l'onglet voisin. *tatatam tatatam tatatam..." Je peux voir mon cœur battre. Il est si attachant ce bougre de palpitant. Pourvu que la vie l'épargne.

Le soleil vient de se lever d'un coup. Je ne sais pas s'il veut me consoler ou m'encourager à positiver.

SUSPENS INFERNAAAAAL

Direct live. Nouveau concept. Je radote. "A situation extrême l'on pardonne toutes les maladresses" Nan cherchez pas je viens de l'inventer, donc c'est probablement des conneries réelles. A vous de juger.

Pas de nouvelles. J'comprends plus rien à cette journée. Si ça s'trouve il ne sait plus s'il veut l'envoyer ou pas. Mais c'est mort il faut que je le voie ce foutu message. Je veux savoir, maintenant ! Que les choses soient claires, je suis prête! Alors vazy, balance, bordel ! Machine de gueeeeerre! Craquaaaaaaage!...

Aller j'envoie un message sur facebook j'en ai marre!
"Bon bah alors? ^^"
Les "^^" sont essentiels pour qu'il pense que tout va bien, que je ne craque pas du tout mon slip.
Maitenant j'attends le "vu". C'est con la technologie, on irait tellement plus vite en face à face.

"ok" par sms. Ok, on avance, la sentence finale est proche. P'tit coup de pression! "vu"! Oh putain ça va pas tarder. Oh putain oh putain! Coup d'chaud là."tatatatatatatatam".
Vu depuis trois minutes bordel et toujours rien pas même les petits points du "est en train d'écrire...!" On va mettre de la musique tiens. Ça va tous nous détendre. Au hasard, Ruddy Descieux.
 "Before the healing, there is the nightmare... I know the feeling it feels like fire..." 

Oh j'avais arrêté d'attendre prise par la chanson et PAF! (1) !

-Merde vazy je m'en fous je regarde pas j'veux plus savoir!
- Clique connasse ! 


"Pour revenir sur ce dont on parlait avant de dormir... il n'y a pas de bon moment pour en parler. En fait je m'interdis de tomber amoureux de toi, et amoureux tout court. La musique avant tout pour l'instant. Rester libre... bien que tu ais tout pour toi, la beauté, le charme, l'esprit, l'humour... et que je sois tellement bien quand je suis avec toi. J'aimerais continuer à te voir, qu'on se marre, qu'on se détente, qu'on fasse de la zik, qu'on se soutienne, qu'on se fasse du bien. Je tiens à toi, sache-le. Je t'embrasse et je ne veux pas que ça te pollue la tête, t'es vraiment une chouette fille et tu mérites le meilleur 🙂

Waw. Ce mec est génial. Merci la vie la sentence est bien douce!





Je ne sais pas pourquoi, mais ma mise en page à l'air stone. Elle est bloquée dans cette position étrange, ça n'a pas de sens. J'comprends pas tout a changé d'un coup comme ça. Allez hop à la ligne quand bon me semble, bonjour je suis la page folle. Et la vie n'a pas de sens dans le sens où vous l'entendez.

Il répond encore. Il sourit. Me dit qu'il peut m'aider à soulager mon cœur. Il va m'être compliqué s'il continue comme ça de ne pas le vouloir pour Elu. S'il pouvait m'aimer, alors, on pourrait être vachement heureux si vous voulez mon avis. M'enfin, c'est pas sûr non plus. Si ça se trouve, il n'est qu'une transition lui aussi, peut-être vas-tu revenir dans la course. Personne ne peut prédire l'avenir. L'on ne fait que supposer et se laisser guider par les murmures de notre intuition. 
Ça me fait 
tourner la tête cette écriture de côté. 
Il est temps
de se taire. 


mardi 23 mai 2017

"Ce qui est visible n'est que le reflet de ce qui est invisible." Abba Arika.






1.Lo Moon - Loveless [Lyrics on screen]

2.Et merde j'en meurs d'envie. D'envie de bras autour de moi, d'envie qu'on vienne me sauver pour que je n'ai pas à le faire, j'ai la flemme et puis j'ai pas besoin d'être sauvée, c'est en cours. J'ai je crois besoin d'amour, juste une histoire d'amour réciproque. Une histoire imaginée par une fillette de 8 ans qui en a 24. Une histoire où venu de nulle part, un beau blond apparaîtrait et paf. Oui dans ma tête c'est un blond, c'est depuis que je suis petite, j'aime bien les bruns aussi, mais en amour l'on ne décide finalement que de peu de choses. Mon Dieu, ce soir je n'aime pas la solitude, qu'est ce qu'il m'arrive. Je me féminise. C'est à cause de ma formation. Et de ma nouvelle manucure. Ou bien j'ai prit un coup de vieux. Ou bien c'est juste l'incroyable quantité de thc mêlée à la fièvre et aux antibiotiques. Dans tous les cas, c'est fort désagréable. J'en ai des nausées. J'me fous la gerbe avec mes niaiseries stupides. 2017. Qui es-tu, futur amour? Se connait-on déjà? Faut que j'arrête de regarder New Girl. Non hors de question, je suis accro et j'adore ça. Junkie style. Alors c'est ça? Ça me stresse, prazépam. J'ai besoin d'aimer, je ne sais rien faire d'autre. Les jours passent comme les voitures. Me détendre. Se faire plaisir. S'emballer? Va savoir c'est pas comme si on comprenait quoi que ce soit à la vie. Je ne veux plus en parler. Faites comme si je n'existais pas. Voilà c'est ça, ne changez rien. Je fais une "CDC" comme elle dit. Une Crise De Connasse. Si ça se trouve je suis en dépression. Pourtant j'allais si bien ce matin. L'angoisse. Double prazépam. Merci bonsoir.
3.Ce matin je me suis réveillée dans les bras de mon petit Lion. Fiévreuse, avec bien trop peu de sommeil, en retard pour mes cours. Mais j'étais bien. Je ne sais pas trop quoi en penser. Vous m'direz, "va te coucher vieille folle t'as trop fumé", et vous aurez bien raison.
N'empêche. Il était à l'heure cette fois. M'a embrassée dans la foule pendant un slow endiablé. Et vous savez quoi? Je crois que c'était mon premier slow. "T'emballe pas vieille folle!" Mais merde ça va je me retiens déjà toute la journée laisse moi souffler.
En plus vous ne savez pas quoi? Il revient jeudi. Joie !




