lundi 9 mai 2016

Burn-out.


Oh lord live inside me, lead me on my way
Lead me home

Oh lord in the darkness, lead me on my way
Lead me home
Hm...

Oh lord heaven's waiting, open up your door
Lead me home
Lead me home...

Pour avoir un dialogue construit, repassez plus tard.
L'on reconnait facilement un junkie à sa conviction d'être immortel, de survoler les limites de son corps. Démons tenus en laisse, alimentation relativement saine, et soif de puissance n'ont pourtant pas permis à ce corps de tenir face à un rythme de travail infernal & des nuits bien trop courtes.
Il y a une semaine, je me croyais fatiguée, ce n'était rien. Rien que le début de ma déchéance physique. Ces derniers jours, j'ai senti mon être sombrer peu à peu, d'abord mes articulations, puis la plante de mes pieds, l’énervement et la peur. L'angoisse de ne pas tenir, la fatigue au point de craindre d'en mourir. Trop d'égo pour cesser le combat, on mise le tout pour le tout sur le sucre & la caféine. Le restaurant est bondé, toute une équipe compte sur moi, je suis une machine. Les bons de commandes s'accumulent, créent une guirlande provocante de défis supplémentaires. Mes jambes tremblent, je suis en nage, je ne sens plus la douleur. Mais je me rends compte que je patauge, je rame, je me débats dans cet Enfer sans fin. Sous mes paupières, mes yeux roulent, et vers le haut mes pupilles semblent appeler en vain la Lumière à l'aide.
Dans un élan de force et d'espoir, j'ai tenté un coup de Maître, j'ai chatouillé le Diable : J'me suis renfilée un énième café, et l'ultime dose s'est plantée droit dans mon cœur.
Soudain, j'ai bu la tasse, la tasse de trop.
Je suis allée au bout de mon corps, et ni l'amour que je lui porte ni la volonté de gagner n'ont suffit. Je n'ai simplement rien pu faire, les jambes et la parole coupées, j'me suis noyée dans l'épuisement.
Alors enfin, fatalement, je m'suis agenouillée devant le charisme du silence.
Le temps s'est arrêté et ma vie est en congés forcés. J'erre ici en guise de compagnie, en demi-sommeil avant de mettre fin à ce calvaire au fond de mon lit, Scorpio sous un bras et une améthyste sur le cœur.
Alors je vous prie de m'excuser, mais ce soir je n'existe pas, retentez votre chance demain. Demain, j'aurai probablement retrouvé l'énergie de vous parler d'amour, d'ivresse et de sorcellerie.  Viens, Reviens demain, je te laisserai jouer avec mon âme reposée.



Pour me comprendre,
Il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre
Devenir mon ami.
Pour me comprendre,
Il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d'un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard.

 Pour me comprendre
Il faudrait savoir le décors
De mon enfance,
Le souffle de mon frère qui dort,
La résonance de mes premiers accords.
Pour me comprendre
Il faudrait connaître mes nuits.
Mes rêves d'amour.
Et puis mes longues insomnies.
Quand vient le jour,
La peur d'affronter la vie.

Il y a peut être quelque part
Un bonheur dont j'aurais eu ma part.
Dommage, dommage.
J'aimais tant certains paysages

 Pour me comprendre
Il faudrait la connaître mieux
Que je ne pourrai.
Il faudrait l'aimer plus que moi
Et je vous dirai
Que je n'y crois vraiment pas.
Pour me comprendre
Il faudrait avoir rencontrer
L'amour le vrai.
Vous comprenez, le grand amour.
Et savoir qu'après
A quoi sert de vivre encore un jour.


"La fatigue ne recouvre pas les désirs, elle les révèle."


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