lundi 27 mai 2019

"Scuse me while I kiss the Sky." - Hendrix



Tu me crois si je te dis que cela fait deux fois en quinze jours qu'en pleine semaine, je m'évade de ma routine? Le soir je mets mes vêtements préférés et je rejoint mon petit lion -relation amicale principalement platonique en ce moment- et alors là, je revis.
Dans son appartement rempli de musiciens, d'êtres humains si funs et bienveillants qu'ils font paraître la vie merveilleuse... Avec juste ce qu'il faut de champagne pour tenir et une chaleureuse bouteille de rhum ambré, mon esprit s'exprime avec volupté et panache.  
"Tout ici n'est que luxe, calme et volupté." 

Bon alors par contre j'ai flashé sur un poisson au sex-appeal in-cro-ya-ble! Exactement mon genre de petit junky grunge mais propre, il transpire de liberté, de joie de vivre et en même temps d'une certaine noirceur poétique, érotique... Tu sais, cette connexion sexuelle qui te tombe dessus au hasard d'une rue? C'est le batteur du petit lion, et j'ai envie de plonger mes mains dans sa crinière décolorée et de lui tirer les cheveux... Seul nuage à l'horizon avant d'en faire ma proie, il est en couple, même s'il dit clairement que ça l'emmerde. Mais que dis-je, il l'est déjà, ma proie, aussi sûrement que je suis la sienne. Quand je lui ai dit que j'étais scorpion, j'ai senti le désir grandir en lui. Parce qu'en plus, il est pas mal astrologie, ce qui lui rajoute une qualité incontestable. J'ai failli m’évanouir de désir quand il m'a répondu :"Scorpion... Moi je suis poisson. On est la passion, le feu liquide." Avant de rajouter :"T'es célibataire toi? " Haha.
Quand il m'a défiée de pisser avec lui sur un étrange toboggan qui donnait dans une salle de plonge, je lui ai dit que j'avais plus vingt ans. Et quand le patron a débarqué en nous disant de partir, je n'ai pas eu le temps de remonter complètement mon pantalon. C'est dans un fou rire que je n'avait pas connu depuis bien longtemps que l'on a rejoint les autres, à moitié défroqués, hilares. "Cache toi avec les autres, moi je dois fuir !" Il s'est arrêté un instant, m'a regardée de la tête en bas, discrétion ratée, m'a sourit et est parti en courant. Comme s'il savait comment faire pour que l'instant d'après, je me sente accro. Et ce n'était que la deuxième soirée qu'on passait ensemble.

Alors c'est enivrée de multiples muses que j'ai encore ce soir-là fini chez mon petit lion. Emportée par la liberté des ondes présentes, j'ai attrapé une guitare, un micro, et ai commencé à jouer et chanter avec eux. Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis des années si ça s'trouve.




Hier soir trop fonfon et voulant  pouvoir le regarder pour mieux fantasmer avant notre prochaine rencontre, j'ai passé des heures à le chercher sur facebook. Je l'ai trouvé. Photos accessible seulement aux amis. Merde! Je l'ajoute. Je me dit que je vais passer pour une tarée et que mes intentions sensuelles sont démasquées, quelle idiote! Il accepte. Y'a pas beaucoup de photos. Mais qu'est ce qu'il est sexy... Viens nager avec moi, petit poisson, la vie est si courte.


"Je t'explique. Le Rock'n roll, c'est un sport de tripes, c'est avant tout un sport d'hommes. C'est pour le Peuple de la nuit, les gosses de l'Enfer, les masturbateurs, les exclus, les sans-grades qui n'ont pas le droit à la parole et aucun moyen de dire : « Eh ! Je hais ce putain de monde. Mon père est un connard ! Fuck aux enfoirés, fuck à l'autorité, je veux un orgasme ! »

Je veux que tu rugisses, que tu meugles ! Le trip c'est pas libération de la femme les filles ! Le trip c'est libido de femelles ! Je veux voir les griffes et les morsures saigner le long du dos des mecs ! Allez on y retourne, c'est parti."








Si je me rêve licorne, je suis peut-être finalement plus proche du loup, sur Terre en tous cas. Mais ne vous méprenez pas, je ne suis plus seulement celui qui pleure à la lune. Quand je vous dit de me faire confiance, et particulièrement de croire en mon instinct de survie...! Alors j'vais pas me vanter d'aller bien, mais c'est tout de même beaucoup mieux. Ces derniers temps, cette bête pleurnicharde est redevenue un prédateur solitaire et surtout : libre. Paraît que la liberté a un prix, personnellement je paye tous les jours, mais ça en vaut le coup, je t'assure.
Hier chose folle, en me regardant dans le miroir, je me suis reconnue! Où étais-je passée tout ce temps?
Alors en ce lundi soir de mai, je suis venue vous dire que je vais mieux. Vous vous en moquez peut-être, mais c'est si plaisant à écrire. Ecrire que j'ai envie de vivre, que je suis prête à renaître. Je passe de cadavre à mort vivant, toujours en quête d'immortalité. Lentement mais sûrement j'arrive, je me rapproche, grâce au pouvoir de l'intention, c'est indéniable. Peut-être qu'un jour viendra un matin où, ouvrant tes volets, tu me verras à ta fenêtre. Et peut-être pas. Qui peut prédire la tournure que prendront nos vies?









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