Depuis ce matin je n'y peux plus rien, j'ai envie qu'il m'appartienne. Mais pas trop vite, j'aime ma liberté et je veux en profiter. Mais de jour en jour, je m’immisce un peu plus dans son crâne. C'est un lion, je joue avec son feu instinctivement. Et on dirait bien que les braises prennent. Il n'y a rien qui ne me fasse plus fantasmer qu'un petit rockeur blond. Aïe aïe aïe.
- Ne t'arrête pas de souffler..!
- Je suis née pour souffler.





La vie sauvage, yeah yeah yeah !
#Plaisir #Complexesheitanniquenonrésolu  #Asurveiller

Quand ta mère t'appelle en plein milieu de ton délire pour te dire de reprendre Century de Ruddy Descieux. Et que tu l'écoutes. Et que tu te rends compte qu'il n'y a pas de hasard."Ruddy", mon premier et plus grand amour (bon je mens mais c'est kiff kiff bourricot) et "Descieux" que je n'ai même pas besoin de développer. Alors qui c'est qu'a un grain maintenant? Vous avez tous l'air bien cons. Power Of Love. La vache je vois de la musique partout, les joies d'horaires normaux! C'est décidé je me remotive à jouer. Mais je ne veux plus seulement être guitariste, je veux mon titre de chanteuse. Et après fini la vente je passe à rockstar. World Tour, prostituées et cocaïne bitches !



En attendant, on se fout en sous-vêtements, on la met à fond avec les paroles et on s'entraine.
Jus d'orange, cannabis et rock'n'roll! Un peu d'ambition, bitches !



Ô little stranger, ô little power 
Can you talk to him through my soul ?
Ô little killer, ô little Hunter
Can you tell him these old words ?

 Inside a memory 
Sealed like a letter
 Reveals a story 
Deep in the dark 
Can you support him until the terror 
Shakes up the world 
And with him I will come 

Like another century 
Like a dream deep in my mind 
Like a fever in a Lonely night 
Like a castle touches the sky 

Like a modern symphony 
Like a bird across the night 
Like a twister in a lonely flight 
There's trouble here by my side 

A little stronger, A little wiser 
Did you see him in all his awe? 
A little longer, is always better 
Can you fix me these old wounds? 

Before the healing 
There is the nightmare 
I know the feeling 
It feels like fire 

And all this waiting 
Is what I can't bare 
Meeting a stranger in the cold night 

 Like another century 
Like a dream deep in my mind 
Like a fever in a Lonely night 
Like a castle touches the sky 

Like a hopeless symphony 
I see trouble in your eyes 
Like a mirror in a sleepless night 
Watch me step into the dark 

Ô little brother, Ô little sister 
Can you help my secret grow? 
Ô little brother, ô little sister 
Can you help this secret glow?




-Tu penses à quel secret toi? 
-L'autre. 



mercredi 17 mai 2017

"Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris."




- Darling, il est 15h48 alors arrête d'écrire sur tes post-its.
- Non c'est bizarre il fait jour puis j'ai le pétard dépressif aujourd'hui.
- Je t'ai vue parler au Diable.
- C'est pas ce que tu crois.
- Prouve-le. Et comme la dernière fois.
- Avec les post-its?




1. - Aaaah encore en train de rouler un joint, hein, salope!
- Ma parole t'es complètement stone chérie.
- Pardon.
- Non, ça me dérange pas. Ça me fait tout chose. Azy, amuse-toi. Regarde, je roule encore et encore. Et oh mon Dieu, j'avale un petit cachet. Comme une prostituée offrirait son corps, j'offre mes neurones. Alors, ça te plait? Tu en veux encore?
- On croit rêver.



2. Je rêve chaque jour du pouvoir qui me permettrait de vous montrer ce que je peux voir, ce que je peux sentir. C'est simplement dingue, cette réalité parallèle que vous semblez ignorer.
Open your eyes bitches !

3.Et tu sais quoi? J'ai toussé avec un filtre dans la bouche. Il s'est coincé dans ma gorge. J'ai cru que j'allais crever. Alors j'ai prié "Ah non s'il vous plait, pas aujourd'hui, ou bien tout ça n'est qu'une immense connerie!"
Et tu sais quoi? J'ai toussé avec ce con de filtre dans la gorge. Il s'est envolé. Donc, ben, merci. J'vais pouvoir la fumer, cette clope de merde. Histoire de crever à petit feu. Comme quoi la connerie, c'est surtout moi. M'enfin, j'allais quand même pas crever un lundi matin. même s'il est 7h48.
Mais j'apprécie la vanne.

