dimanche 8 avril 2018

"Mais tu sais moi, je mords tes rêves imaginaires."



Tout le monde y pense,
Les hommes, les anges, les vautours,
Y a plus de distances,
Personne qui ait les bras trop courts,
Tout le monde espère,
Même à  l'arrière des arrière-cours,
Tout le monde veut son billet retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour.

Son éclat de chance,
Celui qui vous brûle, vous inonde,
Mais le ciel s'en balance,
Puisqu'il y en a pas pour tout le monde,
Y a des gens plein les urgences,
Sous les lumières des abat-jours,
Qui attendent leur billet retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.

Ces anges qui dansent,
Sur ces pistes trempées d'alcools,
Dans ces caves immenses,
Les cheveux collés aux épaules,
S'envolent en silence,
Et s'éparpillent au petit jour,
En cherchant des billets retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.

Ces femmes qui s'avancent,
En tenant au bout de leurs bras,
Ces enfants qui lancent,
Des pierres vers les soldats,
C'est perdu d'avance,
Les cailloux sur des casques lourds,
Tout ça pour des billets retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.

Les hommes, les anges, les vautours...
Personne qui ait les bras trop courts...
Tout le monde y pense.


Non, je ne l'aimais pas beaucoup, c'est vrai. J'ai même eu envers lui de clairs mouvements de rejet, et il m'est arrivé aussi de sentir que je ne l'aimais pas du tout.
Et puis hier soir j'arrive chez lui, je le savais mourant mais savoir et voir, ça n'a pas toujours quelque chose à voir. J'ai vu son corps au bout de ses forces, une âme puissante et courageuse lutter pour la vie tout en sentant que c'en était la fin. Agenouillée devant le respect qu'il imposait, j'ai tenté de lui transmettre ma magie, de l'hypnotiser afin qu'il se remette à manger, et d'anéantir ses souffrances. J'ai même appelé mon chaman à l'aide pour créer une sorte d'alliance céleste. Éveillé, il a de suite rallié un autre sorcier à notre cause.
Ce matin, j'ai ouvert les yeux et l'ai naturellement aimé. Lui que je ne pouvais à peine supporter, je voulais le voir courir à nouveau.
 Mais le bougre en a décidé autrement, et a plongé dans le monde suivant sans notre accord.
A toi, Indie, à ton caractère bien trempé, à tes caprices de star, à ta sincérité, à ta rébellion. A ce que tu as ressuscité chez moi, l'amour pur, et l'échange mystique d'un dialogue d'âme à âme. Ce matin, à l'aube, ton dernier souffle était d'un équilibre magnifique.
Repose en paix au pied de la colline. Ange et démon, je me souviendrai de ta conviction.



Peut-être que mon médecin a raison et que je prends trop de recul. Mais j'm'y suis attachée moi, à mes rencarts à la pharmacie. Et puis, j'ai rien réglé du tout, hier c'était le pied, aujourd'hui l'enfer. J'suis pas plus avancée. Comme un chat devant une porte, je rentre, je sors? Mieux dedans ou dehors? Impossible de choisir, j'fais des aller-retours, et j'me marche dessus. J'ai des bleus partout. Et tout plein de petites blessures bizarres.
Mais le verdict est tombé, le Maestro des prescriptions a une nouvelle ordonnance : luminothérapie. Plus de seroplex, plus de somnifères, plus rien du tout. Ce mec est un bien plus grand malade que moi, je vous le dis. Me reste jusqu'aux derniers jours de printemps, le plaisir de ma triche singulière, ma prise de recul si agréable, qui rend tout tellement plus facile.
Dès les premiers rayons ensoleillés de cet été, nous déménagerons, ma belle.

- Tu dis ça comme si c'était la merde.
- Tu sais bien que le changement, c'est de la merde.
- Et tu veux que tout reste comme c'est là, aujourd'hui? Pour toujours?!
- J'commence ma valise.


