samedi 9 janvier 2016

"Entre possible et impossible, deux lettres et un état d'esprit."








Je ne veux plus m'arrêter. Chaque jour, ça grandit et me pousse à repousser les limites du prévisible.
Mais les dés jetés de 2016 sont encore en l'air, et les possibilités infinies. Alors lorsque je pars de chez vous à 23h50, il y a peu de chance pour le bus de 23h53 soit envisageable. Mais je regarde cet ami en arrivant à l'arret et lui dit que le bus sera là grâce à la pensée positive. Je l'adore, ce sourire de satisfaction qu'on ne peut retenir, cette flamme qui se met soudain à scintiller au creux de ma pupille, ces fourmilles qui vous parcourent le corps... Alors lorsque le bus nous a déposés en centre ville, je me suis laissée porter par le courant, le metro m'aurait permis de rentrer plus vite mais cela aurait été insulter la douceur de la nuit. A peine allumé, mon mp3 soudain vidé de sa batterie s'est éteint entre mes doigts, réveillant le monde autour. La pluie traverse l'hypnotisante lumière des lampadaires et éclabousse les voix de quelques passants, s'ajoute au claquement de mes pas sur les pavés mouillés. Sacrifier quelques heures de sommeil pour déambuler à travers les gouttes de pluie, fondre inopinément sous un rayon de lumière artificiel et s'y baigner un instant, liberté dégoulinante. Dans une ruelle, un couple se regarde et s'embrasse alors que je les dépasse. Plus je me rapproche de mon appartement, plus je m'enfonce dans une foule emplie d'ivresse malgré un temps que certains jugent mauvais. Alors que je regarde les bipèdes que je croise et les trouve tous plus beaux les uns que les autres, à ma droite l'on me dit "bonjour".  Je détourne le regard et freine afin de saluer cette âme passagère, d'ajouter de nouvelles énergies bienfaisantes à cette promenade nocturne improvisée. Assis dans l'ombre de l'entrée de l'Eglise, il me dit que je suis "belle comme la nuit, inch'Allah" alors que je dois ressembler à un gros chat mouillé. Peut-être a-t-il vu la couleur du monde auquel j'aspire. Alors  les septiques n'y verrons que le reflet de leur inconscience, ignorant les raccourcis enchantés de la conscience. Je crois que pour la première fois, ma clé rentre correctement dans la serrure avant que je m'impatiente et m'enrage. La solitude et le silence se dissolvent dans le ronronnement qui m'accueille alors que je crée une flaque dans le couloir. Ce soir, je prends le temps de l'apprécier, d'écouter le brouhaha de ses murmures prophétiques.
Je ne vais pas m'arrêter. Chaque nuit, je m'enivre et me rapproche de l'imprévisible journée qui m'attend.






Dans les yeux des femmes
Dans la marie-jeanne
Dans la techno-cité
Pour manipulés

Grand combat de chairs
Colline enflammée
Dans l'ombre ou la lumière
Pôle halluciné

Pourras-tu le faire 
Pourras-tu le dire
Tu dois tout essayer
Tu dois devenir

I 'm lost but I'm not stranded yet


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