4. N'empêche, il est revenu le petit lion, rugir dans ma bulle. Il va revenir encore, et je l'aime bien, alors j'espère que ce n'est pas un connard. Parce que c'est louche quand même, il arrive à la cheville de mes critères. Et bien trop souvent, ce sont les connards que j'attire. Je ne sais pas pourquoi. Complexe d’œdipe.

5.Je me demande pourquoi je m'inquiète autant. Je sais qu'il y a de quoi, mais le dois-je? "Il ne mérite pas que tu t'inquiètes pour lui" Me dit-on (ayant quitté le bar pour une formation de prêt-à-porter, je me retrouve entourée de femmes. Je me surprends à raconter certaines choses. Je me féminise...). Mais si, et pourquoi non? C'est encore mon ami, figurez vous. C'est mon ami imaginaire. Et même si l'on ne se voit plus, ben il existe encore, quelque part dans une dimension parallèle. Vous pouvez pas comprendre, vous les bigleux. Il en est de même pour Jack, mon fils adoptif imaginaire, ce n'est pas parce que je ne l'ai pas vu depuis 2 ans qu'il n'existe plus, et non! Il est simplement en train de faire les fondations de ma maison imaginaire au Pérou, d'après mes croquis imaginaires d'une précision qui vous couperait la chique. Et un jour, j'irai vivre dedans, avec mes chats, mes amis, mes amours, mes lampadaires, mes lamas, ma piscine de boules et mon bonheur imaginaires. Et paf, Sérénité. Et après on meurt. Et on recommence.
En plus elles me disent que je dois éviter toute source de stress. Me détendre. Me faire une french manucure et me concentrer sur ce "magnifique blond qui à l'air parfait ".
C'est vrai qu'il est chouette. Et même si ça change, son sex-appeal vaut le coup.


Patti Smith - Perfect Day (Lou Reed Cover) + photo

6.Et moi, qui vous semble si "lumineuse", pleine de joie de vivre et d'ambition. Moi, l'invincible. Vous voulez connaître mon secret, en êtes-vous sûres? Alors vous cesserez de m'envier. Car mon secret, c'est que je suis morte de l'intérieur. Alors, je n'ai pas le choix, d'aller bien, ou bien je ne vais plus aller du tout. Je n'y peux rien, je suis scorpion ascendant bélier. créée pour lutter. Lutter contre le mal, contre la peur, contre l'angoisse, contre la douleur, contre moi, contre vous, et contre mon putain de palpitant qui me laisse entendre que cette souffrance s'est installée pour toujours. Il me le murmure lorsque nous sommes seuls. Alors, vous comprenez, je comble ses vides, avec amis et amours volages. Mais chaque fois, chaque fois que je suis seule, je ne suis plus qu'un cœur brisé. Lorsque je me regarde dans le miroir. Lorsque je les embrasse. Lorsque mes doigts courent sur ma guitare, et mon crayon sur une feuille. Dans chaque chanson d'amour. Et d'ailleurs, toutes les chansons ne sont que des chansons d'amour semble-t-il, alors que j'en suis déjà pleine moi, d'amour, bordel. Mais de jours en jours, les cendres s'envolent. L'amour pourrait mourir, que dis-je, il se meurt déjà. Et mon cœur coriace s'accroche instinctivement à la poussière de ses propres cendres. En cet instant, je suis dans l'incapacité la plus totale, l'envers d'un conte de fée, comment pouvez-vous m'envier, vous qui ne savez rien. Rien du Diable qui m'habite, qui s'est installé pour toujours au plus profond de mon cœur.
Mais je ne vous en dis rien absolument rien, alors...Enviez-moi.
Moi, l'Intuitive, l'Absurde, l'Immortelle, l'Indomptable, l'Imbattable.
Je serai la Reine de vos Enfers & de vos Paradis pour oublier l'Un et feinter l'Autre et quand bien même vous cesseriez de m'aimer et vous amuseriez de mon cœur, je danserais dans mes cendres, Seule, Immortelle, Amour Immaculé, Libre.
Veuillez accepter mes déboires les plus distingués.
Cordialement, Moi. 







-Heureuse?
-Elle est con ta question.

Bon alors du coup on décide de s'inquiéter en silence c'est ça? "Est-ce qu'il s'inquièterait pour toi?" Ben j'en sais rien.
- Sauve-toi toi avant de vouloir sauver les autres. Tu tournes en rond si tu écoutes les chuchotements du Diable.
- Et si ce n'était pas le Diable?
- Dans le doute, doutons.



