lundi 4 juillet 2016

“Reality is merely an illusion, albeit a very persistent one.”



- Et si pour changer, tu prenais le temps de regarder la réalité en face au lieu de passer la journée à l'ignorer devant une série dont tu vas encore siffler les saisons en trois jours?
- Et si pour changer, tu t'abstenais de donner ton avis?


Calm down
Deep breaths
And get yourself dressed instead
Of running around
And pulling all your threads saying
Breaking yourself up
If it's a broken part, replace it
If it's a broken
Arm then brace it
If it's a broken heart then face it

Hold your own
Know your own name
And go your own way
And everything will be fine

Are the details in the fabric?
Are the things that make you panic?
Are your thoughts results of static cling ?
Are the things that make you blow?


Bonsoir, ou plutôt bonjour, enfin, chacun son point de vue, j'imagine.
En face, bien. Bien, bien, c'est très bien. Qu'a t-on de nouveau au pays des barjots...
Boulot. J'sors d'un entretien pour travailler au service obsèques, alors je pense tout de même être relativement bien placée pour distinguer ce qui est bien de ce qui ne l'est pas, right? So... Ouais je pense en Anglais à force de passer mes soirées devant des séries Américaines, c'est un problème? Fine. Donc, entretien réussi, suspens pour la suite.
Amis. Deux nouveaux arrivés dans ma Unicorn-cave -je ne vois pas pourquoi seulement Batman aurait droit à un QG qui claque-, Minus & Cortex, deux adorables souris blanches volées par ma Scorpionne d'amour dans le laboratoire où elle travaille. Incroyable divertissement pour les gros chatons et moi-même qui pouvons passer des heures à observer leurs petites frimousses désinvoltes.
Amour(s). La vérité, rien que la vérité? Mon cœur est envahit par une sorte de trou noir qui pourrait bien menacer d'aspirer un à un chacun des organes qui tentent de se maintenir en orbite, satellites désorientés si je n'avais pas un self-control incroyable. Impossible pour le moment d'avancer puisque le seul prétendant qui pourrait faire basculer la tendance et me faire songer à autre chose est au Vietnam. M'enfin j'imagine que je le garde seulement au nom du doute et en roue de secours puisqu'on dirait bien que malgré mes innombrables qualités, je suis une enfoirée. Puis aussi peut-être parce que j'ai un sacré problème avec les Béliers mais nous règlerons ça plus tard, probablement en hôpital psychiatrique. Oh, j'allais oublier, j'ai un nouvel amour imaginaire! (On ne les compte plus et on vous emmerde, moi, et tous mes fantasmes). Laissez-moi vous présenter Darin Brooks, Gémeaux au sex-appeal incroyable que je vais épouser prochainement, dans ma tête. 






Réalité. Faut-il qu'il n'y en ait qu'une? C'est déprimant, mais bon, admettons. Plus un rond, solitude forcée mais moins désagréable que je ne l'aurais prédit, quelques perspectives de job plutôt réjouissantes, amours en suspension, permis raté mais je n'avais qu'à ne pas retourner chez Sheitan. 
Objectifs & désirs. Du pognon, vite. Du sexe aussi, encore plus vite. Là tout de suite? Une envie voluptueuse, me blottir dans les bras de mon ami imaginaire tout en recrachant les doux bienfaits de cette bonne vieille ganja. Ne plus calculer, ne plus penser, n'avoir plus d'autre conscience que celle de nos souffles se mêlant aux nuages de fumée. 
Horoscope du jour. Promet une journée merveilleuse où mes désirs seront réalité. Si pour une fois il pouvait dire vrai, ça ne serait pas du luxe. 



En attendant, je vais me retenir le plus longtemps possible. Me retenir de manger du prazepam, me retenir de me rouler un joint, et surtout me retenir de te dire qu'il suffirait que tu passes me voir pour que ma vie soit momentanément géniale. Me retenir puisqu'il y a de fortes chances pour que je reste sans réponse, et par conséquent que je sois encore une fois ridicule. Puisqu'il se peut que je ne sois qu'un jouet, c'est ce qu'on me dit, et c'est possible. Ce qui ne me plaira pas éternellement, c'est certain. 
Mais, en attendant, j'aime t'imaginer le soir, bloqué par tes propres moyens, dans ta propre vie, pensant à moi et te retenant de tout foutre en l'air pour me rejoindre. J'aime t'imaginer souffrir sans moi, ce qui n'est pas très sympa, certes. Mais il n'y a malheureusement que devant la souffrance des autres que je parviens à vivre avec la mienne. En espérant que tu ne t'amuses pas avec mon âme, dans quel cas je me verrai dans l'obligation de détruire la tienne. Je n'y suis pour rien, je suis née en novembre, à l'heure du goûter.

Bref, le jour où mes envies seront accessibles, les lamas auront des ailes et m’emporteront à travers les Cieux. "La vérité est dans l'imaginaire", disait Ionesco, mais peut-on croire un sagittaire? Rarement.


Horreur sympathique

 

De ce ciel bizarre et livide,
Tourmenté comme ton destin,
Quels pensers dans ton âme vide
Descendent ? Réponds, libertin.

- Insatiablement avide
De l'obscur et de l'incertain,
Je ne geindrai pas comme Ovide
Chassé du paradis latin.

Cieux déchirés comme des grèves,
En vous se mire mon orgueil,
Vos vastes nuages en deuil

Sont les corbillards de mes rêves,
Et vos lueurs sont le reflet
De l'Enfer où mon cœur se plaît.


 Baudelaire, devinez-donc de quel signe il est, et osez nier le complot Celeste, mécréants!  


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