mardi 16 avril 2019

“Ne laissez jamais le temps au temps. Il en profite.”










La vie c'est tout de même fichu bizarrement, non? Ou bien faut-il tout simplement ne pas chercher de sens? Faut toujours que je trouve une explication à tout, c'est maladif.
C'est rigolo, tu te rappelles du petit Bélier sexy avec qui j'ai bossé au bar pour la coupe du monde? Bah on s'est croisés la semaine dernière, et il lui aussi, il a largué sa Marine. "On se boit un verre un de ces quatre?" Tu me crois si je te dis que c'est moi qui ait proposé? Trop de courage j'me suis pas reconnue! Bon, il a dit accompagné d'un grand sourire "Quand tu veux!" et moi, andouille indétrônable, j'suis partie avec plein d'idées salaces en tête mais sans... son numéro. Quelle idiote!
Après l'avoir cherché en vain sur les réseaux, quelle surprise de rentrer et de voir que lui, a réussi à me trouver, tenace le petit rocker, ça me plait.
Je fais la maline mais même si mon corps a besoin de chair, mon esprit quant à lui repousse toute éventualité sentimentale, et on le comprend. Ce petit cornu se contentera donc de ma peau, et généralement les Béliers ne me veulent rien d'autre alors bon, ça ne tombe pas plus mal.

C'est en relisant les six dernières années de ma vie que j'ai réalisé que le temps passait réellement à une vitesse effrayante. Après des heures, des jours à revivre à travers les pages chacune des émotions j'me trouve complètement folle. Et dire qu'il y a toujours une partie de moi qui flotte en parallèle, non mais sérieusement, ça va durer encore longtemps toutes ces conneries? J'vais rester à vivre ma vie en rêvant d'inaccessible ou bien j'vais finir par me faire une raison? Je n'ai pas ta force Durite, moi si je dois voir mes illusions construire de solides fondations ailleurs, je vais me foutre en l'air!  Il faut donc que ça avance, ou que ça cesse. C'est peut-être bien la première fois que je suis réellement prête pour les deux. J'suis arrivée à un stade ou les deux me vont très bien, mais va falloir trancher parce que je pense que j'ai perdu assez d’énergie. Que j'en ai encore pas mal, de l'énergie.  Que le temps passe trop vite. Que j'veux en profiter avant que les rides ne l'emportent pour de bon.
Maturité, saturation... C'est l'âge de la maturation.
" Le temps s'en va, le temps s'en va, madame ; Las! Le temps, non, mais nous nous en allons."

- Tu ne le tiendras jamais si tu ne mets pas une date.
- Tu m'emmerdes.
- Parce que j'ai raison!
- 48!
- Et dans le monde réel?
- Disons... Tantôt?
- Tu vois t'es pas cap.
- J'suis cap de tout, et puisque tu es prête à me prendre la tête pour une réponse la voilà, ma date : Pas demain la veille.
- Quelle effronterie!





Je crois que Skunk -mon poisson rouge- est en dépression d'être tout seul, et j'ai vérifié, non je ne fais pas un énième transfert, puisque la solitude moi tu vois, ben j'adore ça!

- Demain on lui achète une copine?
- Si seulement on pouvait s'en acheter une aussi au passage...
- T'as pas l'impression d'être lesbienne ces derniers temps toi?
- J'ai toujours été lesbienne moi, c'est toi l'hétéro du binôme.
- Putain c'est vrai que moi j'adore la... j'veux dire il est vrai que je m'amourache souvent de ces maudits mâles.. Hm.


Avec un peu de chance, un jour nous serons vieux et l'on vivra nos meilleurs instants à se remémorer toutes ces années passées ensemble, imaginez-vous seulement la puissance des regards que nous échangerons à ce moment-là? Imaginez-vous quelque chose de plus beau que cela? J'ai regardé, y'a rien. Mon royaume pour mes amis.



"On tente de se distraire, on fait la fête, on cherche l'amour, on croit le trouver, puis on retombe. De haut. On tente de jouer avec la vie pour se faire croire qu'on la maîtrise. On roule trop vite, on frôle l'accident, on prend trop de coke, on frôle l'overdose. Ça fait peur aux parents, des gènes de banquiers, de PDG, d'hommes d'affaires, qui dégénèrent à ce point là, c'est quand même incroyable. Il y en a qui essaient de faire quelque chose, d'autres qui déclarent forfait. Il y en a qui ne sont jamais là, qui ne disent jamais rien, mais qui signent le chèque à la fin du mois. Et on les déteste, parce qu'ils donnent tant et si peu. Tant pour qu'on puisse se foutre en l'air, et si peu de ce qui compte vraiment. Et on finit par ne plus savoir ce qui compte, justement. Les limites s'estompent. On est comme un électron libre. On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du coeur, on va en boîte plus qu'on ne va en cours, on a plus de maisons qu'on a de vrais amis, et deux cents numéros dans notre répertoire qu'on n'appelle jamais. On est la jeunesse dorée. Et on n'a pas le droit de s'en plaindre, parce qu'il paraît qu'on a tout pour être heureux. Et on crève, dans nos appartements trop grands, des moulures à la place du ciel, repus, bourrés de coke et d'antidépresseurs, et le sourire aux lèvres."







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