16h32. T'as fait le calcul? Si tu ne t'en ai pas donné la peine, te donne pas la peine d'exister, ça sert à rien. Une nouvelle amie Balance dit que je me réfugie dans une autre dimension. C'est pas dénué de sens. J'y travaille. Un peu plus, du coup, je crois. Lâcher prise. Mais pas trop, j'ai bien comprit. A moins, que "pas trop" ne fasse pas partie de mon vocabulaire? On va le rajouter alors, puisqu'il le faut. C'est pas un problème, quand il faut agir, j'agis. Tu m'as bien regardée? Et bien regarde encore. J'suis pas trop heureuse, et pas trop malheureuse. J'suis pas trop conne. J'suis pas trop bizarre. J'suis pas trop sûre d'où je vais avec ce Lion. Je suis pas trop sûre de ce qu'il va se passer. J'suis pas trop à jeun, pas trop stone. A minuit pile, mon prince blond se glissera sous mes draps pour m'enlacer de ses bras intenses. A minuit pile, jene penserai plus qu'au goût de sa chair brûlante. En attendant je vais rouler un énorme pétard comme la salope de junkie que je suis. Parce que j'aime ça, tout simplement.
Il revient encore, reviendra sans cesse. Et le contraire serait fou, je lui ai montré. Qui je suis sans tous ces masques. Et je ne compte pas le laisser partir, je suis accro à son odeur. Il m'en faut plus, toujours plus. Mes naseaux plongés dans le pourpre de son pull... La Nuit de l'Homme, Yves Saint-Laurent. Sex-appeal. Il me l'a offert, son pull. Il est malin.
Minuit. J'ai une faim de Lion. Alors monte, je t'emmène.





mardi 2 mai 2017

Orages, Ô des espoirs!



20h06, même moi je n'y vois aucun rapport. Ce soir, ce n'est pas l'heure qui m'a poussée à venir. Simplement un désir nouveau qui m'envahit depuis samedi. Depuis mon dernier passage, chaque jour a amené une nouvelle phase, un nouvel état psychologique, de nouvelles déprimes et de nouvelles envies.
Et chaque jour, je n'ai pas prit le temps d'écrire. Ou du moins, presque pas, puisque j'ai retranscrit en transe certains instants sur les post-its violets qui peuplent mon bureau. A défaut des dates, j'ai la trace de ma bipolarité imaginative.


 Pour la première fois je vais dévoiler ici ce que je n'écris que sur ces notes éphémères, à l'état brut. Sachez que chaque fois, je suis parfaitement défoncée. Je ne suis pas sûre d'assumer. Enfin, d'assumer mes mots bien sûr, j'assume complétement d'être défoncée la plupart du temps, on a passé l'âge d'en avoir quelque chose à cirer. M'enfin, pour moi ça ne compte pas, je n'en ai jamais rien eu à cirer. Là par exemple je suis raide comme pas deux, et ça me va très bien. J'en ai pas à cirer de grand chose, si vous voulez tout savoir.



1. "Invisible Man - Kadebostany" pour petite voix.
Pourquoi mes proies ne m'aiment plus? Je suis presque parfaite, que leur faut-il de plus? La perfection? Qu'ils commencent je suis déjà bien sympa de la frôler. Merde.
Other people, rêves prémonitoires. J'aimerais ne plus jamais tomber amoureuse . Ou alors du bon. Sinon, plus jamais. Puisses-tu exaucer ma prière, Ô sublime Equilibre.


2.Oh putain les rêves bien bien pourris. Lâchez-moi fantômes romantico-diaboliques!
- Je peux le supporter, je peux le supporter, je peux le supporter, je peux le supporter, je peux le supporter...
- Mais oui, tiens reprends un anxiolytique, on verra ça demain.
- Oui madame.

3.Il n’est pas la bête, et je ne suis pas la belle. C'était pourtant joli comme tout dans mon crâne. J'offre mes larmes  à la Lune. S'y trouve l'amour à l'état pur.
 Prends mes larmes belle Lune, qu'elles t'inondent de la lumière qu'abrite mon cœur. Anne Sylvestre, la vie en vrai; + la chambre d'or pour la Lune.

4.Balthazar - Bunker
J'en ai besoin mais ne peux  le dire à personne. Il me manque. Terriblement ce soir. Ce connard de verseau de merde me manque atrocement. Si bien qu'il est plus que dur de ne pas le lui dire. Mais je tiens bon, sans savoir si c'est ce qu'il faut. Comment pourrions-nous savoir? Questions sans réponses.  Me rongent de l'intérieur de jours en jours. On est bourrées chérie. Fait chier, bordel.

5.On fait un aveu à la Nuit et le jour qui suit le soleil malgré les nuages s'est levé avec un cadeau. Elle est Rouandaise. Oui, "Elle" c'est dingue non? Moi qui pensais être devenue hétéro! Comme quoi la vie c'est juste un gros bordel. Par contre, elle s'appelle Christelle ça peut créer quelques bugs. Mais un avion de chasse pareil... Mannequin de 20ans. Et ce n'est pas tout, elle est scorpion! En gros, c'est Paul, en fille. #Allezonselafaitpourleplaisir #Pathologie #Nymphomanie

6. Il va falloir que j'écrive. Tout est différent, et j'ai peur, et c'est génial. Je vis déjà un rêve, grâce à une imagination maladive. Au secours, je le veux lui et pas un autre. Depuis deux jours je suis totalement incapable de me concentrer, partout où je regarde, je le vois, je le sens, et plus encore, je l'imagine, je rêve. Au secours, je m'emballe au secours!
- 48 à tour de contrôle demande de l'aide pour ne pas s'emballer!
- Tour de contrôle à 48, mission impossible il est trop parfaiiiiiiiiiiiit
- Oh putain la tour de contrôle est perchée on va s'emballeeeeeeeeeer
Putain ça recommence. ENCORE?