Il est des soirs où je ne sais pas si je dois maudire ou remercier le Monde. Dans mon esprit sans cesse torturé, depuis mes plus vieux souvenirs, le désir incroyable de simplicité, d'unité, de stabilité profonde, personnelle et surtout universelle. Mes plus vieux souvenirs... Il y en a tellement que même à faire du surplace je suis débordée en permanence. Envahie d'images, d'odeurs, submergée de sensations toutes plus pures et jolies les unes que les autres. Les années passent et les souvenirs me tiennent debout et me coupent les jambes. P'tet qu'avec des cachets en plus j'ai ouvert un peu trop de boîtes, que la fougue est belle mais la maîtrise sublime. P'tet qu'avec des cachets en moins mes pupilles distingueront plus nettement les couleurs qui m'entourent. J'vais travailler encore, c'est promis. Cet été, j'irai au front sans me démonter.
Mais en attendant, je crois que je vais me laisser encore quelques nuits troubles, quelques désarrois délicieux pour mes ténèbres intérieurs. J'vais prendre un alprazolam et fredonner à en avoir les larmes, lâcher encore un peu de leste à mes démons rebelles.
Alors dans un nuage de fumée blanche, j'ouvre une à une les boîtes, shoote dans les couvercles. Sous une pluie délicieuse la lune se laisse approcher, mes yeux se noient dans ce clair-obscur éblouissant, et les anges déchus déploient leurs ailes dans un souffle glacé. Lève-toi, Noirceur! Levez-vous, Déprime, Colère, Passions intenables! Lève-toi, éternel insatisfait, esprit masochiste, levez-vous, Scorpions tarés, Indomptables Lions, Béliers insolents, Gémeaux rebelles, Capricornes torturés et debout les Autres! Levez-vous, qui que vous soyez, et allez valser avec la nuit comme si c'était la dernière fois.
 Ce soir, les djinns sont libres alors, dansons.

« Viens ! oh ! viens voyager dans les rêves, Au delà du possible, au delà du connu ! »



 Génie bloqué dans le club jusqu'à la fin des temps
Trois mouvements de danse combinés font vingt et un
Le même bâton dur caché dans le même jean
Pardonne-moi, j'ai trop fumé sur la MJ
Je reviens des enfers, laisse-moi danser dans le club
Bloqué sous les enceintes, plus rien ne m'indique l'heure
Maintenant chaque jour vaut mieux que n'importe quelle vie
Mais j'peux tout foutre en l'air pour faire rire une belle
fille


Génie dans le club, aïe, aïe

J'me concentre sur mes pas pour que ma tête tourne moins
Je n'mérite pas une seule des femmes qui dansent autour de moi
Trop d'ego, je sais bien que tant que
Je l'écoute, j'continuerai de les toucher dans l'cœur
On s'attire fort comme des aimants, dit
Je sais parler d'amour, je connais la sémantique
Mais j'aurais pas le love que je promets de dépenser
Elle savent ce que je pense mais elle m'ont laissé mentir

Dans le club jusqu'à ma renaissance
Ici j'ai tout c'qui rend heureux mes sens
Si je remonte, c'est la redescente
Ouais ouais ouais


Génie bloqué dans le club jusqu'à la fin des temps
Trois mouvements de danse combinés font vingt et un
Le même bâton dur caché dans le même jean
Pardonne-moi, j'ai trop fumé sur la MJ
Je reviens des enfers, laisse-moi danser dans le club
Bloqué sous les enceintes, plus rien ne m'indique l'heure
Maintenant chaque jour vaut mieux que n'importe quelle vie
Mais j'peux tout foutre en l'air pour faire rire une belle fille


Génie dans le club, aïe, aïe
Et les heures sont des secondes


Y'a plus que des bons alcools et des mauvais pressentiments
Bourrés, les petits cons comme moi se sentent immenses
Oh j'ai rempli mon corps de madness
Dieu, pardonne-moi d'être encore en maintenance
J'ai le cerveau qui dépasse pas deux d'tens'
Pourquoi tu parles tant ? Un petit pas de danse
Et tu nous regardes faire des tirs imprécis dans le ciel
C'est d'la comédie comme les élections hum, hum, hum
J'veux changer sa vision comme LSD
J'suis un forceur et je sais changer l'destin
J'dirais c'qu'il faudra pour la faire rester
J'suis intestable, je sais me faire détester


C'est pas toujours la plus belle que je veux
Oui mais je connais le jeu
Oh, oh, qui te parle de choix ?
Celle que je veux ne veut pas de moi, c'est le jeu
Non c'est pas toujours la plus belle que je veux


Génie bloqué dans le club jusqu'à la fin des temps
Trois mouvements de danse combinés font vingt et un
Le même bâton dur caché dans le même jean
Pardonne-moi, j'ai trop fumé sur la MJ
Je reviens des enfers, laisse-moi danser dans le club
Bloqué sous les enceintes, plus rien ne m'indique l'heure
Maintenant chaque jour vaut mieux que n'importe quelle vie
Mais je peux tout foutre en l'air pour faire rire une belle fille.


"Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés."





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