Voilà. Le dernier date d'hier. Je l'ai relu en allumant mon ordinateur tout à l'heure, et j'ai tellement ri que je me suis dit que j'allais ressortir ça.
Mes aïeux.
Je craque.
J'adore.
Je le connais à peine mais déjà il dépasse de si loin les autres qu'il va avoir droit à ce qu'ils n'ont jamais eu. Les autres là, les pas bons, les pas élus, les connards, si vous préférez.
Lion, 32 ans. Blond grisonnant aux yeux d'un bleu dingue. Sourire Colgate. Guitariste, chanteur. Drôle. Sexy à mourir. Légèrement junkie mais pas trop. Posé. De l'ambition. Un bon grain de folie. Du caractère. Une peau des plus douces. Sérieux. Aventurier. Amoureux de la langue française. Masse divinement bien. Sent divinement bon. A tendance à se cogner et à renverser son verre. Tendre. Moqueur. Généreux. Gueule d'ange. Lumière. Et j'en passe.
Pour l'instant, la perfection.

Dire que je l'avais remarqué depuis 3 mois dans le bar où je bossais, et bien figurez-vous que lui aussi. Le hasard nous à réuni samedi soir dans ce bar, le destin s'il y en a un. On a passé la nuit à faire de la musique, à se charrier, à rire, à se câliner, s'embrasser. Sans même coucher ensemble. C'est bien la première fois que ça m'arrive. Et c'est génial, c'est mieux encore, finalement. Le lendemain, c'était reparti pour les rires, la musique. Il s'en est allé, m'a laissé son numéro, m'a embrassée sur le front et dit qu'il avait hâte de me revoir d'un sourire timide.
Et depuis dimanche soir, je ne pense plus qu'a ses bras, son sourire, ses lèvres... J'ai du mal à ne pas en parler autour de moi parce que j'ai l'habitude de m'emballer rapidement, très rapidement. Mais chaque fois c'est plus grand, plus beau, plus pur. Je me rapproche peu à peu de l'Elu et je m'en fous si ce n'est pas lui je ne peux m'empêcher d'en douter tant il répond pour le moment à tous mes critères de perfection sur mesure. Il me regarde et j'oublie le reste du monde, même vous!
Il a l'air tellement bien ce mec, je n'ai jamais vu ça.

- Il m'a redonné mes 8 ans en seulement une nuit, la vie est si folle qu'elle l'est plus que nous!
- Je peux te dire que celui-là, il est hors de questions de le laisser passer.
- Il va tomber raide dingue de nous.
- Tout à fait!
- On est la femme de sa vie!
- Si ça s'trouve!

Alors que dire, je me perche toute seule la tronche avec son souvenir. Hm... Délicieux... C'est la merde, et j'adore ça. Je suis complètement masochiste. Et romantique. Et tarée. Et voilà je recommence à rêver, comme quoi on est toujours capables de s'enflammer, même après les pires histoires vécues.  Dire qu'avec lui je me suis sentie tellement bien que j'ai réussi à jouer de la guitare, et chanter mes compositions secrètes.
Cette nuit, j'ai même pas eu peur de l'orage.

La vie c'est dingue, la vie c'est fou quoi. Tout va trop vite. 
Névroses obsessionnelles...



Oh putain  20h48! Juste quand j'allais te faire une prière.
 Je prends ça pour un encouragement, mon Amour. 


 Ô sublime Équilibre, 

Puisses-tu m'offrir l'amour de cet ange, 
Ne serait-ce qu'une autre nuit dans ses bras, 
La vision de son sourire, 
Le son de sa voix...

Puissions-nous partager notre monde,
Ne serait-ce qu'un bout de canapé, 
Un bout de conversation,
Un bout d'instant hors du temps...

Permets-moi encore je t'en prie, 
De me serrer contre lui, 
De trembler encore sous ses caresses,
De vibrer à la vue de ses canines...

Je ne demande pas la Lune, seulement les étoiles... ♫

Ô mon Amour,  

 Si je suis la Bête qu'il soit ma Belle,
J'aimerais lui offrir ma Lumière
 Et chanter encore avec lui 
Les paroles d'Anne Sylvestre.

Ce rêve est si doux à mon âme
Que je veux le vivre encore et encore.
Et ne jamais,
Ne jamais plus me réveiller...

Salut & Liberté.






J'aime Les Gens Qui Doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur cœur se balancer
J'aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer

J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté

J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons

J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui, avec leurs chaînes,
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot

Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire
"Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur"

J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons

J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants

Ceux qui sans oriflamme,
Les daltoniens de l'âme,
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l'Histoire
Leur rende les honneurs

J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons

J'aime Les Gens Qui Doutent
Et voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps

Qu'on leur dise que l'âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercie
Qu'on leur dise, on leur crie
"Merci d'avoir vécu

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu".



Le hasard m'amène sur une chanson et réveille l'interdit. Alors Équilibre, j'espère que tu comprends les dérives de mon cœur, y coule un vide vieux comme le monde.  Bien sûr, je suis hantée, je pense ne jamais cesser de l'être, je suis partie bien trop loin. Cela n'entache en rien mes nouveaux désirs, seulement une vieille épine que j'aimerais voir partir grâce à eux. Je suis fatiguée de trainer ma peine, pressée d'offrir ma lumière. J'aimerais tant me dire que je m'étais trompée, que l'élu est bien ailleurs, pour enfin guérir. Que ce soit ce petit Lion ou non, que l'élu existe ou pas. Je ne demande qu'à être la bête que je pense être, celle que je mérite.

Alexandre
Je donnerais toute ma vie
Pour une cendre
Rien qu’une cendre de ta Lucky


Alexandre
Tu es ma Californie
Tes mots tendres
Nagent dans mon bikini


T’es mon blasphème
Ma plus belle insomnie
Mais te dire je t’aime
 
Je sais, m’est interdit
T’as beau être odieux
Tu es mon Dieu

Alexandre
À tout à toi je dis oui
Car à tout prendre
J’préfère l’enfer au paradis


Alexandre
Fais de moi ton Alexandrie
Tu verras je suis tendre
Tendre comme la Californie

T’es mon blasphème
Ma plus belle insomnie
Mais te dire je t’aime
Je sais, m’est interdit
T’as beau être odieux
Tu es mon Dieu


Alexandre
T’es mieux qu’un disque inédit
Et j’aime t’entendre
Car Alexandre
C’est joli



Oh Putain un message, imaginez que ça soit lui. Oh putain 22h48! Oh putain c'est lui! Oh putain rencard vendrediiiiiiiiii !
Oh putain. Comment je m'habille?!! Oh putain, oh putain, oh putain!
Merci. Merci merci (...) merci merci merciiiiiii...
Aaaaaaaaaah putain, merci !




Pour toi, Equilibre, mon Amour,  que je chante Anne Sylvestre,

Quand je t'aimerai trop pour encore le dire
Quand je l'aurai tant dit que les mots seront morts
Et quand je connaîtrai tes mille et un accords
Quand tu sauras par cœur mes mille et un sourires

Quand pour tenter de dire encore que je t'aime
Il ne me restera qu'à me noyer pour toi
Pour un geste nouveau que tu n'attendes pas
Pour que la vie, un peu, surpasse les poèmes

Change-moi de pays
Change-moi de tendresse
Change-moi cet amour qui s'endort
Et trouve-moi plus belle encore que les princesses
Dormant dans leur chambre d'or
Dormant dans leur chambre d'or

Mais quand je t'aimerai bien moins que les nuages
Quand je préfèrerai les vagues à tes mains
Le sable à ta chaleur, quand je dirai "demain"
Et quand je deviendrai comme le vent sauvage
Quand je préfèrerai poser mes mains dans l'herbe
Plutôt que les laisser rêver dans tes cheveux
Quand un ciel gris me plaira plus que dans tes yeux
Ce mélange incertain de tranquille et d'acerbe

Change-moi de pays
Change-moi de tendresse
Change-moi cet amour qui s'endort
Et trouve-moi plus belle encore que les princesses
Dormant dans leur chambre d'or
Dormant dans leur chambre d'or

Quand je t'aimerai tant que, pour être un peu tendre,
Il me faudra chercher des mots plus grands que nous
Qu'il ne nous restera qu'à tomber à genoux
Alors, je t'en supplie, refuse de m'entendre
Si je m'accroche à toi, emploie la violence
Si je me jette à l'eau, ne viens pas me chercher
Notre amour n'a besoin de feindre ou de tricher
On dirait, à le voir, que tout juste il commence

Donne-moi ce pays
Donne-moi la tendresse
Laisse-moi cet amour
S'il s'endort
Et vois, je suis plus belle encore
Que les princesses
Bâtis-moi ma chambre d'or
Bâtis-moi ma chambre d'or
Bâtis-moi ma chambre d'or




vendredi 31 mars 2017



04h48, dans mon monde, comment ne pas prendre le temps d'écrire. Pas sûr que ça soit une bonne idée., mais il faut bien que je vous le dise, même si vous n'êtes que des psys imaginaires et que maintenant, j'en ai un de bien réel. Mais, ne laissons pas l'imaginaire de côté, question d'équilibre, du moins l'intention y est. Elle n'est que ça d'ailleurs, Équilibre.
On va commencer par dire que je me sens en cet instant...vraiment bien. C'est foufou. Ai passé la soirée à m'enivrer de champagne, et de Champagne. Et ouais ma gueule. A l'ancienne.



Je vous vois venir, a vous exclamer : "Deux fois dans la semaine, pour quelqu'un qui a tout arrêté, wtf?"
The fuck is que depuis ce début de semaine, j'ai le sentiment qu'une nouvelle vie -encore- commence!
Et oui, aujourd'hui, le 48 m'a incitée à laisser une trace -mauvais jeu de mot accepté parce que je suis en révolution-, une trace sur cette page immaculée.
Aujourd'hui, tout est différent. Je parviens pour le moment à prendre sur moi ce bon vieux Sheitan qui me tanne, et si mes calculs sont bons, l'alprazolam agira avant qu'il ne parvienne à me tanner. *croisons les doigts*
Et puis après tout, qu'il me tanne puisque c'est son rôle lorsque je savoure les bienfaits de sa débauche.
Je me lèche les babines, y récupère au passage les restes de délice. Oh comme il est bon de retrouver ce parfum après l'abstinence. Je jubile, peu importe les probables minutes d'angoisses qui vont suivre, l'immense plaisir des retrouvailles en valait la peine. Mon Dieu que j'aime ça. Je l'assume pleinement, n'ai aucune honte en cet instant. Simplement, le plaisir d'être libre. Et aujourd'hui, toutes les raisons me poussent à cette symbiose jouissive.
Liberté. Depuis quand ne nous étions pas retrouvées?
Cela fait maintenant quelques jours que j'ai quitté mon verseau, il ne mérite pas d'un long paragraphe, ou en tous cas je ne pense pas. Même s'il va -j'imagine- peut-être falloir en reparler si le deuil est fait de travers -ce qui me connaissant, est crédible-. On va alors en cet instant résumer, en disant que c'était un lâche, j'ai envie de dire, c'était un con, clairement pas "l'Elu". Et malgré moi, c'est -même si je ne suis pas sûre de l'assumer dans le blanc des yeux- ce qui me donne réellement envie de m'accrocher, la seule chose si ça se trouve qui me fasse encore rêver : trouver l'Elu. Et je n'y peux strictement rien, cette quête folle est, il me semble, la seule chose qui dans le plus profond de mon âme est constant. C'est presque un devoir de raison d'être. Le fil conducteur de toute une vie.

Deux jours de déprime, déception oblige.
Mais l'annihiler de ma vie me fait prendre conscience de mes réels désirs.
Nota benne instantanée : changer de sujet parce que mine de rien, se concentrer sur un moment négatif me donne l'atroce envie de me plonger dans un saladier et que c'est impossible, réserves écoulées. Mais je vais ce soir tout faire pour supprimer cette sensation plus que désagréable. On respire un grand -le plus grand possible pour ne pas en perdre une miette- et on continue. On continue, on continue.
Un plaisir maximum ce soir grâce à une longue abstinence. Ce qui ne change pas, et j'imagine que ça ne changera jamais, c'est cette frustration de ne pas avoir accès à l'abondance.
Aller, une grande inspiration, je suis bien plus forte que ça, il suffit d'y croire. Là est le secret, dans la croyance. Dire qu'il n'y a plus d'alcool. Mais il y a toujours une alternative, alors je vais me rouler une amie si grande qu'elle prendra le dessus, renversera la situation.

Quand je pense qu'à la base je ne voulais écrire que deux-trois lignes, voilà que je m'emballe. Ça ne sera pas la première fois que je me dis deux-trois lignes et que le résultat n'a rien à voir. J'ai soudainement envie de supprimer cet article.

- De toutes manières, il n'y a plus rien, alors tu vas bien devoir faire avec cocotte.
- J'inspire une dernière fois.
- Regarde toi, à écrire plus vite que tu ne penses, change de cap avant le déluge.
- Alors c'est maintenant, qu'il faut changer de dimension?
- Question rhétorique,  roule ma poule.
- Opération extinction des neurones...

- Impact imminent.
- 5h. Tu parles bien trop vite. Alprazolam pétard, et de suite. Non négociable.
- Ok darling mais ça va partir en cacahuète.

"Cacahuète", sympa ce mot.
- Tu ne peux rien dire, j'ai attendu six taffes avant de parler.


Merde, j'allais me moquer de toi, ma petite voix, et ton programme me cloue le bec. Tu m'as couchée vieille folle.

Et paf la licorne.


Toi l'Equilibre, simplement, merci.



-

vendredi 17 mars 2017

"Nul n'a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l'Enfer." Artaud.




Lorsque je vous dis que je suis à jeun, vous pouvez en conclure que je vous prends pour des cons.
Là, par exemple, je suis à jeun.

Bilan des 12 derniers jours, pourquoi 12? Parce que c'est le pendu et que je fais ce que je veux.  Nous avons donc, 205mg de Seroplex, 40mg de Stilnox, 225mg d'Alprazolam, quelques traces de champagne, et une quantité impossible à calculer de Prazepam -puisqu'il y a trois boites d'entamées-, une quantité conséquente de THC, et un peu d'alcoolisme.
Pourquoi l'avouer? Tout simplement pour ne pas me le cacher. Le 27, je le leur dirai, tout ce que je bouffe. Même s'il y a de fortes chances pour que je nie tout en bloc.



- Je vais affirmer une chose un soir, et le lendemain prôner son contraire, finalement, je ne fais que mentir.
- Mais lors de tes affirmations, chaque fois tu es sincère sur le coup non?
- Toujours, du plus profond de moi-même.
- Alors tu ne mens pas chérie, tu es bipolaire.
- Mensonge!



Pourquoi ces dérives? Pourquoi je n'arrive plus à dormir seule? Parce que j'ai peur. Peur de quoi? Aucune idée. Des vagues d'angoisses et visions d'horreur qui me traversent régulièrement l'esprit peut-être. Peur que mon verseau m'abandonne, peur que vous le fassiez aussi. Si ça se trouve je suis juste traumatisée.


" Et le corbeau, immuable, est toujours installé,
toujours installé sur le buste pâle de Pallas,
juste au-dessus de la porte de ma chambre; 

et ses yeux ont toute la semblance des yeux d'un démon qui rêve; 
et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui,
projette son ombre sur le plancher; 

et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît
flottant sur le plancher, ne pourra plus s'élever,
- jamais plus! "






I been looking at the stars tonight
And I think oh, how I miss that bright sun
I'll be a dreamer 'til the day I die
But they say 'oh, how the good die young'
But we're all strange
And maybe we don't wanna change
I got guns in my head and they won't go
Spirits in my head and they won't go

I spent a lot of nights on the run
And I think oh, like I'm lost and can't be found
I'm just waiting for my day to come
And I think oh, I don't wanna let you down
Cause something inside has changed
And maybe we don't wanna stay the same
I got guns in my head and they won't go
Spirits in my head and they won't go
But the gun still rattles

And I don't want a never ending life
I just want to be alive while I'm here
And I don't want to see another night
 
Lost inside a lonely life while I'm here



- Tu voulais que je leur dise la vérité, c'est chose faite.
- C'est un bon début, je vais te laisser tranquille quelques temps.
- Non, je t'en prie, reste avec moi. Moi qui ne suis qu'anxiété, angoisse, déséquilibre, instabilité, débauche et folie. Tu es ma force, ma réalité et mon imaginaire, mon psychiatre, ma meilleure amie, ma seule chance de m'en sortir.
- Je serai toujours là, je suis toi.
- Et si j'étais Yulia?
- Alors je te tuerai.
- Peux-tu me tuer sans te tuer?
- On s'éparpille.
- Toujours.



You are a fairytale
Don't you wanna stay ?
You are a fairytale
I hope that you don't run away
We should run away
I can hear them tapping on the ground
Where do we wanna go ?
I know an ambush where we won't be found
And so we went to the place, honey
Listening to the all-night-singing-sweet-melodies-fairy trees
And there was no better place to be
And so we took off to the moon
And all the shining lights
In the night



Aujourd'hui, j'sais pas bien qui je suis. J'ai l'impression d'être un sachet de cachets. Je me rapproche du fond à la vitesse de la lumière, plus ou moins consciemment.
Aujourd'hui, je n'ai encore rien avalé, alors je m'en rends compte. D'ailleurs, ça ne va pas tarder, je recommence à paniquer. Voilà on y est, je vais bouffer du prazepam, et dans quarante minutes je pourrai enfin relâcher la pression. Ça y est, c'est dans mon estomac. Je me doutais bien qu'en parler réveillerait la terreur, et c'est le cas. Ma vision se trouble, mes mains tremblent, mon dos aussi, viennent les bras, puis les jambes. Je panique. Il n'y a plus qu'à attendre trente-huit minutes. Et tout ira bien. Voilà, c'est ça, juste quelques instants et mon pouls ralentira, mes muscles se relâcheront. Je me sentirai bien, presque en sécurité, j'étendrai mon linge, me ferai à manger, mettrai dans ma poche un joli cachet bleu (parce qu'on est jamais sûr de rien tant qu'on l'a pas dans la poche) et retournerai travailler au bar, en arrivant j'avalerai un shooter de Sailor Jerry discrètement, puis un second avec mes collègues. A 1h, j'allumerai la lumière rouge qui ravira tout le monde, créant cette atmosphère de débauche tant appréciée par le commun des mortels, et des autres. Je serai détendue, entourée, protégée, sereine. Alors je ferai mojitos, caïpirinhas, servirai des litres de bières, de vodka, de whisky, de rhum aux clients du soir, certains m'offriront des shoots, ou bien leur numéro de portable sur un dessous de verre, et c'est mérité, j'ai mis mon plus beau décolleté. J'enverrai au Diable les plus lourds, et rirai de leur ivresse avec mon collègue Cancer, puis nous rirons de la notre. 
A 2h45, j'allumerai la lumière blanche qui fera rager la viande saoule afin qu'elle s'en aille. A 3h du matin, je m'enfilerai quelques shooters avec mon collègue Capricorne qui est lui aussi sous traitement, avant d'attaquer le ménage. Vers 4h, nous trainerons ensemble devant un dernier verre et quelques joints. Vers 5h, je rentrerai chez moi ma lacrymo dans la manche -prête à attaquer-, finirai le mégot de pétard puisqu'il ne me restera plus que ça à fumer, prendrai 20mg de seroplex, peut-être un stilnox ou un alprazolam pour chasser la solitude et pouvoir dormir. Puisque mon verseau n'est pas là du week-end et qu'il faut que je survive sans ses bras magiques.


 You are my whiskey
I'll make you mine
I can just taste it

All of these shot boys think I'm divine
But I don't want to waste it

They're like a second, but you're like a day
Yeah I used to hit it then go on my way
Boy I get so tipsy with you on my mind
Yeah I like the whisky with my nursery rhyme

Throw it back
Sip it slow

You're on the top shelf
And I'm looking up
Perfectly crafted

Bartender tell me
What's in that cup
Yeah I got to have it

I know you won't burn when I drink my glass
I know how to drink it I learn pretty fast
So take me to bed, babe, and I'll close my eyes
Yeah I like the whisky with my lullaby



Le temps s'est écoulé, voilà bien une chose qu'on ne peut pas lui enlever. Avec lui, mon cerveau imprégné de la molécule. Et maintenant?
Muscles relâchés, tachycardie maîtrisée, panique mise en boîte.
Je passe ma langue sur mes lèvres, lèche une solitude au goût de sel. Mais. Mais dans 3h, arrivera enfin l'heure d'aller bosser, et je serai une machine de guerre, tel est mon dessein.